Le PowerShot G16 s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur. Au programme, l’arrivée du Wi-fi, un module GPS une application, un mode Manuel plus abouti et un AF plus rapide. L’écran LCD demeure malheureusement fixe…
Certes, le PowerShot G15 a prouvé qu’il était un excellent compact haut de gamme (lire notre test dans MDLP 51), avec un zoom parmi les plus lumineux et un AF honorable. Mais la disparition de l’écran orientable, qui avait tant séduit sur les G11 et G12, fut assez difficilement compréhensible. À l’instar du conservatisme de Canon au niveau du viseur optique, qui a certes le mérite d’exister, mais qui est bien trop limité : depuis, Fujifilm a prouvé avec le X20 que l’on pouvait faire mieux…
Aucun de ces deux critères n’a été revu sur le G16, qui succède donc au G15. L’écran LCD de 3 pouces et 920 kpts demeure fixe et n’est toujours pas tactile, alors que le S110 et le nouveau S120 le sont. Quant au viseur à hauteur d’œil, il affiche toujours une couverture de 80 % du champ. Le Zoom 5x équivalent à un 28-140 mm en 24 x 36 est pour sa part reconduit, avec une stabilisation sur cinq axes. Il conserve l’ouverture glissante assez exceptionnelle de f/1,8 en grand-angle et f/2,8 à la plus longue focale. Le processeur Digic 6 est censé améliorer la qualité d’image en basse lumière ainsi que les performances de l’autofocus, presque deux fois plus rapide que celui du G15, selon Canon. Le capteur mesure reste cantonné à 1/1,7 pouces, avec une définition de 12 Mpxl, mais il est rétroéclairé.
L’ergonomie évolue peu, ce qui est une bonne chose. Plus compact que le G12, le G15 est un appareil intuitif lors de la première prise en main. Le G16 reprend donc l’essentiel des commandes, avec un accès désormais direct au réglage des Iso via une touche (sur le pad sur le G15 et via une molette sur le dessus du G12). Le bouton d’accès à la mesure d’exposition est désormais dédié aux collimateurs (mais plusieurs touches sont personnalisables). Le mode manuel (MF) trône logiquement sur le pad : une fonction de Focus Peaking fait son apparition, ce qui devrait inciter à plus employer ce mode. Le mode Rafale évolue encore, avec la possibilité de photographier à 5,7 im/s à pleine définition. Le mode Macro reste à 1 cm en grand-angle.
Le Focus Peaking pourra être employé en vidéo, pour faire la mise au point avant le tournage, pas pendant. Le G16 filme en 1080p à 30 ou 60 im/s, quand le G15 se contentait de 24 im/s. Une bonne nouvelle pour les amateurs de séquences animées mettant en scène des sujets mobiles. Le son est enregistré en stéréo.
Une fonction Wi-fi fait logiquement son apparition, de même que la possibilité de géolocaliser ses images, via une application Canon dédiée, sur tablette ou smartphone. L’amélioration du mode HDR et les deux nouveaux filtres créatifs (étoile permet de réaliser des prises de vue par intervalle) sont plus anecdotiques pour un appareil de cette catégorie.
Le Canon PowerShot G16 sera disponible fin septembre au prix de 549 €.
On pouvait espérer le retour d’un écran orientable. Ou l’arrivée d’un 24 mm, voire l’affichage d’informations dans le viseur optique. Rien de tout cela. Canon joue la carte de la prudence avec le G16, qui reprend l’essentiel des caractéristiques de son prédécesseur. Certes, ce dernier nous avait séduit grâce à son zoom lumineux et son autofocus véloce. Mais l’absence de LCD orientable est d’autant moins compréhensible que le G1 X, sorti il y a un an et demi, n’a toujours pas été renouvelé : il aurait pu garder le monopole d’un écran orientable. Et comment expliquer le fait qu’il ne soit toujours pas tactile, comme sur les S110/120 ?
Certes, l’implémentation d’une fonction Wi-fi, l’amélioration de l’autofocus, du mode de mise au point manuel et de la vidéo sont autant de bons points qui devraient faire du G16 un boîtier performant et agréable à utiliser, avec une qualité d’image encore à la hausse, probablement. Mais on est en droit d’attendre un peu plus de la part de Canon, qui a prouvé par le passé qu’elle savait entendre et réagir par rapport aux critiques (baisse de la définition par rapport au G10 et arrivée d’un LCD articulé). D’autant que la concurrence est féroce sur ce segment…
Capteur : Cmos 1/1,7 pouce, 12 Mpxl effectifs
Définition maximale : [4:3] 4 000 x 3 000, [3:2] 4 000 x 2 664, [16:9] 4 000 x 2 248, [1:1] 2 992 x 2 992
Mode vidéo : 1080p (60 et 30 im/s, H.264)
Formats de fichier : Jpeg et CR2 (photo), MP4 (vidéo)
Optique : f/1,8-2,8/28-140 mm (éq. 24 x 36)
Afficheur : LCD 3 pouces et 921 kpts
Sensibilités : 80-12 800 Iso
Modes d’exposition : PASM, modes Scènes (58), Smart Auto
Vitesses : 1 s – 1/4 000 s
Mise au point : multizone, centrée, détection de visage, suivi AF, MF avec Focus Peaking
Rafale : 5,7 im/s et 12,2 im/s sans AF
Fonctions spécifiques : filtre gris neutre, HDR, effets numériques, niveau électronique, GPS
Interfaces : Hi-speed USB/audiovidéo, mini HDMI, Wi-fi
Stockage : SD, SDHC, SDXC
Poids : 356 g
Dimensions : 108,8 x 75,9 x 40,3 mm