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MBP Nikon

E-30 + Olympus Zuiko Digital 14-54mm 1:2.8-3.5 II

technique
21/07/2009 | Jean-Marie Sépulchre

Le 14-54 mm Olympus est le premier zoom présenté en 2003 avec le boîtier pro E1, et par rapport aux kits concurrents il est bien plus lumineux, on gagne près de deux valeurs d’ouverture à la plus longue focale. Sa version II est compatible avec l’autofocus live view désormais répandu sur une grande parti de la gamme du constructeur.

Le nouvel objectif Zuiko 14-54 mm est une déclinaison légèrement modifiée du zoom de base qui avait été présenté en 2003 avec le premier modèle reflex E1 à capteur 4.3 de 13 × 18 mm de la marque. Il fait partie de la gamme « pro » de la marque, bien que pour beaucoup de clients le zoom pro soit à ouverture constante, mais la variation de luminosité entre f/2,8 et f/3,5 est vraiment minime, et il est très honnête de la part d’Olympus de l’avoir indiqué. Le cadrage équivaut à 28 – 108 mm en 24 × 36. La version II garde une formule optique identique, mais est plus adapté à l’autofocus à détection de contraste des systèmes « live view » désormais incorporés dans toute la gamme de boîtiers récents du système 4.3. Il est tropicalisé avec des joints d’étanchéité, mais sa modernisation n’est pas allée jusqu’à lui offrir la motorisation ultra sonique du modèle 12-60 mm déjà testé dans notre site web. C’est dommage car la mise à jour semble assez peu importante…il est vrai que l’ancien modèle avait une excellente réputation.

Caractéristiques


- Formule optique : 15 lentilles en 11 groupes

- Distance minimale de mise au point : 22 cm

- Filtre : 67 mm

- Motorisation : micro-moteur

- Stabilisateur : non, dans le boîtier

- Joints d’étanchéité : oui

- Dimensions : 74,5 x 88,5 mm

- Poids : 440 g

- Accessoires : bouchons et parasoleil en tulipe

- Origine : Japon


1.Le piqué



L’Olympus E30, qui présente une résolution optique record pour un modèle à capteur 4.3, soit 116 paires de lignes au mm pour fournir des fichiers de 12,3 Mpix, est un vrai défi pour cette optique dont la conception remonte aux débuts du reflex numérique de la marque ! Pour les mesures nous avons utilisé la mise au point live-view, la plus précise, mais des essais de terrais nous ont montré que sur un sujet réel la mise au point autofocus classique était également très performante, alors qu’elle est plus hésitante sur mire.

- 14 mm :



A 14 mm le piqué est très élevé dès f/2,8 au centre, et l’ensemble de l’image est excellente à f/4. Ce très bon rendement se confirme jusqu’à f11 mais la diffraction se fait sentir à f/16.

- 20 mm :



A 20 mm le résultat est optimal – excellent partout – de f/4 à f/11, la diffraction est moins notable à f/16 qu’à la focale la plus courte. On est proche de la focale « naturelle » pour ce capteur, et les résultats sont vraiment à la hauteur.

- 30 mm :



A 30 mm seul le centre de l’image est de très haut niveau à pleine ouverture, mais le rendement reste très excellent sur la plus grande partie de l’image der f/4 à f/8. Les angles restent cependant toujours en retrait.

- 40 mm :



A 40 mm le piqué diminue légèrement par rapport à la position 30 mm, notamment à pleine ouverture et dans les bords et angles, mais le résultat reste très honorable : entre f/4 et f/11 on est toujours au moins au grade très bon.

- 54 mm :



A 54 mm le piqué accuse une baisse plus sérieuse, si le centre de l’image reste de très bon niveau jusqu’à f/8, le reste de l’image manque d’homogénéité et les angles ne dépassent jamais le niveau « bon ». La diffraction se manifeste dès f/11 ce qui conduit à déconseiller les petites valeurs d’ouverture.



2. Les défauts optiques





Le vignetage est très bien maîtrisé, ne dépassant pas 0,6 IL à 14 et 20 mm puis 0,4 IL aux autres focales, il devient toujours invisible autour de f/5,6. L’assombrissement ne se remarque que dans les coins de l’image et ne sera jamais un problème en pratique. L’aberration chromatique n’est notable qu’aux focales extrêmes, mais elle ne dépasse 1,5 pixel qu’à 14 mm sur une large zone de l’image et reste supérieure à 1 pixel à 54 mm . Elle est par contre quasiment invisible aux focales moyennes, avec 0,3 pixel à 30 mm et 0,5 pixel à 40 mm, d’excellents résultats. La distorsion ne se manifeste qu’à 14 mm, en encore la valeur de 0,44 % est-elle très modérée. A 20 mm elle est inversée en coussinet mais de si faible niveau qu’elle ne se verra quasiment jamais (-0,12 %) et ensuite elle devient invisible car proche des limites du système de mesure (inférieure à 0,05% !). La quasi absence de distorsion est un point qualitatif très fort de cet objectif.


3. Notre verdict



Notre avis est un peu mitigé sur ce couple, car le petit zoom d’entrée de gamme, moins lumineux, pique aussi bien et le 12-60 mm déjà mesuré dans nos essais est plus performant notamment par une position grand angle plus large.

On aime :
- belle construction
- le plus lumineux des zooms de ce comparatif

On aime moins :
- piqué un peu en retrait en montant en focale
- pas de motorisation ultrasonique

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