Ce site invite à découvrir l’œuvre d’Éric Valli. Les images se font rares. La présentation n’est pas vraiment séduisante. Pourtant, la magie opère.
On quitte l’écran, animé par l’envie de consulter un livre ou de voir un film de l’artiste.
la musique, tout d’abord. Lente, planante, envoûtante. Cette mélodie épique, tout en violons, appelle les grands espaces, ravive à l’esprit des images des plus beaux films d’aventure. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Avant de devenir photographe, Eric Valli naît aventurier.
« Je voyais l’Himalaya comme une barrière. Je me trompais. »
À peine majeur, il part en Afghanistan, où il fait l’acquisition d’un cheval et d’un colt, avant de rallier le Pakistan, l’Inde, puis le Népal. Le terminus.
Il pose ses bagages à Katmandou dans les années 70. Cet ébéniste de formation devient un photographe accompli. Ses clichés séduisent les plus grands magazines de la planète : National Geographic, Life, Géo, Times…
Ses reportages sur les chasseurs de miel et les nids d’hirondelle fascinent de part la proximité que Valli entretient avec les Dolpo-pa (habitants du Dolpo, le « pays caché »). Il parle népali couramment. Comme ses deux filles, élevées aux confins de l’Himalaya. Plus tard, le roi Birendra (roi du Népal de 1972 à 2001) félicite le photographe pour l’ensemble de son œuvre, véritable hymne aux Népalais.
La consécration vient avec la réalisation du film Himalaya, l’enfance d’un chef (1997). On suit le périple d’un chef de village au nord-ouest de l’Himalaya, avec sa caravane de yaks. Inspiré d’une histoire vraie, le film est un succès mondial (plus de trois millions d’entrées en France). Un magnifique hommage du photographe à sa terre d’adoption.