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SIGMA Nikon

Financement participatif : Exposition Haïti - Cinq ans après le séisme

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12/03/2018 | Sandrine Dippa

Le temps d’une exposition à la Mairie du VIIIe arrondissement parisien Alice Santini délaisse la photo culinaire pour un récit photographique pris en Haïti dès 2014. Trois questions à la photographe, auteure d’Haïti - Cinq ans après le séisme.

- Présentez-nous cette série prise en Haïti…
Haïti - Cinq ans après le séisme est une série de vingt-sept clichés noir et blanc pris en Haïti dès la fin 2014. Il s’agit d’un travail de narration contemporaine et non d’un reportage. Les « photographies » sont exclusivement en noir et blanc car je voulais m’extraire des clichés caribéens et de tout ce qui avait déjà été montré sur Haïti depuis le séisme de 2010. En faisant abstraction de la couleur, j’ai pu me concentrer sur le ressenti, approche primordiale dans mon travail. Cette série a nécessité une préparation de plusieurs mois. Avant de m’y rendre, j’ai cherché des structures avec lesquelles je pouvais contribuer. Je suis tombée sur Entrepreneurs du Monde qui est un organisme à but non lucratif travaillant le micro-crédit et la micro-entreprise et non une ONG. C’est avec ces derniers que j’ai exploré les banlieues de Port-Au-Prince loin du milieu des expatriés. J’ai aussi appris les rudiments du créole haïtien tout en profitant de l’exposition d’art contemporain consacrée aux artistes haïtiens par le Grand Palais pour me plonger dans la culture du pays. Pour m’imprégner, j’ai par ailleurs regardé des films documentaires du réalisateur Raoul Peck sur le sujet.


Dans quelles conditions et comment avez-vous travaillé sur place ?

Avant de partir, on m’a alertée sur la difficulté de photographier l’île et ses habitants. J’ai donc été très agréablement surprise en réalisant que grâce à l’écran d’un appareil numérique et mes rudiments de créole haïtien je pouvais facilement échanger avec mes sujets et leur demander une autorisation qu’ils me donnaient volontiers. Beaucoup ont trouvé très amusant de n’être photographiés que de dos ou que je ne prenne que leurs jambes ! En ce qui concerne mes outils de travail, je suis partie avec mon boîtier Fuji et une focale fixe : un 50 mm. Toute la lumière est quant à elle naturelle. Je préfère voyager léger pour être la plus mobile possible.




À quoi la collecte sur Ulule se terminant le 16 mars servira t-elle ?

Elle servira à financer l’encadrement des vingt-sept tirages sur papier baryté de 40 x 40 cm. Ces tirages doivent être contrecollés (ici sur de l’aluminium) avant d’être mis sous verre et présentés au public.


À l’heure où nous écrivons ces lignes, 2 000 € environ ont été récoltés sur les 3 500 € requis. La collecte se termine le 16 mars. Les contributeurs recevront (en fonction de la somme versée) des magnets de l’exposition, un mug ou un tirage baryté noir et blanc (15 x 15 cm, 40 x 40 cm…).

- L’exposition Haïti sur Ulule

Photos : Alice Santini

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