Si le zoom 15x est l’aspect le plus spectaculaire de ce compact, le plus génial est le SuperCCD EXR qui capture l’image et dispose de photosites dédiés à la mise au point.
La nouvelle version du SuperCCD qui équipe le FinePix F300EXR est le capteur le plus sophistiqué qui soit, avec une farandole de photosites agencés de sorte à privilégier la définition (12 Mpxl), la dynamique tonale (pour plus de détails dans les hautes lumières) ou le rapport signal/bruit aux sensibilités élevées. Avec des photos en définitions moindres (6 Mpxl dans ces deux dernières situations, voire 2 Mpxl en 6 400 et 12 800 Iso). Ce n’est pas tout, car l’édition 2010 comporte des photosites supplémentaires dédiés à l’autofocus, afin qu’il fonctionne comme sur un réflex. C’est une première ! Pour l’instant, on ne connait pas de détails sur le nombre de photosites, leur agencement et leur répartition sur le capteur. Il apparait que le F300EXR choisit lui-même la bascule entre l’AF par détection de contraste ou de phase. Dire que l’on est impatient de juger sur pièce est un euphémisme, surtout quand Fujifilm indique, dans la plaquette commerciale que « même avec le zoom 15x et un sujet mobile (…), vous ne raterez pas la photo ». On ne demande qu’à voir et à être conquis, surtout que le contexte fonctionnel mis en oeuvre laisse songeur : la détection de contraste est employée en basse lumière... quand il s’agit d’une condition qui met habituellement à mal l’AF des compacts.
La structure du zoom, qui offre la couverture d’un 24-360 mm, s’inspire de ce que fait Ricoh pour rétracter l’optique dans l’appareil : deux groupes de lentilles pivotent de part et d’autre de l’axe optique. Ce qui, vu la taille du capteur et des lentilles, implique une précision diabolique. Fujifilm a employé son traitement de surface EBC pour les lentilles (pour réduire la diffusion et les images fantômes), et utilisé des lentilles asphériques ou à faible dispersion. Si le zoom n’est pas stabilisé, le capteur l’est, avec une nouveauté, la prise en compte de mouvements à basses fréquences et de forte amplitude.
Le pavé directionnel s’est enrichi d’une molette concentrique qui améliore l’ergonomie des modes Priorités, pas vraiment optimale sur le F200EXR, modèle sorti l’an dernier. Et souhaitons aussi que le menu de réglages rapides, amené par la touche F, propose en tête de liste l’ajustement de la sensibilité. Dernier point, l’enregistrement en Raw n’est pas mentionné dans le document préliminaire communiqué par Fujifilm.
Une fonction de présélection d’image pour composer un Livre Album a été intégrée, ainsi que la création de panorama par simple balayage du paysage à immortaliser en grande largeur.
Sur papier, le premier bilan s’avère donc prometteur : zoom puissant et vraiment grand-angle, capteur qualitatif, stabilisateur et autofocus d’une autre génération, ergonomie en progrès (le LCD passe à 460 kpts). Le prix est raisonnable (329 € à mi-septembre) et la compacité importante. Y’a plus qu’à tester !
Principales caractéristiques
Capteur : SuperCCD EXR 1/2e de pouce, 12 Mpxl
Définition maximale : [4/3] 4 000 x 3 000 [3/2] 4 000 × 2 664 [16/9] 4 000 × 2 248
Vidéo maxi : 720p (24 im/s)
Zoom : F3,3-5,6/24-360 mm, éq. 24 x 36
Mode macro : 5 cm
Mise au point : multizone, détection de visages, vue par vue, continu, suivi AF
Stabilisation : mécanique
Écran : LCD 3 pouces/460 kpts
Modes d’exposition : PASM, EXR Auto, programmes-résultats (16)
Sensibilités : 100 – 1 600 Iso, 3 200 Iso (6 Mpxl), 6 400 – 12 800 Iso (2 Mpxl)
Balance des blancs : auto, prédéfinie (7), manuel (1)
Vitesses : 8 s - 1/2000e
Rafale : 1,5 im/s (12 Mpxl)
Flash : 0,15 – 3,2 m (GA), 0,9 – 1,9 m (800 Iso)
Divers : simulation de films, mode Panorama par balayage
Stockage : mémoire interne (40 Mo), SD/SDHC
Sorties : micro HDMI, port multifonction (USB, A/V)
Accu : Li-Ion
Dimensions/poids : 103,5 x 59,2 x 32,6 mm/215 g