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Canon EOS R3 : pour une poignée de données

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02/06/2021 | Benjamin Favier

De la même manière qu’elle l’avait fait avec le R5, Canon distille des informations au compte-goutte, en amont de la sortie officielle de son futur bolide professionnel sans miroir, le R3, annoncé en avril dernier. Cette nouvelle salve nous en dit un peu plus sur l’ergonomie et les capacités vidéo du prochain EOS R.

Le 14 avril dernier, Canon annonçait le développement de l’EOS R3. Un appareil sans miroir monobloc, dans l’esprit de la série reflex 1D X. Premiers indices dévoilés à cette occasion, un Cmos BSI, à structure empilée, made in Canon ; la présence d’un système IBIS ; un processeur Digic X ; une nouvelle génération d’autofocus double pixel ; le pilotage des collimateurs AF, littéralement à l’œil ; une application Mobile File Transfer pour échanger ses images rapidement via un transfert ; et une cadence de 30 im/s.

Canon précise quelques points à l’occasion de cette seconde salve d’annonces, pendant la phase de développement. Tout d’abord, les quelques images disponibles nous renseignent un peu plus sur l’ergonomie adoptée. La vue arrière montre un agencement des touches très proche de ce que propose l’EOS R5, avec une poignée en plus, intégrée à l’EOS R3.

On note surtout un écran LCD sur rotule, qui sera donc orientable dans toutes les directions, comme les précédents EOS R. Une première pour un boîtier pro monobloc à optiques interchangeables Canon. Mais on remarque quelques différences, par rapport à l’EOS R5… qui sont autant de similitudes, par rapport à l’EOS-1D X Mark III. Toujours au dos, le sélecteur photo/vidéo, le joystick, et la touche AF-On, pourvue d’une surface tactile pour déplacer les collimateurs en l’effleurant, sont ainsi reconduits sur l’EOS R3.

La partie basse, c’est-à-dire la poignée intégrée, est plus épurée sur ce dernier, qui fait l’impasse sur un écran de rappel. La roue arrière est dupliquée, au-dessus de la touche AF-On. À l’intérieur, c’est l’accu LP-E19 – celui du 1D X Mark III – qui sera utilisé.

Sur le dessus, là encore, l’EOS R3 combine ce que l’on connaît des 1D X Mark III et R5. La partie droite est ainsi très proche du R5, à l’exception de la touche Rec, placée au dos sur le R3. Tandis que de l’autre côté, on retrouve les touches – dont l’accès Drive - AF – propres à la série 1D X. La construction, en alliage de magnésium, s’inscrira dans la lignée des reflex pros de la marque.

Enfin, sur la face avant, deux paires de touches programmables, optimisées pour la tenue horizontale ou verticale, comme sur l’EOS-1D X Mark III. Et une prise Synchro X, près du volet connectique, où figurera une prise Ethernet. On pourra aussi se connecter en WiFi 5 GHz. Côté stockage, aucune information n’a été divulguée. L’EOS-1D X Mark III utilise des CFexpress Type B, tandis que le R5 mêle CFexpress et SD.

Nous le savons déjà, la cadence atteindra 30 im/s. En obturation électronique, et en Raw, avec suivi AF/AE et un rolling shutter contenu, précise Canon. Ce qui devrait inscrire le R3 dans le sillon du Sony A1, qui nous a impressionnés sur ce point (lire le test ici) et qui offre un mode Rafale à 30 im/s. Dans le registre haute vitesse, les flashs Speedlite pourront fonctionner en obturation électronique, grâce à une nouvelle griffe flash (les anciens modèles Speedlite pourront toujours être utilisés), qui ouvrira la voie à de nouveaux types d’accessoires : à l’instar du micro sans fil à signal numérique, signé Sony, compatible sur les griffes des A7R IV, A7S III et A1 ? Il faudra encore patienter pour en savoir plus.

Au niveau de l’autofocus, la fonction de pilotage des collimateurs par l’œil sera possible sur toute la surface du capteur. La mise en œuvre devrait être totalement différente par rapport à ce que l’on a pu connaître sur certains EOS argentiques. Un nouveau mode de détection des véhicules investit les menus : voitures et motos seront compris dans le même paramètre. Le collimateur central sera sensible à -7 IL, en mode One Shot, selon Canon. Le système de stabilisation IBIS offrira lui, comme avec les R5/R6, un gain pouvant atteindre 8 IL, quand il est combiné avec certaines optiques IS.

Toujours pas d’information sur la définition du capteur Cmos BSI empilé. En revanche, Canon indique que l’EOS R3 filmera en 4K, en Raw, en interne. Une définition vidéo obtenue par le biais d’un suréchantillonnage. Il sera possible d’utiliser un profil Log3. Ce qui laisse entendre, en tout cas, que Canon ne se risquera pas au-delà de la 8K : par crainte de températures trop élevées, ce qui bride l’EOS R5 dans la durée ? Ou bien tout simplement, parce que la définition du capteur n’autorise pas cette définition en vidéo. Le Sony A1, lui, photographie à 30 im/s et filme en 8K, avec son Cmos de 50 Mpxl.

- Le site de Canon

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