Après une première vague présentée au CES en début d’année, Panasonic monte en gamme avec la série TZ des compacts de voyage, désormais représentée par les TZ25 et TZ30. Et montre le FX80 dans la catégorie des compacts bijoux.
L’étoile Compact de la marque brille moins qu’il y a quelques années, quand Panasonic donnait certaines lettres de noblesse au genre, généralisant le stabilisateur et le grand-angle, inventant aussi le compact de voyage à zoom de grande amplitude. Un temps tétanisée face à un franc-tireur sans historique dans la saga des appareils photo, la concurrence a vivement réagi. Pour le bien de tous, mais pas forcément pour le niveau des ventes des compacts signés Panasonic. Pour 2012, la marque remet le couvert, pas forcément avec des appareils à la fiche technique faisant une surenchère techno bling-bling, mais en insistant sur des évolutions faisant progresser la qualité des photos. Restera à voir comment le public réagira face à des modèles où, pour parodier un slogan laitier, « la vérité vient de l’intérieur ».
En entrée, une nouvelle génération de capteurs apporte un gain de 3 dB en matière de bruit, ce qui en langage compréhensible par tous indique une division par deux de cette nuisance. Avec un traitement interne encore affiné. Quelques images saisies lors de la présentation presse montrent un rendu étonnant à 800-1 600 Iso. Pas celui d’un Nikon D700 évidemment, mais avec un grain agréable et un bon maintien des détails. À voir aussi en photo de nuit ou d’intérieur par faible lumière, mais le progrès paraît réel sur la génération 2011. Autre évolution, l’extension du traitement Nano Surface Coating à certaines lentilles. Pour limiter le flare et les réflexions parasites de zooms qui ne sont jamais munis d’un pare-soleil (difficile à intégrer tout en maintenant la compacité). Et, enfin, on apprécie la venue d’un mode Panorama par balayage.
Outre ces trois modèles, les DMC-SZ1 et DMC-SZ7, présentés ici et déjà montrés au CES, seront respectivement commercialisés pour 199 € et 249 €.
Comme toujours, la famille TZ se décline en deux modèles. Un DMC-TZ30 doté d’un capteur de 14 Mpxl et un DMC-TZ25 muni d’un imageur de 12 Mpxl, tous deux de types Mos haute sensibilité. Le premier arbore un puissant zoom 20x qui il y a quelques années était l’apanage d’encombrants bridges. Peu lumineux en bout de course (f/6,4), il couvre la plage 24-480 mm (éq. 24 x 36). Une performance, pour un appareil de seulement 2,8 cm d’épaisseur, qui doit beaucoup à l’inclusion de lentilles asphériques ultrafines. La vitesse de calcul du processeur offre la vidéo Full HD en 1080p à 25 im/s ou 50 im/s et des rafales à 10 im/s (mise au point fixe) ou à 5,5 im/s avec suivi AF. Du côté des fonctions spéciales, on note l’HDR fusionnant trois images et surtout (d’autres diraient enfin) le panorama par balayage, un peu perdu dans le menu des modes Scènes, quand une position sur le sélecteur de fonctionnements eût été plus pertinente. Les modes PASM sont là, mais pour la forme, car Panasonic a tout fait pour qu’ils ne soient pas si pratiques à utiliser, faute de la moindre molette. Et d’un point de vue ergonomique, le maintien du levier de commutation entre Prise de vue et Consultation n’est pas très heureux.
Un intervalomètre est implémenté, pour photographier les phénomènes progressif, comme l’éclosion d’une fleur ou un coucher de soleil. Le GPS est reconduit, associé à des plans recensant six cents villes dans quatre-vingt-dix pays. Le DVD-Rom comporte d’ailleurs une base de données cartographique complète. Et en Consultation, la retouche automatique des photos est offerte. Que manque-t-il encore à ce compact de voyage de haute volée technologique ? Une construction antipoussière et antihumidité, et un afficheur orientable pour rendre justice à la vidéo. L’encombrement en aurait souffert, mais je pense qu’il y a vraiment une place pour un compact endurci et offrant une facilité de cadrage plus créative. Le TZ-30 est attendu en mars pour 369 €.
Son petit frère le TZ-25 fait l’économie du GPS et de la tactilité du LCD. Il ne dispose que d’un zoom 16x (24-384 mm, largement suffisant !) et d’un capteur de 12 Mpxl. La vidéo est toujours en 1080p à 25 im/s, passant en 1080i à 50 im/s. Son prix : 299 €. Et il s’alimente, comme le TZ30, via l’USB.
À 249 €, le FX80 s’inscrit dans la famille des compacts bijoux, avec un design assez épuré. Capteur de 12 Mpxl, LCD tactile de 3 pouces, zoom 5x (24-120 mm, éq. 24 x 36), vidéo 108i (50 im/s en AVCHD ou MP4), mode Beauté pour parfaire les visages, Panorama, il présente une carte fonctionnelle qui ne le distingue pas forcément de la concurrence.