Le successeur du G12 saute deux numéros. Plus compact, il embarque un zoom lumineux. Mais se voit privé de l’écran LCD orientable apparu sur le G11…
L’an dernier, Canon a fait l’impasse. Le G12, lancé en 2010, restait au catalogue. Entre-temps, le G1 X voyait le jour. Un modèle plus haut de gamme, en raison d’un capteur plus ambitieux. Plus volumineux aussi. Pas de G13 ou G14. Place au G15. Un modèle de « 17 % plus compact » que le G12, dixit Canon.
L’ergonomie s’inscrit dans la lignée des PowerShot G : la molette avant introduite sur le G12 est reconduite. Sur le haut, deux roues crantées donnent accès aux modes d’exposition ainsi qu’à la correction d’exposition. Celle dédiée aux sensibilités a disparu. Comme sur le G1 X. La raison ? Le flash est désormais extractible, comme sur ce dernier, en poussant un petit commutateur. La griffe porte-accessoire reste à demeure. Tout comme la visée optique, qui offre toujours une couverture de 80 % du champ, sans la moindre information. Toujours insuffisant.
D’autant plus, et cette information risque de faire grincer des dents, que l’écran LCD de 3 pouces et 921 kpts redevient fixe. Ce qui limite le champ d’action en matière de cadrage. Une décision incompréhensible. Depuis sa réapparition sur le G11, on se disait que l’écran orientable s’installait pour de bon sur cette catégorie d’appareils, les récents G12 et G1 X soutenant cette impression. Ce n’est pas le cas. On ne peut que le déplorer. D’ailleurs l’historique technique de la série G montre que les renoncements ont souvent été rencontrés.
Le tableau n’est pas noir pour autant. Le zoom 5x évolue sur le front de la luminosité. Il offre toujours l’équivalent d’un 28-140 mm en 24 x 36, stabilisé (IS). Mais il ouvre à f/1,8 en grand-angle et à f/2,8 en bout de course (contre f/2,8-4,5 auparavant). Un gain très appréciable… mais impératif, au vu de ce que propose la concurrence dans ce domaine, qu’il s’agisse du Fujifilm X10, du Nikon P7700, du Sony RX100 (sauf en position télé), du Panasonic LX7 ou de l’Olympus XZ2.
Autres caractéristiques
La taille du capteur n’évolue pas. De type Cmos (contre un CCD sur le G12), il mesure 1/1,7 pouces. Mais Canon annonce de meilleures performances en hautes sensibilités grâce à l’intégration de la technologie HS. La définition passe à 12 Mpxl. L’autofocus a été revu. Le G15 serait à 53 % plus réactif que le G12 en grand-angle, annonce Canon, avec une mise en route de 0,17 secondes. Des données qui demandent à être confirmées lors d’un test. Le mode Rafale connaît une évolution spectaculaire, passant de 1,1 im/s sur le G12 à 10 im/s à pleine définition sans autofocus, à 5,2 im/s avec AF pour 10 vues au plus. Mais les conditions réelles de cette haute vitesse demandent à être précisées, car la fiche technique indique aussi des rafales à 2,1 im/s avec AF. Il faudra aussi mesurer les performances du boîtier en Raw et en Raw + Jpeg dans ce domaine. Le G15 filme enfin en Full HD (le G12 se contentait de la HD), à 24 im/s. Un bouton dédié à l’enregistrement apparaît au dos du boîtier, près du pouce, en lieu et place de la touche dédiée à la mémorisation d’exposition. Les modes PASMsont bien entendu disponibles. Un nouveau caisson est disponible, pour les amateurs de prise de vue sous-marine : le WP-DC48.
Le G15 sera vendu 599 € courant octobre.
L’annonce d’un nouveau membre de la famille G est toujours un événement. Ces appareils possèdent un pouvoir d’attraction évident avec une ergonomie particulièrement soignée. Pourtant, le G15 laisse un goût d’inachevé. Sans faire fi des améliorations, non négligeables (optique plus lumineuse, autofocus annoncé comme étant plus rapide, vidéo Full HD), certaines caractéristiques font débat. Comment expliquer ce retour en arrière en ce qui concerne l’écran LCD ? Devenu orientable sur le G11, il a séduit de nombreux utilisateurs, décuplant les possibilités de cadrage en photo comme en vidéo. Reconduit sur le G12, on pensait qu’il serait désormais indéboulonnable. La seule explication serait que Canon prépare un successeur au G1 X, qui en serait doté. Ainsi, le G15 ne marcherait pas sur ses plates-bandes. L’avenir - proche ? - nous le dira. Le viseur optique, qui a le mérite d’exister, nécessite quant à lui quelques aménagements. Canon demeure trop conservateur dans ce domaine. Enfin, alors que la sortie du G15 coïncide avec celle du S110, on se demande pourquoi ce dernier garde l’exclusivité de certaines fonctions. Sans surprise, la couronne autour du zoom n’est toujours pas paramétrable, bien que l’efficacité de cette dernière soit redoutable sur les PowerShot S. En revanche, l’absence de GPS, de Wi-Fi et d’écran tactile, technologies intégrées sur le S110, interpelle.
Capteur : Cmos 1/1,7 pouce, 12 Mpxl effectifs
Définition maximale : [4:3] 4 000 x 3 000, [3:2] 4 000 x 2 664, [16:9] 4 000 x 2 248, [1:1] 2 992 x 2 992
Mode vidéo : 1080p (24 im/s, H.264)
Formats de fichier : Jpeg et CR2 (photo), Mov (vidéo)
Optique : F1,8-2,8/28-140 mm (éq. 24 x 36)
Afficheur : LCD 3 pouces et 921 kpts
Sensibilités : 100-3 200 Iso
Modes d’exposition : PASM, modes Scènes, Smart Auto
Vitesses : 15 s – 1/4 000e
Mise au point : multizone, centrée, détection de visage, suivi AF
Rafale : 5,2 im/s avec AF continu, 10 im/s sans AF continu
Fonctions spécifiques : filtre gris neutre, HDR, effets numériques, niveau électronique
Interfaces : Hi-speed USB/audiovidéo, mini HDMI
Stockage : SD, SDHC, SDXC
Poids : 352
Dimensions : 106,6 x 75,9 x 40,1 mm