Si Panasonic et bientôt Samsung persévèrent dans la voie du bridge haut de gamme, Nikon y a totalement renoncé. Canon, Kodak, Olympus ou Sony produisent des modèles plus ou moins ambitieux, mais avec des limitations en matière d’interface et de visée. Le PowerShot S5 IS offre l’aspect flatteur d’un reflex numérique en réduction. Il utilise l’habituel zoom 12x, qui démarre à la focale pas assez grand-angulaire de 36 mm pour s’arrêter à 432 mm, avec un stabilisateur évidemment, mais sans pare-soleil. Il bénéficie d’une motorisation ultrasonique de la mise au point et d’une lentille en verre UD pour diminuer les aberrations chromatiques. Pour étendre la gamme des focales, Canon propose deux compléments, l’un pour atteindre les 27 mm, l’autre pour monter à 648 mm.
Si la visée externe s’appuie sur un afficheur LCD orientable de 2,5 pouces et 207 000 pixels, le viseur à hauteur d’œil se contente de 115 000 pixels, ce qui est loin d’être un gage de qualité. A l’intérieur, le capteur de 8 millions de pixels est secondé par la puce Digic III qui assure la détection de visage en photo comme en vidéo et permet, indique Canon, le pilotage en continu de la mise au point sur un sujet en mouvement en mode rafale à 1,5 im/s. En mode Lecture, c’est lui qui élimine les yeux rouges et se charge de réduire le bruit quand les sensibilités élevées sont employées (1 600 Iso au plus). Un système de décalage automatique des Iso est proposé, pour figer avec le maximum de netteté les sujets en mouvements en basse lumière.
Les réglages s’appuient sur 22 modes de prise de vues, dont les priorités vitesse et diaphragme. D’un point de vue matériel, on note la présence d’une griffe porte-accessoire, compatible avec les flashs Canon en mode E-TTL, et d’un micro stéréophonique en façade (avec filtre antisouffle et ajustement manuel sur 64 niveaux). L’alimentation est à base de piles ou accus AA, ce qui explique les deux versions commercialisées, l’une à 549 €, l’autre à 579 € avec accus NiMH et chargeur. LK (08/05/2007)