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Fujifilm GFX100 : prise en mains

Materiel
03/06/2019 | Benjamin Favier

Malgré sa très haute définition de 102 Mpxl, le GFX100, hybride moyen- format doté d’un AF à détection de phase et d’un système de stabilisation, se révèle aussi redoutable en studio qu’en extérieur. Nous avons pu le constater dans les rues de Tokyo, durant 24h, en marge de la présentation officielle. Premières impressions.

Présentation

Vous pouvez lire la présentation du GFX100, qui a eu lieu à Tokyo, le 23 mai, ici. Nous avons pu, le temps d’une journée, manipuler le nouveau fleuron de la gamme moyen format Fujifilm.

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S’il offre une superbe définition, le viseur Oled de 5,76 Mpts, amovible, n’en demeure pas moins très contrasté par défaut.

Un colosse de 1,4 kg (avec le viseur de 5,76 Mpts), aux allures de reflex pro, ou d’Olympus OM-D E-M1X, puisque le GFX100 est un appareil monobloc : le doublement de la poignée et de certaines touches facilite la prise de vue en position verticale, tandis que cela permet de doubler l’autonomie par rapport au GFX50S. Si les deux boîtiers partagent le même accu NP-T125, le GFX100 en accueille deux, pour une capacité annoncée d’environ 800 vues (400 images sur le 50S) par Fujifilm. La prise en main est excellente en position « courante ».

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Ce sont deux accus NP-T125 qui alimentent le GFX100. Ces jauges indiquent leur état.

En basculant l’appareil en mode portrait, on regrette que la poignée du bas soit plus fine que l’autre, et ne dispose pas du même revêtement. On retrouve en revanche facilement le joystick, sous le pouce : le même qui officie sur le X-T3. Étant donné le gabarit, plus massif, du GFX100, on se dit que Fujifilm aurait pu concevoir un joystick un peu plus gros, proportionnel à l’ensemble.

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L’écran LCD tactile permet de balayer les images en mode Lecture et il se révèle très lisible. Au bas, un LCD de rappel affiche les réglages de prise de vue.

Les possesseurs d’hybrides X au format APS-C – ou de moyen-format GFX – ne seront pas déboussolés par l’ergonomie. Tout juste faudra-t-il s’habituer à la disposition des touches. Mais leur nature, ainsi que l’arborescence des menus, répondent d’une même logique. À l’instar des GFX50S et X-H1, le GFX100 dispose d’un afficheur sur le capot supérieur.

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Le capteur, nativement au format 4/3, offre les définitions suivantes : 11 648 x 8 736 pixels (4/3) ; 11648 x 7768 pixels (3/2) ; 11 648 x 6 552 pixels (16/9) ; 8 736 x 8736 (1/1).
En Raw, pas de définitions intermédiaires.
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Le seul moyen de générer des Tiffs 16 bits consiste à développer les Raw dans les menus du boîtier.

Outre une taille logiquement supérieure, par rapport aux LCD de ses deux aînés, il est possible d’alterner entre plusieurs types d’affichage, en optant par exemple pour deux roues virtuelles, pour régler sensibilité Iso et vitesses, en lieu et place des traditionnelles roues dédiées, sur les hybrides Fujifilm.

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L’un des modes d’affichage disponibles sur l’écran LCD supérieur.
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Impressionnantes capacités en vidéo avec la 4K à 25 im/s en 4:2:2 sur 10 bits en externe. Mais pas de 50 im/s à cette définition.

Sur la gauche du capot, le sélecteur Drive, verrouillé par le bouton à proximité, permet d’opter pour mode photo (Still) ou vidéo (Movie).

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Cette fonction était jusqu’à présent uniquement disponible sur le X-H1... Il n’est pas possible de combiner stabilisation optique (OIS) et mécanique.

Cette nouvelle interface, plus épurée, confère un aspect plus sobre au GFX100, par rapport aux autres hybrides de la marque. Comme avec les optiques Fujinon XF pourvues d’une bague de diaphragme, le réglage de l’ouverture peut être effectué directement sur les optiques GF.

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Photographier via l’écran LCD s’avère bien moins intrusif pour photographier sur le vif.

Le viseur EVF évolue singulièrement par rapport à ceux des GFX50S et 50R, pour faire jeu égal avec la dalle Oled de 5,76 Mpts des Lumix S 24 x 36. De la même manière que sur ces derniers, l’affichage par défaut, bien qu’il soit superbement défini, nous apparaît un brin trop contrasté.

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Ce menu ne vous rappelle rien ? Le GFX100 embarque le même système AF que les X-T3/X-T30.

Ayant eu peu de temps pour peaufiner les réglages, nous avons, le plus souvent privilégié un cadrage via l’écran LCD de 3,2 pouces et 2,36 Mpts. Très lisible en plein jour, il présente l’avantage de rendre le contact moins « agressif » en photo de rue : le GFX100 pourvu du GF 63 mm f/2,8 ou du zoom 32-64 mm f/4 étant déjà massif, le placer au niveau de la taille et ne pas masquer son regard, facilite l’interaction… même sans échanger de mots. Car la communication est pour le moins compliquée lorsqu’on ne maîtrise pas les rudiments de la langue nippone. Dans ces conditions, mieux vaut retirer le viseur EVF, car sa présence gêne, quand on déploie le LCD à 90°. Voici nos premières impressions, à l’issue d’une prise en main dans les rues de Tokyo, avec une version non définitive du firmware. Rendez-vous dans quelques mois pour un test approfondi, des fonctions photo… et vidéo.

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Extrait à 100 % de ce portrait effectué avec le GF 63 mm f/2,8
R WR. La fonction de détection des yeux fonctionne très bien ici. À pleine ouverture, on note que les cils et la paupière sont nets... mais l’œil est flou ! Il faut un temps d’adaptation, lorsqu’on est habitué au 24 x 36, à la gestion de la profondeur de champ en moyen-format. Photo : Benjamin Favier
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La fonction Effet peau lisse peut être appliquée à un fichier brut en le développant in situ.

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Extrait à 100 % de l’image ci-contre, prise sur le vif à 6 400 Iso, avec le GFX100 et le GF 63 mm f/2,8 R WR, équivalent à un 50 mm en 24 x 36. Photo : Benjamin Favier
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Un trépied est toujours très utile pour effectuer des poses lentes en reportage. Le temps de pose est ici de 0,8s, à f/8 et 160 Iso. L’avant de la voiture reste net, alors que tous les sujets mobiles apparaissent flous. L’écran LCD inclinable est ici très utile pour cadrer en contre-plongée, au ras du sol. La mise au point a été effectuée via l’écran tactile, sur la voiture à droite de la composition. Photo : Benjamin Favier

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Bien que le boîtier ne soit pas encore commercialisé, les fichiers Raf issus du GFX100 sont pris en charge par Camera Raw. En 16 bits avec compression sans pertes, on rétablit aisément l’équilibre entre tons sombres et clairs, sur cette scène très contrastée. Le niveau de détails récupérés dans la zone plongée dans l’ombre est impressionnant, tandis que la montée de bruit s’avère très limitée, en la débouchant. Photo prise à 400 Iso. Photo : Benjamin Favier

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Le photographe officiel de ce mariage nous a gentiment autorisés à faire quelques vues, notant au passage le modèle utilisé, le GFX100 ayant été dévoilé la veille. Le fait de photographier via l’écran LCD, permet de garder le contact avec les sujets. Pour cela, il vaut mieux retirer l’EVF, car sa présence nuit à la lisibilité du LCD, quand il est incliné à 90°. Photos : Benjamin Favier
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Plusieurs formats sont accessibles en Raw, outre le natif 4/3. Ici, nous sommes passés en 16/9, pour un rendu cinématographique. La taille des fichiers passe alors à 11 648 x 6 552 pixels. La stabilisation en interne permet de descendre en vitesse, ici au 1/30s à 42 mm en équivalent 24 x 36 (53,6 mm avec le zoom GF 32-64 mm f/4 R LM WR). Photo : Benjamin Favier

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L’écran orientable permet de varier les cadrages, aussi bien à l’horizontale en contre-plongée… qu’en position verticale (photo ci-dessus), l’articulation étant la même que sur le X-T3. Photos : Benjamin Favier
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L’un des aspects les plus étonnants, quand on photographie sur le vif avec le GFX100, est la réactivité de l’autofocus. Le système à détection de phase et de contraste, déjà à l’œuvre sur les X-T3 et X-T30, s’avère très convaincant. L’écart est sans appel, par rapport aux GFX50S et 50R. Photo : Benjamin Favier
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Scène très difficile à gérer pour un capteur. Au premier plan, une grande porte noire. En fond, un ciel bleu. Grâce à la dynamique du Cmos rétroéclairé de 102 Mpxl (annoncée à 14 bits par Fujifilm), nous avons pu équilibrer l’exposition en développant le fichier brut sous Camera Raw. Photo : Benjamin Favier
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Les modes de simulation de film sont toujours de la partie, bien qu’il s’agisse d’un capteur à Matrice de Bayer et non X-Trans. Ici, le mode Classic Chrome à l’œuvre. Photo : Benjamin Favier

- Le site de Fujifilm

Construction made in Japan

Nous avons pu visiter l’usine de Taïwa, à 45 minutes de bus de Sendai, où sont notamment assemblés, le GFX100, les optiques Fujinon GF et XF. L’usine, établie le 1er avril 1968, compte quelque 1 949 employés. Le bâtiment 1, sévèrement touché lors du tremblement de terre survenu le 11 mars 2011, a été reconstruit à neuf. En dehors de quelques contrôles logiciels, supervisés par des spécialistes, tous les composants sont assemblés à la main. Il existe trois autres usines de production au Japon : à Mito (moulage des verres) ; Morigane (polissage) ; Sano (barrel processing). Ainsi que deux en Chine et une aux Philippines.

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Le fameux capteur Cmos de 100 Mpxl, dont l’origine reste confidentielle. Photo : Benjamin Favier
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L’unité de stabilisation IBIS a nécessité trois ans de développement, selon les ingénieurs Fujifilm. Photo : Benjamin Favier
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Le GFX100 dispose de 95 joints d’étanchéité : 76 au niveau du boîtier, 19 pour l’EVF. Photo : Benjamin Favier
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Une fois collé et pressé, le revêtement fait l’objet d’un contrôle scrupuleux. Photo : Benjamin Favier
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Un exemplaire du Fujinon GF 45 mm f/2,8 en train d’être assemblé. Photo : Benjamin Favier

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