Avec la version 4, DxO officialise son entrée dans les technologies assistées par l’intelligence artificielle et ce d’une belle manière avec DeepPRIME, pour réduire le bruit avec des résultats plus qu’intéressants.
Il y a quasiment sept ans que DxO a lancé la réduction de bruit Prime, sur la base d’une analyse approfondie du bruit et de l’environnement de chaque pixel afin d’éradiquer au mieux cette nuisance, tout en préservant les couleurs et les détails. Aujourd’hui, un an après la version 3, l’éditeur lance un nouveau moteur de réduction du bruit, DeepPRIME. « Deep » comme profond ou plutôt apprentissage profond, une technique liée à l’intelligence artificielle, dont l’usage, déjà acté par Adobe ou Topaz, ou Luminar, explose en cette fin d’année. Cet apprentissage s’appuie sur la pléthore d’images que DxO a accumulées pour caractériser les qualités techniques des matériels, avec des variations de focales, d’ouvertures et de sensibilité, auxquelles s’ajoutent des photos de la vraie vie. La phase d’apprentissage a confronté les versions idéales, de haute qualité technique, avec les rendus aux différentes sensibilités des appareils, puis a cherché à réduire le bruit jusqu’à obtenir le rendu le plus proche de cette version étalon. Pour cela, elle met aussi en jeu le dématriçage (les Jpeg ne bénéficient pas de DeepPRIME), car il n’est pas envisageable d’isoler le bruit pour le supprimer sans avoir une véritable connaissance de ce que sont ou pourraient être les vrais pixels. Petite remarque : ce dématriçage plus évolué n’est appliqué qu’avec DeepPRIME, en raison de temps de calcul variant de quelques secondes à plusieurs dizaines de secondes.
Le résultat est bluffant, même avec des images au bruit intense. Je vous en dirais plus dans le test à paraître dans le prochain numéro du Monde de la photo. Mais les copies d’écran ci-dessous montrent déjà ce qu’il en est, sachant que les résultats obtenus ici proviennent d’une version préliminaire sous Windows datant d’environ un mois avant la sortie définitive de la version officielle. On remarque une préservation des détails plus grande, un contraste et des couleurs mieux respectées.
Comme avec PRIME, qui subsiste, la visualisation de la correction n’intervient que dans une petite fenêtre, car les calculs sont intensifs. DxO n’en est pas restée là et introduit d’autres nouveautés. L’interface des panneaux du mode Modifier bénéficie de quelques améliorations plus que significatives… indispensables. Avec des onglets qui thématisent les réglages et la faculté pour chaque onglet de définir des panneaux favoris pour vos réglages préférentiels que vous affichez à la demande, sans que les autres appartenant même onglet n’apparaissent. Quand aucun onglet n’est sélectionné et que les favoris sont activés, vous obtenez le panneau de tous vos réglages favoris. Enfin, un interrupteur propose de n’afficher que les réglages sollicités pour la photo en cours de traitement.
Autres atouts ergonomiques : une commande de renommage par lots, encore simple (pas d’inclusion de métadonnées), mais efficace, un copier/coller sélectif des réglages et enfin un panneau historique très précis qui présente les valeurs des réglages et qui, en cas d’application d’un rendu prédéfini est capable d’afficher tous les ajustements qu’il regroupe, avec leur valeur évidemment.
Dernière nouveauté : le placement d’un filigrane, texte ou image, mais pas les deux en même temps, sauf à créer un filigrane graphique mêlant ces deux types d’éléments.
Jusqu’au 19 novembre inclus, le logiciel est vendu 149,99 € dans sa version Elite et 99,99 € pour la version Essential. Après, ce seront respectivement 199 € et 129 €. La promotion concerne aussi la mise à jour : 69,99 € et 49,99 €, pour passer ensuite à 89 € et 69 €.
DxO PhotoLab 4 fonctionne sous macOS à partir de la version 10.14 ou sous Windows, en 64 bits, depuis la version 8.1. La version d’essai, pleinement fonctionnelle, est toujours à portée de souris sur le site web de l’éditeur.