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MBP Nikon

Enfin, l’EOS 5D Mark II de Canon est sur les rails

17/09/2008 | LAURENT KATZ

17/09/2008 (mise à jour 17h15) – Canon frappe très fort avec ce reflex qui cumule plein format, capteur de 21 millions de pixels, vidéo HD et sensibilité maximale de 25 600 Iso. Pour 2 899 €, boîtier nu.

On remarque une visée optique à 98 %, une sensibilité poussée à 25 600 Iso en mode étendu et l’usage du nouveau processeur Digic 4. Le LiveView est présent, assorti de la vidéo de classe Full HD, avec 1 920 x 1 080 pixels, bénéficiant du son d’un micro monophonique intégré ou d’un micro externe.

L’appareil sera vendu 2 899 € et pour 1 000 € de plus, le 24-105 L IS USM sera de la fête. Canon voudrait tuer l’EOS 1Ds Mark III qu’elle ne s’y prendrait pas mieux, même si la fabrication et la robustesse sont un cran au-dessus... mais 8 649 € quand même.

On attendait le 7D, c’est l’EOS 5D Mark II qui déboule, avec un capteur qui, s’il comporte le même nombre de pixels que celui de l’1Ds Mark III, est légèrement différent, les microlentilles par exemple ne sont plus espacées, pour délivrer plus de photons sur la photodiode, d’ailleurs un nouveau matériau employé pour le filtre de Bayer transmet plus de lumière. La zone dévolue à la photodiode a été optimisée, ainsi, le photosite mesure-t-il encore 6,4 micromètres contre 8,2 pour l’EOS 5D, malgré les 11 Mpxl de plus. Ce capteur est moins gourmand en énergie. Les images, de 5 616 x 3 744 pixels, sont produites sur une plage de sensibilités standards allant de 100 à 6 400 Iso, avec des extensions vers 50 Iso, 12 800 Iso et 25 600 Iso. Les comparaisons avec le Nikon D700 et le Sony Alpha-900 seront des plus instructives. C’est bien sûr le nouveau processeur Digic 4 qui s’occupe de tout, notamment de la réduction du bruit sur 3 niveaux, ainsi que de l’optimisation de l’exposition qui améliore les zones d’ombres.


- LA CORRECTION DU VIGNETTAGE

L’EOS 5D Mark II intègre la correction du vignettage pour une trentaine d’optiques, une fonction qui peut être désactivée.

Le boîtier lui-même a été renforcé contre les aléas climatiques, avec des joints toriques aux emplacements stratégiques. La visée, sans atteindre les 100% de couverture des modèles pros, montre 98% de ce qui sera enregistré. Un coup d’œil dans le viseur montre une image large, claire et surtout perceptible dans son intégralité aux porteurs de lunettes dont je fais partie. Elle est prolongée par le mode LiveView, sur un LCD de 3 pouces et 920 kpxl, qui devient le standard des reflex ambitieux.


- LA LUMINOSITÉ DU LCD

Elle est gérée manuellement, sur 7 niveaux, ou automatiquement selon la lumière ambiante, grâce à un capteur situé sous le LCD.

L’alimentation a été confiée à une nouvelle batterie Li-Ion, qui délivre 1 800mAh, et bénéficie d’un affichage détaillé de son état (nombre de vues prises, état de charge en pourcentage). Si la poignée est montée, l’affichage mentionne l’état des deux accus. À signaler que la vénérable BP-511 des précédents modèles est inutilisable.


- L’ÉTAT DE L’ALIMENTATION

Quand le grip optionnel ne recèle qu’un seul accu, un message signale l’impossibilité d’afficher les informations de l’accu manquant. Normal, mais le message est troublant… la première fois.

Si l’on ne saurait confondre un reflex et un caméscope sur le plan de l’ergonomie, force est de reconnaître que l’EOS 5D Mark II offre de sérieux atouts à celui qui veut filmer à l’occasion. Par exemple, un journaliste/reporter d’image à qui l’on demande d’écrire, de photographier et maintenant de filmer pour le site Internet de son journal. Il dispose avec ce reflex d’un enregistrement en Full HD, c’est-à-dire en 1 920 x 1 080 pixels, avec une prise de son monophonique par le micro intégré ou par un micro externe, le niveau d’enregistrement étant automatique. La vidéo est limitée à 30 minutes ou à 4 Go.

Pendant le filmage, une prise de vue est possible, à sa définition normale, ce qui crée une interruption d’une seconde dans la vidéo, qui n‘est pas interrompue pour autant, on détectera juste comme un saut d’image. La mise au point automatique est active, ainsi que la mesure de l’exposition qui est assurée, non par la variation de l’ouverture, mais par la modulation de la sensibilité et de la vitesse d’obturation qui varie principalement entre 1/30 et 1/125 pour éviter tout scintillement. Par éclairage intense, elle peut néanmoins monter au 1/4000e. On remarque qu’il est impossible, en mode Lecture, d’extraire une photo d’une vidéo. Il faudra le faire sur l’ordinateur.

Le choix d’un style d’image, la correction du vignettage, l’optimisation de l’exposition et la priorité aux hautes lumières sont permis, seule la réduction du bruit est inactive. Enfin, Canon recommande l’usage de CompactFlash (l’appareil ne dispose que d’un seul lecteur de cartes) assurant au moins un débit de 8 Mo/s. Une carte estampillée 66x doit suffire.

Au niveau du format, Canon n’a pas choisi l’AVCHD, comme sur les caméscopes Full HD, mais le Mov (QuickTime), pour être le plus compatible possible avec les ordinateurs. La sortie vidéo passe par une prise HDMI, le contrôle du volume se faisant sur le téléviseur.

INTERFACE ET RÉGLAGES



- DES RÉGLAGES RAPIDES

À condition que cela soit paramétré au niveau de la configuration de l’appareil, la touche INFO amène un menu qui présente l’état des réglages en cours et qui passe en mode Mise à jour quand la touche SET est sollicitée. Par ailleurs, de nombreuses touches permettent d’accéder directement, au travers de menus spécifiques à différents ajustements : sensibilité et correction d’exposition au flash, mode de mesure et balance des blancs, mode d’autofocus et modes Rafale/télécommande, styles d’images et choix du collimateur AF.



- DES MENUS À ONGLETS

L’organisation des menus est simple et reprend le nouveau graphisme, très lisible, inauguré avec l’EOS 50D. Des onglets, identifiés par des couleurs différentes, représentent les sous-menus de prise de vue, de lecture, de réglages, de configuration, plus un menu personnalisable avec les commandes de son choix.

Avec l’EOS 5D Mark II, Canon entre avec de sérieux arguments dans la bagarre actuelle autour du plein format. La comparaison avec les D700 et Alpha-900 doit être faite. Le Nikon est sans doute le plus universel des trois, car avec sa poignée optionnelle chargée de l’accu EN-EL4e, il enquille les images à 8 im/s. C’est un atout de poids pour la photo sportive. Avec l’Alpha-900, Sony est plus en difficulté, car à prix similaire, ce ne sont pas les trois millions de pixels en plus qui vont faire la différence, surtout quand la gamme d’optique est encore incomplète. Mais au chapitre des dommages collatéraux, c’est l’EOS 1Ds Mark III qui semble en ligne de mire, car brusquement son rapport prestation/prix comparé à celui du nouvel entrant semble complètement à l’ouest.

FICHE TECHNIQUE

- Capteur : Cmos 24 x 36 mm, 22 Mpxl, format 3/2, photosites de 6,4 micromètres
- Pixels utilisés : 21 Mpxl
- Définition : 5 616 x 3 744, 4 080 x 2 720, 2 784 x 1 856
- Vidéo : 1 920 x 1 080 (30 im/s)
- Protection du boîtier : Tropicalisation
- Stabilisateur : -
- LiveView : Oui
- Nettoyage du capteur : Oui
- Sensibilité : 50 -25 600 Iso
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw, cRaw, Raw + Jpeg
- Espace de couleurs : AdobeRGB, sRVB
- Monture : Canon EF
- Coefficient multiplicateur : 1x
- Mise au point : TTL-CT-SIR par capteur Cmos, 9 zones (détection auto ou manuelle) avec 6 collimateurs d’assistance invisibles, détection de visages (35). Mise au point automatique au déclenchement, continu avec suivi, manuelle
- Mode d’exposition : Auto, PASM
- Plage d’exposition : 1-20 IL
- Type de mesure : Évaluative multizone (35), pondérée centrale, partielle (8 %), ponctuelle (3,5 %)
- Histogramme : consultation (luminosité ou RVB)
- Compensation d’exposition : +/-2 IL par 0,3 IL ou 0,5 IL
- Bracketing d’exposition : 3 vues (+/-2 IL par 0,3 ou 0,5 IL)
- Vitesse : 1/8 000 à 30 s, vitesse de synchro 1/200 s
- Rafale : 3,9 im/s (13 Raw, 78 Jpeg ou 310 Jpeg avec CF UDMA)
- Retardateur : 2 ou 10 s
- Balance des blancs : Auto, préréglée (6), manuelle (2 800 - 10 000 °K), mesurée, +/-9 niveaux de correction bleu/ambre ou magenta/vert, bracketing
- Réglages divers : Styles d’images prédéfinis (6) et utilisateur (3) sur saturation, netteté, contraste et teinte, réducteur de bruit (4 niveaux), correction du vignettage, optimiseur d’exposition, 25 fonctions personnalisées
- Flash : Griffe, prise synchro, E-TTL II
- Flash intégré : -
- Compensation d’exposition au flash : +/-2 IL, par 1/3 ou 1/2 IL
- Visée : Reflex optique (98 %), grossissement 0,71x, dégagement oculaire 21 mm
- Moniteur : LCD TFT 3 pouces, 920 kpxl
- Ecran LCD de contrôle : 1 (rétro-éclairé)
- Modes d’affichage en lecture : zoom, index 4 ou 9 vues, diaporama, données Exif
- Stockage : CompactFlash I/II,
- Interfaces : High-Speed USB, vidéo (PAL/NTSC), HDMI, télécommande
- Configurations utilisateur : 3
- Touches personnalisables : nc
- Télécommande : opt.
- Logiciels : Digital Photo Professional, ZoomBrowser (Win), Image Browser (Mac), EOS Capture, Photo Stitch
- Accessoires fournis : Accus et chargeur/adaptateur secteur, bandoulière, 1 câble USB, 1 câble vidéo
- Alimentation : accu Li-Ion LP-E6 (7,4 V, 1 800mAh)
- Dimensions : 152 x 11,3 x 75 mm
- Poids : 810 g (nu)

Le site de Canon

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