Commercialisé depuis 2015, le Coolpix P900 et son zoom 83x avait déjà de quoi impressionner. Avec le P1000, Nikon met la barre encore plus haut en l’équipant d’un zoom 125x.
Les bridges à fort zoom sont les seuls « compacts » grands public à encore susciter l’intérêt des photographes amateurs. Avec le Coolpix P1000, le constructeur propose une évolution impressionnante du Coolpix P900. Et quand nous écrivons impressionnante, il faut le prendre au sens littéral puisque l’appareil est nettement plus volumineux et lourd que son prédécesseur (146,3 × 118,8 × 181,3 mm pour 1415g contre 139,5 x 103,2 x 137,4 mm pour 899 g). On l’a compris, le P1000 ne mérite pas le qualificatif « compact » dont l’affuble le constructeur.
L’objectif embarqué est un 24-3000 mm f/2,8-8 (équivalent 24x36), donc peu lumineux quand le téléobjectif est en bout de course (le P900 ouvrait à f/6,5 à 2000 mm). Il faudra donc envisager sérieusement un trépied en plus de la stabilisation optique intégrée au boitier. Le P1000 reprend le capteur 1/2,3’’ 16 Mpxl de son aîné et récupère son écran 3,2’’ non tactile monté sur rotule. Il est en revanche équipé d’un viseur 1 cm Oled 2 359 kpts (contre 0,5 cm LCD 921 kpts pour le P900) semblant assez prometteur. Enfin, le diaphragme à iris passe à 7 lamelles, contre 6 sur le P900. La partie vidéo n’est pas oubliée et le P1000 assure la captation en 4K UHD 30p maximum. A noter qu’en mode Vidéo, la stabilisation optique est complétée de son pendant électronique.
La technologie SnapBridge en version Wifi + Bluetooth est intégrée afin de faciliter (en théorie) le transfert des images vers un smartphone, la commande à distance de l’appareil ainsi que le géomarquage des images (oui, le GPS du P900 a ici été sacrifié…). Dommage que Nikon reste fidèle à sa détestable habitude de se limiter sur ses produits SnapBridge au Wifi b/g, nettement plus lent que les Wifi n ou ac.
Le CoolPix P1000 sera disponible en France à la rentrée au prix rondelet de 1099 €.
Plus d’infos par ici.
125x dans un bridge : la performance a de quoi laisser rêveur, mais à quoi sert-elle véritablement ? A photographier des animaux sauvages, à explorer les cratères de la Lune ou à s’adonner aux joies coupables du voyeurisme à la façon de Fenêtre sur Cour d’Alfred Hitchcock. Reste à savoir si les résultats seront à la hauteur des espérances et seul un test pourra nous le dire. Toutefois, avec un tel zoom et un si petit capteur où s’entassent autant de pixels (1/2,3’’ pour 16 Mpxl), on peut légitimement se demander ce que donnera le piqué à la focale maximale, notamment lorsqu’on montera en sensibilité.
L’apparition de la captation vidéo en 4K UHD peut s’avérer intéressante, notamment avec l’emploi d’un système de réduction des vibrations hybride. Bon point aussi pour le changement de technologie du viseur qui passe du LCD à l’Oled.
Nous sommes en revanche bien moins enthousiastes face à la disparition du GPS. Elle est sûrement due à l’apparition d’une connexion Bluetooth pas forcément utile, la technologie SnapBridge de Nikon nous ayant toujours laissés sur notre faim (notamment en forçant l’emploi d’une connexion Wifi b/g au lieu de n).
Le prix, enfin, subit un quasi doublement par rapport au tarif de lancement du P900 (1099 € pour 599 € pour le P900) : un tel bridge trouvera-t-il son public ?