L’EOS 100D a marqué les esprits au moment de sa sortie, en mars 2013. Accusant seulement 407 g sur la balance, ce reflex présentait des dimensions remarquablement contenues pour un boîtier doté d’un miroir et d’une visée reflex. Il s’imposait comme le petit frère du 700D, dont il reprenant de nombreuses fonctions. Rebelote avec cet EOS 200D, qui se situe donc entre les 1300D et 800D.

Poids (un peu moins) plume

Le poids augmente, ainsi que les dimensions : 122,4 x 92,6 x 69,8 mm et 453 g, contre 116,8 x 90,7 x 69,4 mm et 407 g pour le 100D. Principale cause, l’écran LCD, qui devient orientable (la dalle du 100D était déjà tactile, celle du 200D l’est aussi). Désormais, parmi les EOS APS-C, seuls les 1300D et 7D Mark II possèdent un écran fixe.

À noter, la poignée a été revue par rapport au 100D. Plus creusée, elle s’avère plus confortable. Par contre, le testeur de profondeur de champ est toujours placé sur la gauche, ce qui complique la vie quand on utilise un téléobjectif. Le viseur est un pentamiroir couvrant 95 % du champ, avec un grossissement 0,87x et un dégagement oculaire de 19 mm.

Définition classique

Au niveau du capteur, la définition passe logiquement à 24 Mpxl, standard dans la gamme EOS APS-C : l’EOS 1300D et le 7D Mark II font là encore figure d’exceptions, offrant respectivement 18 Mpxl et 20 Mpxl. Le capteur Cmos du 200D possède un filtre passe-bas. La plage de sensibilité s’étend de 100 à 25 600 Iso par défaut, et peut atteindre 51 200 Iso. Et bien entendu, on retrouve la technologie Dual Pixel AF, système AF à corrélation de phase situé sur le capteur, qui change la donne pour faire le point en LiveView et vidéo, notamment avec des optiques STM. 

Reflex polyvalent

Par rapport à un 1300D, le 200D sera un peu plus polyvalent, avec un mode Rafale de 5 im/s (contre 3 im/s), un écran orientable donc, un mode de prise de vue par intervalle, le renfort du Bluetooth en plus du WiFi (NFC) et il est pourvu d’une prise micro. Par contre, l’intégration du processeur Digic 7 ne fait pas (complètement) franchir un cap au 200D en vidéo : le tournage reste limité à 25 im/s en 1080p, mais on apprécie l’arrivée de la stabilisation électronique sur cinq axes. Les férus de tournage lorgneront plutôt du côté d’un Panasonic GX800, même si le Dual Pixel AF devrait faciliter la vie en matière de mise au point.

Flash et AF limités

Le flash intégré est doté d’un nombre-guide de 9,8 pour 100 Iso. À l’instar de celui du 800D, il ne pilote pas de flashs sans fil. Pour marquer une différence entre les deux modèles, Canon a reconduit le vieillissant système AF à neuf collimateurs dans le 200D, quand le 800D a droit à quarante-cinq points. Le 800D offre aussi une cadence légèrement supérieure, à 6 im/s contre 5 im/s. Les deux reflex fonctionnent avec la même batterie, la LP-E17.

L’EOS 200D sortira fin juillet, au prix de 609 € boîtier nu. Il sera aussi proposé à 709 € en kit avec le 18-55 mm IS STM. Trois coloris seront proposés : noir, blanc et argent.

 Le site de Canon

Canon renouvelle petit à petit ses reflex amateurs en entrée de gamme, après l’EOS 1300D il y a un an, et plus récemment les 800D et 77D. Entre-temps, un EOS 80D a vu le jour, et nous aimerions bien voir arriver un successeur du 7D Mark II, pour concurrencer le Nikon D500 (lire notre test terrain), certainement le meilleur reflex APS-C à l’heure actuelle. Ce 200D ne boxe pas dans la même catégorie, bien évidemment. Mais il ne manque pas d’arguments, et nous nous réjouissons de voir le Dual Pixel AF et l’écran orientable gagner tous les étages de la gamme EOS reflex.

Reste une question. Combien de temps encore, Canon va-t-il faire cohabiter ses EOS à miroir et ses hybrides ? Alors qu’elle a récemment relancé sa gamme EOS M avec les M5 et M6 notamment, elle peine à développer les optiques dédiées. Or, ceux qui possèdent des objectifs EF et EF-S ont plutôt intérêt à se tourner du côté des reflex. Et il suffit de monter l’EF-S 24 mm STM ou l’EF 40 mm STM sur le 200D pour se convaincre qu’un reflex peut être tout aussi discret qu’un hybride, au moins en termes d’encombrement.

Mais il faudra pourtant, pour Canon, faire un choix, dans un avenir proche, comme l’a fait Sony, qui concentre tous ses efforts sur les boîtiers sans miroir, APS-C et 24 x 36 (l’A99 II est une exception). Si elle bascule vers l’hybride, elle a pris un retard conséquent…

• Capteur : Cmos 22,3 x 14,9 mm de 24,2 Mpxl avec filtre passe-bas
• Définition maximale : [3/2] 6000 x 4000 pixels
• Montures/Coefficient : Canon EF-S / 1,6x
• Sensibilités : 100-25 600 Iso (extension à 51 200 Iso)
• Vidéo : 1080p, 50 im/s
• Formats de fichiers : Jpeg, Raw, MP4, Mov
• Protection du boîtier : -
• Stabilisateur : -
• Visée : Pentamiroir à 95 %, 0,87x, dégagement oculaire de 19 mm
• Moniteur : LCD orientable et tactile de 7,7 cm et 1040 kpts
• Flash intégré : NG 9,8 pour 100 Iso ; Synchro X 1/200s
• WiFi/Bluetooth/GPS : Oui/Oui/-
• Autofocus : AF à détection de phase sur 9 collimateurs, collimateur central croisé et sensible à f/5,6 ; Dual Pixel AF en LiveView
• Vitesses : 1/4 000s à 30s
• Rafales : 5 im/s
• Réglages divers photo et vidéo : Intervalomètre, timelapse vidéo, Styles d’image, Modes Scènes
• Stockage : SD (UHS-I)
• Interfaces : mini jack 3,5 mm, USB 2.0, mini HDMI
• Alimentation : LP-E17 ; environ 650 vues en visée reflex, 260 en LiveView (normes Cipa)
• Accessoires : Courroie, chargeur, câbles, Digital Professional 4
• Dimensions/Poids : 122,4 x 92,6 x 69,8 mm / 453 g (noir) ; 454 g (silver) ; 456 g (blanc)