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Canon EOS 7D : 18 Mpxl, APS-C, 8 im/s, 1 800 € !

01/09/2009 | LAURENT KATZ

01/09/2009 – Canon sort régulièrement des EOS numériques, mais le 7D, lancé l’année du 50e anniversaire des reflex de la marque, présente une saveur particulière.

Le bilan de Canon est impressionnant, avec 53 millions de reflex - dont 14 millions d’EOS numériques - et plus de 40 millions d’objectifs EF vendus ! Pour préparer cet anniversaire, Canon a sollicité ses ingénieurs pour relancer la machine et améliorer les technologies. 5 000 photographes ont été interviewés au niveau mondial, dont 400 en France sur les 1 500 européens (Français, Italiens, Anglais et Allemands) - des pros, des amateurs avertis et des utilisateurs plus occasionnels. Il en est ressorti que le critère numéro 1 était la qualité d’image, à 92 % aux USA et à 76 % en Europe. Le résultat de toutes ces cogitations est un appareil pour experts avertis (entre nous, si vous connaissez des experts non avertis… avertissez-nous !), qui se place entre les EOS 50D et EOS 5D Mark II. Plus proche de ce dernier à vrai dire.


Toujours plus

Qu’apporte ce nouveau reflex ? Tout d’abord un surcroît de définition. Le capteur est resté en Cmos. Il n’y a pas de raison de ne plus employer une technologie qui a fait ses preuves. Il est de nature APS-C, avec un saut significatif de 15 à 18 Mpxl. Plus de pixels, ce sont aussi des photosites plus petits (4,3 microns). Pour améliorer le rapport signal/bruit, Canon a supprimé l’espace entre les microlentilles et les a rapprochées de photodiodes. Ce qui lui permet de proposer une plage standard allant de 100 à 6 400 Iso, avec une extension à 12 800 Iso, la plage Auto restant sur 100-6 400 Iso. Et d’indiquer que les 6 400 Iso sont aussi bien traités par le Digic 4 que le sont les 1 600 Iso par le Digic III. À vérifier sur pièce…

Pour économiser de la place, quand les 18 Mpxl ne se justifient pas, mais que l’enregistrement en Raw est souhaité, l’appareil propose les mRaw et sRaw en respectivement 10 Mpxl et 4,5 Mpxl. Avec un enregistrement sur CompactFlash… et sans double lecteur de cartes.

Plus de pixels, c’est aussi une surcharge de traitement informatique. Le capteur sort donc ses données sur huit canaux, histoire d’alimenter une paire de processeurs Digic 4 et conserver une motorisation élevée. Indispensable, car les rafales pointent à 8 im/s, y compris en Raw 14 bits. Si les processeurs corrigent le vignetage, la distorsion et les aberrations ne sont pas prises en compte, relevant encore de DPP (gratuit) ou de DxO (payant).

Des flashs sous contrôle

Le boîtier, sans être tropicalisé comme peuvent l’être le Nikon D300s ou le Pentax K-7, est néanmoins protégé contre l’intrusion des poussières et de l’humidité avec un niveau supérieur à celui des EOS 50D et EOS 5D Mark II. Il présente un revêtement mat assez agréable et des zones caoutchoutées. Il intègre un flash et là, divine surprise, ce dernier joue au besoin le rôle d’un contrôleur de flashs déportés, jusqu’à 10 m. Trois groupes sont ainsi entièrement pilotables et réglables depuis l’EOS 7D. Au dos, l’afficheur LCD, de type Clearview II, offre 3 pouces et 920 kpxl, et bénéficie d’un traitement antireflet qui repose sur un matériau spécial, à la place de la couche d’air séparant le LCD de son revêtement protecteur, pour réduire les reflets. Mais il n’est pas orientable, et là c’est une déception.

La visée n’a plus rien à voir avec celle de l’EOS 5D Mark II. Un nouveau prisme lui assure 100 % de couverture et un grossissement de 1x. Un coup d’œil montre effectivement qu’elle est plus que confortable et que le porteur de lunette que je suis n’a pas eu besoin de faire gigoter l’œil dans son orbite pour voir les quatre coins et la barre d’informations techniques sous l’image. Les verres interchangeables ont disparu, mais un LCD transmissif présente un quadrillage optionnel.



L’exposition fait appel au nouveau système IFCL (Intelligent Focus Color Luminance), qui s’appuie sur la détection du sujet bénéficiant de l’autofocus, de sa couleur dominante et de sa luminance. Voilà qui rappelle le système de reconnaissance de scènes des reflex Nikon. Un nouveau capteur évalue l’exposition sur 63 zones. Canon l’a conçu un peu comme le capteur Foveon des appareils Sigma. Il est double couche, avec un élément sensible au rouge et au vert, l’autre au vert et au bleu. L’objectif est de s’affranchir d’une sensibilité excessive au rouge, qui se traduit souvent par la sous-exposition. L’autofocus, lui aussi, bénéficie d’un nouveau capteur, à 19 points en croix. Outre de nombreuses options de sélection, il permet un mode spot AF, qui utilise une zone plus petite, pour affiner la précision, ce dont la macro et les portraits vont bénéficier. L’autofocus tient compte de l’orientation de l’appareil dans la gestion des collimateurs, assurant sans intervention des modes de détection verticaux et horizontaux.

Un dernier aspect concerne la vidéo, de type Full HD avec des cadences de 24, 25 et 30 im/s. Et même 50 im/s en 720p. L’exposition est maintenant automatique ou manuelle. L’autofocus doit être sollicité et pour plus d’ergonomie, il peut l’être par le déclencheur. Le micro est monophonique, une prise assurant le branchement d’un micro stéréo. Ce n’est pas encore la révolution pour le grand public habitué au confort et à l’ergonomie d’un caméscope.


La personnalisation des réglages est importante, toutes les touches et molettes sont ajustables, y compris la touche AF/M des optiques. Un niveau électronique à deux axes est introduit, dans le viseur et sur le LCD dorsal, mais pas sur l’afficheur supérieur de contrôle.

Au chapitre des accessoires, un module Wi-Fi (802.11b/g/a) peut aussi piloter à distance un maximum de dix boîtiers et assurer une liaison Bluetooth à un GPS externe. Une poignée d’alimentation est aussi prévue.

L’EOS 7D vaut 1 799 €, 2 199 € avec le 18-135 mm et 2 499 € avec le 15-85 mm. Il sortira en octobre. Le boîtier est séduisant et consolide l’éventail des technologies et des atouts ergonomiques vus ici et là, avec la sauce Canon en plus. Évidemment, le D300s de Nikon est en ligne de mire, car on sait que le tarif annoncé pour ce dernier est de 1 799 € et que dans la pratique, le prix de la rue est plus éloigné du tarif officiel chez Canon que chez Nikon. Ce qui va poser un réel problème à cette dernière, pour convaincre les primo-entrants dans le monde du reflex.

Dernier point, l’EOS 50D est revu à la baisse, passant à 999 € (prix officiel). Une excellente affaire, donc ! Vous trouverez en fin d’article un document Canon montrant les différences, au niveau des commandes, entre les EOS 7D et EOS 50D.

C’est nouveau


- Mise à niveau

En visée sur le LCD, vous pouvez afficher un double niveau, montrant les défauts d’horizontalité de l’appareil, par rapport au plan du capteur et par rapport à l’axe de l’objectif.

- La personnalisation du boîtier

Ce ne sont pas moins de 8 touches et 2 molettes qui sont concernés, ce qui permet de se tailler un boîtier à sa mesure. Ainsi, la nouvelle touche M-Fn qui peut assurer la commutation Raw-Jpeg.

- Gestion de l’optique

Maintenant, le commutateur de l’objectif qui assure la bascule entre autofocus et mise au point manuel peut agir différemment, par exemple pour naviguer entre mise au point au déclenchement ou mode AI-Servo.

- Le flash sans fil

L’EOS 7D pilote maintenant des flashs distants grâce à son flash intégré. Tous les réglages, à la fois pour gérer les groupes de flash et paramétrer chacun d’entre eux se font depuis l’appareil.

- Réglages immédiats

La touche Info amène un écran montrant la situation de l’appareil, puis un récapitulatif des principaux réglages qu’il est possible de modifier in situ grâce au joystick et à la molette dorsale.

Les affichages



- Les menus

On retrouve l’efficace structure des menus qui repose sur des onglets thématiques, identifiés par des couleurs (rouge : prise de vue, bleu : lecture, jaune : configuration, marron : fonctions de personnalisation, vert : menu personnalisé).



- Les réglages rapides
Plusieurs touches permettent des accès immédiats aux réglages opérationnels : mode de mesure et balance des blancs, autofocus et modes d’acquisition (rafales…), sensibilité et correction du flash, choix du collimateur d’AF.



- Les fonctions personnalisées

Elles sont réparties en quatre groupe : Exposition, Image, Autofocus/cadence et Opérations/autres. Soit 27 fonctions offrant en tout 70 réglages.

Iconographie technique



- Schémas techniques

Canon a eu la bonne idée de nous fournir un grand nombre de schémas et d’illustrations. En voici une grande partie (avec des légendes en anglais, mais ne vous plaignez pas, cela aurait pu être du japonais...). Elles passent en revue la protection du boîtier, la structure matérielle et les infos dispensées par les afficheurs.



- Les composants de l’EOS 7D

Vous voyez ici, dans l’ordre :

- Le châssis (vue avant et dorsale).

- L’imageur Cmos de 19 Mpxl physique.

- Le capteur de l’autofocus à 19 collimateurs.

- Le capteur de mesure de l’exposition à 63 zones.

- Le système antipoussière par vibration du filtre passe-bas.

- L’obturateur.

- La carte-mère avec les deux processeurs Digic 4.

- Une autre vue du module AF.

- Les capteurs d’accélération employé par le niveau électronique.

Fiche technique


- Capteur : Cmos 22,3 x 14,9 mm 19 Mpxl
- Format : 3/2
- Pixels utilisés : 18 Mpxl
- Définition : 5 184 x 3 456, 3456 x 2304, 2 592 x 1 728 pixels
- Vidéo : 1 920 x 1 080 (24, 25 ou 30 im/s), H.264
- Protection du boîtier : Partielle
- Stabilisateur : -
- LiveView : Oui
- Nettoyage du capteur : Oui
- Sensibilité : 100 à 12 800 Iso
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw, mRaw, sRaw, Mov
- Espace de couleurs : AdobeRGB, sRVB
- Monture : Canon EF, EF-S
- Coefficient multiplicateur : 1,6x
- Mise au point auto. : TTL-CT-SIR par capteur Cmos
- Zones de mise au point : 19 (détection auto ou manuelle), reconnaissance de visage (LiveView)
- Illuminateur AF : Oui (par le flash interne)
- Mise au point  : Automatique au déclenchement ou avec suivi, continue, manuelle
- Mode d’exposition : PASM, mode profondeur de champ
- Mesure de l’exposition : TTL
- Plage d’exposition : IL 1-20
- Type de mesure : Évaluative multizone (63), pondérée centrale, sélective (9,4 %), ponctuelle
- Histogramme : Prise de vue et consultation (luminance ou RVB)
- Compensation d’exposition : +/-5 IL par 0,3 ou 0,5 IL
- Bracketing d’exposition : 3 vues (+/-3 IL par 0,3 ou 0,5 IL)
- Vitesse : 1/8 000 à 30 s
- Vitesse de synchro X : 1/250 s
- Rafale : 8 im/s (15 Raw, 126 Jpeg avec CF UDMA)
- Retardateur : 2 ou 10 s
- Balance des blancs : Auto, préréglée (6), manuelle, 9 niveaux de correction bleu/ambre ou magenta/vert, réglage de 2 500°K à 10 000°K
- Bracketing balance des blancs  : oui (3 images)
- Réglages divers : 6 styles d’image prédéfinis et 3 personnels (contraste, saturation, accentuation, teinte), mode N&B avec filtres, 27 fonctions personnalisées
- Prise flash : Griffe, prise flash
- Contrôle du flash : E-TTL II
- Flash intégré : NG 12 (couverture 24 mm en éq. 24 x 36)
- Compensation d’exposition au flash : +/-3 IL par 0,3 ou 0,5 IL
- Commentaires sonores : -
- Visée : Reflex optique (100 %, 15x, 22 mm), avec quadrillage opt.
- Moniteur : LCD TFT 3 pouces, 920 000 pxl
- Écran LCD de contrôle : -
- Visée LCD temps réel : Grille, histogramme L ou RVB, simulation exposition, loupe 5x et 10x
- Modes d’affichage en lecture : Zoom 1,5x à 10x, index (4 ou 9), accès calendaire/dossier, histogramme RVB, diaporama
- Stockage : CompactFlash I/II compatible UDMA
- Interfaces : Hi-speed USB, vidéo (PAL/NTSC), HDLI, accessoire, micro, mini HDMI
- Personnalisation : 3 configuration, 8 touches et 2 molettes personnalisabls
- Divers : Priorité hautes lumières, optimiseur d’exposition, réduction du bruit et du vignettage, niveau électronique
- Télécommande : Filaire ou infrarouge optionnelle
- Logiciels : Digital Photo Professional, EOS Utility, Photo Stitch, Picture Style Editor
- Accessoires fournis : Accus et chargeur/adaptateur secteur, bandoulière, 1 câble USB, 1 câble vidéo
- Alimentation : Un accu Li-Ion (7,4 V, 1 500 mAh)
- Dimensions : 148,2 x 110,7 x 73,5 mm
- Poids : 820 g (nu)


- Le nouveau boîtier comparé à celui de l’EOS 50D

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