Présentée lors du CES de Las Vegas en janvier dernier, l’aile volante Disco sera officiellement commercialisée en septembre. Nous avons pu la prendre rapidement en main lors de sa présentation.
Après avoir exploré le domaine des drones quadrimoteurs, le constructeur français s’intéresse aux ailes volantes avec un seul mot d’ordre : la simplicité d’utilisation. Pour cela, de nombreux automatismes ont été implémentés comme le décollage et l’atterrissage automatiques, deux opérations réputées délicates avec les ailes volantes. Disco est fait de polypropylène expansé renforcé par des tubes de carbone. L’appareil a une envergure de 115 cm et une longueur de 58 cm, pour un poids total de 750g. Sa conception modulaire autorise un montage/démontage en quelques secondes afin de faciliter son transport. Cette modularité se retrouve aussi dans l’électronique, essentiellement composée d’une caméra et d’un autopilote baptisé avec humour CHUCK (pour Control Hub & Universal Computer for Kit).
D’un point de vue matériel, la caméra est strictement identique à celle du BeBop 2. Elle est donc dotée d’un capteur 14 Mpxl et filme en Full HD 30p maxi. Le traitement du signal et la stabilisation ont été sensiblement améliorés afin de produire une image de meilleure qualité. Dans les faits, la différence est sensible et l’on pourra capter des séquences de très bonne qualité. On aurait toutefois apprécié la présence d’un mode 60 im/s (même en 720p) afin d’obtenir une image plus fluide lors d’un vol rapide. La prise d’images fixes est bien entendu prévue et s’effectue en Jpeg ou en DNG, mais ne peut être réalisée pendant la captation vidéo.
CHUCK, en fait un nano ordinateur sous Linux, est bardé de capteurs et assure la communication avec le Skycontroller 2. Cette télécommande, dont l’apparence rappelle celle d’une manette pour console de jeux, doit être associée à une tablette ou à un smartphone (iOS ou Android) sur lequel on installera l’application FreeFlight Pro. Celle-ci autorise le paramétrage du Disco ainsi que son pilotage, la caméra du drone transmettant en Wifi un flux continu en 720p.
L’ensemble offre un confort de pilotage assez inédit pour une aile radio-contrôlée. Par exemple, le décollage s’effectue en lançant littéralement l’appareil à la façon d’un frisbee, celui-ci montant alors à 50 mètres d’altitude pour tourner en rond jusqu’à ce qu’il reçoive les commandes du pilote. L’application dispose d’un mode « retour au point de départ », de géobarrières (zone à ne pas dépasser) et d’une fonction de pilotage automatique « Flight Plan » qui permet de définir en amont du vol un itinéraire que Disco respectera scrupuleusement. Petit bémol toutefois : il faudra payer 20 € pour déverrouiller cette fonction.
L’appareil et sa télécommande sont accompagnés de Cockpitglasses, casque de réalité virtuelle dans lequel on glissera le smartphone. Le pilotage s’effectue toujours à la télécommande, mais la vision est « à la première personne » et l’on a l’impression d’être littéralement dans l’appareil. Un mode « vue directe » qui utilise la caméra arrière du smartphone permet de voir le paysage du point de vue du pilote resté à terre en cas de besoin.
Les utilisateurs confirmés apprécieront de pouvoir remplacer le Skycontroller 2 par une radiocommande classique, un port normalisé étant prévu pour connecter un récepteur RC. L’appareil prend alors une autre dimension en autorisant des acrobaties impossibles avec le contrôleur standard.
Côté technique, Disco en a sous l’aile : il peut atteindre une vitesse maxi de 80 km/h, résister à des vents de 40 km/h et offre surtout une autonomie moyenne de 45 minutes (ce que nous avons pu vérifier). À noter que Parrot a eu l’excellente idée d’utiliser enfin un connecteur batterie standard, ce qui évitera l’achat de modèles spécifiques au drone.
Disco sera disponible début septembre au prix de 1299 € accompagné de Skycontroller 2 et de Cockpitglasses. Nous reviendrons plus en détail sur son pilotage lors d’un test plus approfondi.
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