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Fujifilm GFX50S II : 50 Mpxl stabilisés

Materiel
02/09/2021 | Benjamin Favier

Le successeur du premier Fujifilm GFX grand format numérique hérite logiquement d’un système de stabilisation, dans le sillage des « monstres » de 100 Mpxl. À un tarif de plus en plus agressif.

Présentation

Plus de quatre ans et demi, déjà ! En janvier 2017, Fujifilm lançait le GFX50S, appareil à optiques interchangeables sans miroir, pourvu d’un grand capteur. Sous entendu, plus large que le 24 x 36. En l’occurrence, un Cmos 43,8 x 32,9 mm, avec à la clé, une définition de 50 Mpxl. La firme nippone envoie un message clair et se place au-dessus de la mêlée plein format, tout en occupant le segment APS-C avec les Fujifilm X, dont le X-T30 II, également dévoilé aujourd’hui. Une stratégie renforcée depuis par les GFX50R, puis les GFX100 et GFX100S, qui au-delà de la définition folle, de 100 Mpxl, embarquent un système de stabilisation.

C’est donc fort logiquement que ce GFX50S II voit le jour. À son tour, il a droit à un IBIS sur cinq axes. Fujifilm revendique un gain de 6,5 IL. C’est mieux que les GFX100 et 100S, qui offrent respectivement 5,5 et 6 IL. Comme ses aînés, le GFX50S II dispose de la fonction Pixel Shift Multi-Shot, qui permet d’accéder à une définition supérieure, soit 200 Mpxl (contre 400 Mpxl sur les modèles de 100 Mpxl), obtenue en assemblant seize vues Raw, par la voie logicielle, avec Pixel Shift Combiner. Cette fonction peut aussi être exploitée avec la définition nominale du capteur (51,4 Mpxl) pour avoir des images avec une reproduction des couleurs la plus fidèle possible.

Ce capteur Cmos repose non pas sur une structure X-Trans, mais une matrice de Bayer, à l’instar des autres GFX. Contrairement aux deux GFX100/100S, le capteur n’est ici pas rétroéclairé. Il permet de générer des Raw 14 bits, ainsi que des fichiers Tiffs sur 8 ou 16 bits via un développement des fichiers bruts en interne. Le GFX50S II abrite logiquement le processeur dernière génération : X-Processor 4. Les modes de Simulation de film sont toujours présents en nombre. On en compte dix-neuf au total, dont le récent Nostalgic Neg., apparu sur le GFX100S. Il sera possible d’appliquer des effets de grain (en jouant sur la densité, la taille) ou d’autres filtres (Color Chrome Effect, Color Chrome Blue, Smooth Skin…).

Comme les GFX50S et GFX50R, le nouveau venu se contente d’un AF à détection de contraste, alors que les GFX100/100S sont pourvus d’un AF hybride. Mais il devrait être plus rapide, comparé à ceux des GFX50S et GFX50R, grâce à de nouveaux algorithmes. La détection des yeux et des visages est de mise. La rapidité ne sera pas le point fort du GFX50S II, avec une Rafale limitée à 3 im/s. L’obturateur culmine à 1/4000s en obturation mécanique, et jusqu’à 1/16000s en mode électronique.

Le viseur amovible constituait l’un des atouts du premier GFX50S (et du GFX100). Cette fois, il est fixe, sur le GFX50S II. De type Oled, il offre une définition de 3,69 Mpts, avec un grossissement 0,77x et un dégagement oculaire de 23 mm. Au dos, on pourra solliciter l’écran LCD de 3,2 pouces, inclinable dans trois directions et tactile, qui offre une définition de 2,36 Mpts. Sur le dessus, on retrouve un afficheur de 1,80 pouce, qui rassemble les principales informations de prise de vue. Il est entièrement paramétrable.

L’ergonomie n’a plus grand-chose à voir avec celle du premier GFX50S. En revanche, la confusion avec le GFX100S est permise, tant les deux boîtiers sont similaires, en apparence. Il faut lire le nom du boîtier sur le côté gauche pour les distinguer. Sur la partie supérieure, à gauche, on note donc également la présence d’un commutateur Still/Movie, pour basculer entre les modes photo et vidéo. Dans ce registre, le GFX50S II n’excelle pas autant que les récentes productions Fujifilm, en monture X ou G. Ici, il faut se contenter de la définition 1080p, avec une cadence de 24 ou 25 im/s et un débit de 50 Mbps.

Des prises casque et micro sont prévues, au-dessus de celles dédiées à la recharge de l’appareil (USB Type C). L’accu évolue, désormais, le GFX50S II est alimenté par le NP-W235, le même qui officie dans le GFX100S, pour une autonomie annoncée d’environ 455 images. La construction en alliage de magnésium s’appuie sur soixante joints d’étanchéité. Le poids nu est de 900 g (avec accu et SD). Lancement prévu fin septembre au prix de 3999 € nu ; et 4499 € en kit avec le zoom GF 35-70 mm f/4,5-5,6 WR (équivalent 28-55 mm en 24 x 36).

- Le site de Fujifilm

Premier avis

Fujifilm soigne sa gamme GFX à 50 Mpxl, après avoir lancé les séduisants GFX100 et GFX100S. Surtout, avec un tel tarif, la marque place le moyen format dans les mêmes eaux que les reflex et hybrides 24 x 36 haut de gamme à forte définition. De quoi enterrer définitivement les boîtiers à miroir ? Bien sûr, il faudra considérer l’achat d’optiques en complément. À ce titre, le nouveau zoom GF 35-70 mm proposé en kit, s’il ne devrait pas faire oublier les focales fixes existantes en termes de piqué, constituera un compromis intéressant pour se lancer sur ce format. Malgré l’adoption d’un système de stabilisation et une ergonomie identique à celle du GFX100S, ce GFX50S II reste perfectible à plusieurs niveaux.

Tout d’abord, l’autofocus. S’il devrait (il le faut) être plus rapide que sur le GFX50S, il restera probablement en dessous de ce que proposent ses aînés à 100 Mpxl, et donc, des hybrides et reflex 24 x 36. Les vidéastes reprocheront eux la définition de 1080p, et surtout, la cadence limitée à 25 im/s. Pas sûr que Fujifilm ait bien fait de mettre en avant le sélecteur photo/vidéo sur ce modèle. Enfin, la possibilité d’incliner et d’enlever le viseur était un atout du premier modèle. Dommage que cela ne soit plus le cas. Mais la grande force de cette gamme GFX réside dans la qualité et le rendu des images obtenues, ainsi que dans le plaisir éprouvé en manipulant le système. Il ne devrait pas en être autrement avec ce GFX50S II…

Fiche technique

  • Capteur : Cmos 43,8 x 32,9 mm, 51,4 Mpxl
  • Vidéo : 1080p (25 ou 24 im/s)
  • Monture : Fujifilm G
  • Protection boîtier : oui
  • WiFi/Bluetooth : oui/oui
  • Stabilisateur : Oui (sur cinq axes)
  • Sensibilités : 100-12 800 Iso (extensible à 50 - 102 400 Iso)
  • Formats de fichiers : Jpeg, Raw, Mov
  • Mise au point : Autofocus à détection de contraste sur 117 points ; modes S, C et manuel
  • Compensation d’exposition IL : +/- 3 IL par 1/3
  • Vitesse : 1/4000s-30s, obturation électronique jusqu’au 1/16 000 s, B
  • Mode d’exposition : PSAM
  • Mode rafale : 3 im/s
  • Balance des blancs : Auto, préréglée (7), manuel (1), K
  • Divers : Modes Film 19 (Astia, Provia, Velvia, Classic Chrome, Acros, Pro neg. Hi, Pro neg. Std., N&B avec ou sans filtre, Sepia, Eterna, Eterna Bleach Bypass, Classic Neg., Nostalgic Neg.), plage dynamique, mode Panoramique, filtres créatifs, intervallomètre, exposition multiple
  • Flash : -
  • Prise flash : Sabot
  • Visée : Oled 0,5’’, 3,69 Mpts, 0,77x, dégagement 23 mm
  • Moniteur : LCD RGB 3,2’’, 2,36 Mpts, orientable, format 4/3
  • Moniteur supérieur : 1,80’’, format 4/3
  • Stockage : 2x SD, SDHC, SDXC UHS-I/UHS-II
  • Interfaces : USB Type C, mini HDMI, micro, casque, télécommande
  • Alimentation : 1 accu NP-W235, autonomie d’environ 455 images avec le GF 63 mm f/2,8 R WR
  • Dimensions (l x h x p : 150 x 104,2 x 87,2 mm
  • Poids : 900 g (avec accu et SD)

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