Malgré l’annulation de l’édition 2014, le Festival Sportfolio, dédié à la photographie professionnelle de sport, aura bel et bien lieu cette année, du 4 au 21 Juin, à Narbonne. Gilbert Benedicto, un des co-fondateur du festival, revient sur les conditions de l’organisation de cette deuxième édition.
L’an dernier le Festival Sportfolio, consacré à l’image professionnelle de sport, avait été annulé au lendemain des municipales, suite à des désaccords avec le nouveau maire de Narbonne Didier Mouly. Cette année la deuxième édition du festival se tiendra du 4 au 21 juin. Au programme ? Quatorze expositions gratuites - dont Sport de rue de Karim El Hadj ou encore Leurs années d’or de Damon Winter, présentant quatorze portraits d’athlètes ayant participé aux JO de Londres en 1948 - accessibles dans différents lieux de la ville mais aussi un concours ouvert aux photographes professionnels de tous les pays et doté de 8000 € en matériel Nikon. Gilbert Benedicto, co-fondateur du Festival, revient sur l’organisation de l’évènement.
MDLP : Pouvez-vous présenter l’édition 2015 du Festival Sportfolio ?
Gilbert Benedicto : Cette année encore le Festival Sportfolio souhaite célébrer les plus belles photos de sport de la planète. Il s’agit de la seule vitrine du genre. L’évènement s’appuie à la fois sur un concours international (doté d’un Grand Prix par Nikon) et d’une quinzaine d’expositions dont la ligne éditoriale est beaucoup plus riche qu’en 2013. Il y a aussi des journées pro accessibles aux photographes, aux éditeurs et aux diffuseurs. L’accréditation est d’ailleurs gratuite.
Suite à l’annulation de l’an dernier comment l’organisation de cette édition s’est-elle déroulée ?
G B : Dans la douleur et l’inquiétude ! Personne n’ignore que nous traversons une crise économique très dure et Sporfolio n’y échappe pas. Les subventions publiques ont été réduites, je remercie d’ailleurs le département, qui a reconduit avec enthousiasme le même montant qu’en 2013 ; et surtout elles ont été réduites au dernier moment, plongeant les organisateurs dans des difficultés inouïes. Mais nous allons faire face par respect pour nos partenaires qui nous sont tous restés fidèles malgré les aléas.
Comment les négociations avec le maire de Narbonne se sont-elles finalement passées ?
G B : Je pense que le maire souhaite sincèrement voir le festival redémarrer, même si la situation reste encore un peu mystérieuse pour lui, enfin c’est un avis personnel.
Quoiqu’il en soit, nous avons eu accès aux lieux que nous souhaitions, mais en terme d’organisation il va falloir faire des miracles pour parvenir à monter le mobilier d’exposition sur certains sites disponibles que très tard et imposant par là-même un montage dans des délais extrêmement réduits.
L’an dernier plusieurs villes ont proposé d’accueillir le festival. Avez-vous songé à déplacer la manifestation dans une autre ville ?
G B : En effet plusieurs villes comme Barcelone, Monaco, Toulouse ou Marseille ont été intéressées. Elles offraient à des titres divers un potentiel fabuleux. Cependant elles n’envisageaient pas une mise en place avant 2016. Il faut dire que les mécaniques publiques sont toujours lourdes à manœuvrer ! Un intervalle de trois ans aurait séparé le festival de sa première édition…
Est-ce la raison pour laquelle vous avez choisi de maintenir le festival à Narbonne ? Pourquoi avoir maintenu le festival dans cette ville ?
En fait nous avons saisi l’opportunité qui nous était offerte à nouveau dans la mesure ou travaillant et vivant sur place l’organisation dans des délais record était jouable. D’autre part, nous étions initialement attachés à ce que le festival voit le jour à Narbonne.
Pensez-vous que l’annulation de l’an dernier puisse avoir des répercussion sur cette deuxième édition ?
G B : Non. Les candidatures au concours sont encore plus nombreuses, preuve que le festival est repéré partout dans le monde. Il faut dire que notre partenaire Nikon a effectué un travail remarquable ! Concernant les partenaires comme l’AFP, Nikon, Le Monde, L’Equipe, Canal+ ou The New York Times, ils sont tous de nouveau à nos côtés ! C’est dire à quel point ils tiennent à l’évènement.
Propos recueillis par Sandrine Dippa
Le site du Festival Sportfolio
Crédit image d’accueil
Xinhua - Sportfolio Gym Wc Nanjing