Publié le : 30/11/2012
Par : Laurent Katz

Canon EF 200-400 mm L IS USM EXT : il existe, je l’ai rencontré

C’est en février 2011 que Canon a présenté un zoom téléobjectif intégrant un convertisseur 1,4x. Toujours pas commercialisé à ce jour. Surprise, au cours d’un voyage de presse, au milieu d’un imposant parc optique, cet objectif tant attendu pontait le bout de sa lentille avant.


La situation n’a pas évolué depuis notre article du 8 février 2011, il y a donc quasiment vingt-deux mois. Signe que Canon soigne et peaufine son zoom innovant, dont le prix, pas encore fixé, va sans doute atteindre des sommets. À titre indicatif le 200-400 mm f/4 G ED VR II vaut 7 059 € et son convertisseur 1,4x, 459 €. Chez Canon, il n’y a pas de 200-400 mm sans convertisseur au catalogue.

Faut-il préciser que ce 200-400 mm est construit comme un tank et dégage, comme les super téléobjectifs signés Canon, une rassurante impression de robustesse. Le zooming interne facilite la tropicalisation du fût, qui s’est ri de la petite pluie ayant mouillé l’optique lors d’une brève prise en mains.

Pour mémoire, la plage de focales en plein format va de 200 à 560 mm, et de 320 à 896 mm en APS-C. L’accès au convertisseur passe par un levier situé près de la baïonnette, bloqué au besoin par un loquet. Sur le fût, une protubérance trahit l’emplacement où vient se loger une partie des lentilles de l’extenseur de focale quand il n’est pas en service. C’est d’ailleurs une zone très technique qui intègre le limiteur de mise au point (2 m - infini, 2 – 6 m et 6 m – infini) et le sélecteur de mode de mise au point. Ce dernier montrant le mode PF, comme Power Focus correspondant à un pilotage manuel, mais motorisé du point, pour des variations fluides indispensables en vidéo.


Sous la fenêtre dévoilant l’échelle des distances, plusieurs commutateurs gèrent le stabilisateur (activation et modes de stabilisation), ainsi que la mémorisation et l’accès à une distance prédéfinie. Et il reste des touches sur la couronne frontale, ajustable sur l’appareil photo pour en préciser l’usage. Par exemple la bascule entre les modes AI-Servo et OneShot.

L’optique est lourde, mais encore utilisable à main levée. Par quel miracle ? Par la conjonction de son efficace stabilisateur et de l’emploi d’une sensibilité élevée sur le boîtier, un EOS 6D en l’occurrence. Il va sans dire qu’un point d’appui, un monopode ou un trépied sont fortement conseillés, à la fois pour la qualité des photos et pour le bien-être de vos muscles et tendons.

Vous auriez sans doute aimé que je vous montre des photos prises avec cet objectif qui va bigrement intéresser plus d’un photographe sportif ou animalier. Hélas, Canon ne souhaite pas que des images soient publiées à partir d’une version non finalisée. Je respecte donc l’engagement pris. Pour peu que la stabilité soit assurée, le piqué est bien là, alors que les photos ont été prises à f/5,6, valeur à laquelle le rendement n’est sans doute pas optimal (les mesures le préciseront le jour où JMS pourra confronter le zoom au banc de mesure DxO). Et sur les clichés pris, qui présentaient des zones contrastées de différentes natures, véritables pièges à aberrations chromatiques , ces dernières sont indétectables. Seule une photo ayant permis de constater une ébauche de soupçon de frange violette, en zoomant à l’écran. Que le firmware mis à jour d’un EOS ou la version finale du zoom se chargeront d’éradiquer. C’est dire combien le zoom est prometteur et d’un haut niveau qualitatif.

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Cet ouvrage est l’aboutissement d’un travail long et passionné, un acte de création pure, le produit d’une démarche éditoriale sincère.