« Il n’y a pas de place pour l’émotion. » Goran Tomasevic est assurément l’un des meilleurs photographes de guerre contemporains. Mais contrairement à un James Nachtwey ou un Stanley Greene, le photographe serbe de Reuters se fait très discret dans les médias, en dehors la mention de son nom au bas des images, prises sur les points les plus chauds de la planète. Dans un court entretien accordé à nos confrères du British Journal of Photography, il commente quelques images, dont une prise lors du démantèlement de la statue de Saddam Hussein, à Bagdad, en Irak, le 9 avril 2003. Une occasion rare de voir et écouter (en anglais), ce grand reporter, tombé dans la marmite du photojournalisme à cause du conflit en ex-Yougoslavie, qu’il a vécu de plein fouet.