Le X-S10 vient s’intercaler entre les X-T30 et X-T4. Il embarque la stabilisation sur cinq axes et dispose d’un écran monté sur rotule. En ligne de mire, une polyvalence éprouvée en photo et en vidéo.
Une succession qui ne dit pas son nom ? Le X-S10, de par son gabarit réduit et son ergonomie, a tout pour prendre la relève du X-T30. Avec la stabilisation en plus, et un écran plus orienté vers un usage vidéo, deux points déjà observés lors du passage de témoin entre les X-T3 et X-T4. Au niveau des caractéristiques, nous sommes en terrain connu.
Après avoir logé un système de stabilisation sur cinq axes dans le X-T4, Fujifilm poursuit sur sa lancée et en fait de même sur un modèle situé dans une gamme inférieure. Pour une efficacité légèrement moindre d’après la marque (6 IL contre 6,5 IL sur le X-T4). Un mode de stabilisation d’image numérique (DIS) sera également accessible en vidéo, comme sur le X-T4. Nous ne savons pas encore si le gyroscope fonctionnera de concert avec la stabilisation OIS des optiques Fujinon, comme c’est le cas avec le X-T4.
Tendance largement observée sur les appareils sortis récemment (Canon EOS R5/R6, Lumix S5, Sony A7c), l’apparition d’un LCD monté sur rotule : un attribut revendiqué sur le X-T4 pour mettre en exergue ses caractéristiques poussées en vidéo, ici reconduit sur un boîtier au pédigrée plus proche du X-T30.
Le LCD de 3 pouces et 1,04 Mpts est tactile et peut donc être orienté dans toutes les directions, à 180°, y compris rabattu contre l’appareil, pour protéger la dalle.
Les autres caractéristiques sont connues. Elles sont logiquement plus proches de ce qu’offre le X-T30, que le X-T4. Le viseur Oled offre ainsi une définition de 2,36 Mpts (pas de données sur le grossissement ou le dégagement oculaire à ce stade), assorti de trois modes « Boost ».
On retrouve le capteur Cmos X-Trans IV de 26 Mpxl avec sa cohorte de simulations de films (dix-huit modes en tout) et le processeur X-Processor 4. Le système AF hybride repose sur 425 points. Le collimateur central est sensible à -4 IL. En rafale, le X-S10 atteint 8 im/s (obturation mécanique), voire 30 im/s (via recadrage 1,25x en obturation électronique). Le stockage passe par un unique compartiment pour cartes SD, limité à la norme UHS-I.
En vidéo, les possibilités de tournage font également écho à celles autorisées par le X-T30. En interne, on filmera ainsi à 24 ou 25 im/s en 4K DCI ou UHD, en 4:2:0 sur 8 bits. Il sera possible de passer par un enregistreur externe en HDMI (Type D) pour un tournage en 4:2:2 10 bits.
En 1080p, on peut filmer à 200 im/s (slow motion). Pas de prise casque, mais une sortie micro (3,5 mm). L’accu est le NP-W126s, qu’il sera possible de charger en USB.
Disponibilité prévue pour mi-novembre, aux tarifs suivants :
X-S10 nu : 999 €
X-S10 + XC 15-45 mm f/3,5-5,6 OIS PZ : 1099 €
X-S10 + XF 18-55 mm f/2,8-4 R LM OIS : 1399 €
X-S10 + XF 16-80 mm f/4 R OIS WR : 1499 €
Mort, l’APS-C ? Malgré la ruée de la majorité des constructeurs vers les appareils 24 x 36, Fujifilm persiste et signe sur ce format, qu’elle continue d’investir, tout en étant présente sur le moyen format, avec les GFX. Ce X-S10 combine des ingrédients vus sur les X-T30 et X-T4, reprenant deux caractéristiques décidément en vogue : la stabilisation en interne et un écran LCD orientable dans toutes les directions.
Ce qui enfonce un petit peu plus le clou, quant à l’importance prise par la vidéo. Nous l’avons constaté avec les A7c et Lumix S5 ces dernières semaines. Dans le même temps, Fujifilm prend soin de développer sa gamme optique en monture X. Après l’unique XF 50 mm f/1, une évolution espérée du zoom XF 10-24 mm voit le jour, apportant une construction contre les intempéries et une ergonomie revue.
Les utilisateurs des précédentes générations de boîtiers Fujifilm X ne sont pas oubliés, en atteste la belle mise à jour mise à disposition des possesseurs du X-T3. Deux points importants, pour fidéliser une clientèle dans la durée.