Fujifilm propose une déclinaison de son X-T1 plus légère, et dénuée de joints d’étanchéité. Au vu du positionnement du nouveau venu dans la gamme, on se demande s’il reste de la place pour un éventuel successeur du X-E2.
Cela fait environ un an et demi que le X-T1 est arrivé sur le marché des compacts à optiques interchangeables. Un boîtier dont le design vintage marqua une rupture avec les précédents modèles de la gamme X-Premium, se rapprochant plus des récents Olympus OM-D et Sony Alpha 7. S’il n’offre pas la visée hybride du X-Pro1, le X-T1 demeure l’unique appareil de la gamme X à bénéficier de joints d’étanchéité.
Nous attendions un successeur du X-M1, du X-E2 ou du X-Pro1. Fujifilm crée une semi-surprise en proposant une version allégée de son X-T1 : on passe ainsi de 440 g pour ce dernier à 381 g (avec accu et carte SD) sur le X-T10. Comment expliquer cette différence de poids entre les deux boîtiers, outre l’absence de joints d’étanchéité sur le X-T10 ?
En faisant le tour du X-T10, on constate quelques différences au niveau de l’ergonomie. Le boîtier ressemble beaucoup au X-T1 dans sa conception. Sur le dessus, on note la disparition de la roue dédiée au réglage de la sensibilité, au profit d’un barillet entièrement consacré aux modes de prise de vue (bracketing, panorama, rafale…). Tandis qu’un poussoir extrait le flash intégré. C’est une différence majeure entre les X-T10 et X-T1. Le nouveau venu arbore un flash, tandis que le X-T1 se contente d’un appendice externe, certes fourni, mais qu’il faut penser à prendre avec soi au risque de l’égarer… Celui du X-T10, s’il pilote des flashs distants sans fil, affiche une puissance modeste, avec un nombre-guide de 5 pour 100 Iso.
Le procédé a un air de déjà-vu. Olympus a agi de la sorte avec l’OM-D E-M10 équipé d’un petit flash intégré tandis que le E-M1, boîtier phare de la série OM-D, est lui aussi livré avec un petit flash d’appoint.
En observant les X-T10 et X-T1 de dessus, on observe d’autres différences : la touche Fn programmable sur le X-T1 a été déplacée au dos du boîtier et la molette de réglage des vitesses, toujours bloquée à 1/4 000s (mode électronique à 1/32 000s accessible), n’est pas verrouillable sur le X-T10, pas plus que le barillet dédié aux modes de prise de vue.
En outre, le déclencheur du X-T10 dispose d’un filetage pour utiliser un déclencheur souple à l’ancienne, comme sur les X100, par exemple. Enfin, le correcteur dioptrique ainsi le bouton de sélection entre les différents modes de visée sont relégués au dos du boîtier, autour de l’oculaire.
Au dos, la disposition des touches diffère légèrement. Exit le bouton Focus Assist. Le trèfle autour du bouton Menu OK est reconduit, tout comme la touche Disp Back et l’accès aux menus rapides (Q). La touche Fn prend place en bas à droite. L’écran arrière de 3 pouces peut être incliné, comme celui du X-T1, sur un axe vertical. En revanche, la définition est légèrement inférieure (920 kpts) et le LCD n’est toujours pas tactile. Le contrôle de l’exposition repose toujours sur deux molettes, situées à l’arrière et à l’avant du boîtier. Sur la face avant, on retrouve le sélecteur de modes de mise au point (SCM) : AF simple, AF avec suivi et manuel.
Et en interne ? Nous retrouvons l’éprouvé et apprécié capteur X-Trans Cmos II de 16 Mpxl au format APS-C. Celui qui officie par exemple sur les X-E2, X100T et X-T1. Il est possible de photographier jusqu’à 51 200 Iso en Jpeg (6 400 Iso en Raw). Le viseur électronique de type Oled offre une définition équivalente à celle vue sur les X-E2 et X-T1, avec 2,36 Mpts au compteur. Néanmoins, le grossissement est en retrait par rapport à l’EVF du X-T1 (0,62x contre 0,77x), tout comme le dégagement oculaire (17,5 mm contre 22 mm).
La bonne surprise vient de l’autofocus. Outre les possibilités de photographier à 8 im/s et de solliciter le mode d’obturation électronique à 1/32 000s, comme sur le X-T1, le X-T10 a droit au nouveau système autofocus dévoilé par Fujifilm : la marque a prévu une mise à jour pour les possesseurs des X-T1 et X-T1 graphite, mais ces évolutions seront d’emblée intégrées au X-T10. On pourra solliciter soixante-dix-sept collimateurs en mode Wide/Tracking, alors qu’à la base l’autofocus repose sur quarante-neuf points. Il sera également possible de sélectionner les modes Zones AF ou détection du regard. Fujifilm annonce aussi une réactivité accrue en basse lumière, mais aussi sur les sujets faiblement contrastés et en vidéo. Dans ce domaine, le X-T10, à l’instar du X-T1, filme à 50, 25 ou 24 im/s en 1080p. En revanche, il ne dispose pas de prise mini jack pour brancher un micro externe. Il sera néanmoins possible d’utiliser le modèle MIC-ST1 de Fujifilm, que l’on peut raccorder au port mini USB. Toujours dans la sphère des images animées, le mode de prise de vue par intervalles implanté dans le X-T1 est ici reconduit.
À noter, l’accu NP-W126 est le même que celui du X-T1. Bien sûr, le mode de Simulation de film Classic Chrome est de la partie, aux côtés, entre autres, des Astia, Provia et Velvia. Quant au mode WiFi, il permet de déclencher le boîtier à distance ou d’envoyer des images à des périphériques connectés, sans fil.
Le X-T10 sera disponible mi-juin, au prix de 699 € nu, en noir ou argent. Il sera également proposé en kit avec une nouvelle version, baptisée II, du XC 16-50 mm f/3,5-5,6 OIS à 799 €. Ou avec le XF 18-55 mm f/2,8-4 OIS, à 1099 €.
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Petit frère du X-T1 ou successeur du X-E2 ? Ce X-T10 réunit de nombreuses caractéristiques du X-T1. Si bien que l’on se demande quelle place il resterait à un hypothétique X-E3, d’autant que le prix du nouveau venu (699 € nu) est pour le moins agressif. Même les photographes pour qui la protection contre les intempéries n’est pas une priorité hésiteront entre un X-T10 et un X-T1, les différences n’étant pas colossales par ailleurs. Cerise sur le gâteau, le X-T10 se paie le luxe d’intégrer un flash. Nous attendrons tout de même de mettre l’œil dans le viseur de ce dernier pour le comparer à celui, assez impressionnant pour un viseur électronique, du X-T1, avant d’émettre un jugement définitif. Et jauger de la dureté du crantage des molettes situées sur le dessus, non verrouillables. En attendant, on apprécie que Fujifilm n’ait pas rogné sur le système autofocus, le X-T10 ayant droit aux mêmes attributs qu’à l’échelon supérieur. Nous regrettons en revanche que l’écran ne soit toujours pas tactile, la concurrence ayant en majorité franchi le pas dans cette catégorie de produits…
Ce X-T10 s’annonce comme un concurrent sérieux des Olympus OM-D E-M10 et Sony A6000 et Panasonic GX7. Nous attendons avec impatience un successeur du X-Pro1 avec un viseur hybride plus évolué, un autofocus au goût du jour et un châssis protégé contre les intempéries…
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