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MBP Nikon

Jerry Schatzberg

technique
06/01/2009 | Benjamin Favier

Jerry Schatzberg est avant tout connu en tant que réalisateur. Ses films ont grandement participé au renouvellement du cinéma américain dans les années 70. On en oublierait presque qu’il fut photographe pendant plus de vingt ans.



Dès la première visite, un reproche s’impose, quasi rédhibitoire : tous les clichés sont barrés d’un copyright, ce qui gâche quelque peu le plaisir. Dommage… car le programme est alléchant.

En cliquant sur Personalities, on découvre une mine d’or de portraits. Les figures les plus marquantes des années 60 et 70 sont là, avec une place plus importante réservée au milieu du septième art : Francis Coppola, Warren Beatty, Roman Polanski, Andy Warhol, Jimi Hendrix, Catherine Deneuve, sans oublier, bien sûr, Bob Dylan.

Michel Ciment, journaliste et écrivain, auteur de l’ouvrage Jerry Schatzberg, de la photo au cinéma (éditions Chêne), a interrogé Schatzberg en 2006 au sujet de sa relation privilégiée avec le musicien :

« Dylan est un modèle idéal pour les photographes car il sait comment réagir et trouve à chaque fois une expression nouvelle. En d’autres termes, il ne cesse de vous enrichir. Pour moi, il ressemble à Gene Hackman quand il joue. Lorsque j’ai tourné L’épouvantail, je n’arrêtais pas la caméra après avoir dit "cut !", je la laissais tourner car Hackman faisait ensuite un geste inattendu ou disait une réplique non prévue que j’allais souvent intégrer dans le film. Dans de nombreuses photos, j’ai l’impression d’avoir saisi son essence. »

Ce témoignage indique bien que ses films sont largement influencés par son passé en tant que photographe. Comme il le faisait avant de réaliser des portraits, il passe beaucoup de temps avec les acteurs pour les rassurer en la présence de l’objectif et pour mieux les connaître. Bien que considérés comme marginaux, ses longs-métrages, comme Panique à Needle Park ou L’épouvantail (Palme d’or à Cannes en 1973), remportent un succès mérité et lancent la carrière d’un jeune acteur prometteur, un certain Al Pacino.

Natif et amoureux de New York, Schatzberg a néanmoins beaucoup voyagé, comme en atteste le portfolio Travel. Il s’inspire aussi bien des ambiances de rues enfumées de Brooklyn que des vastes étendues de l’Ouest américain, comme on peut le voir dans L’épouvantail.

Chaque photo peut être achetée, comme on l’apprend en cliquant sur info. Le prix de départ est au minimum de 1 500 $ ; 2 000 $ pour les portraits de célébrités. Pas question ici de contester les tarifs. Mais au risque de se répéter, on regrette que les images ne soient pas visibles dans des conditions normales. On se sentirait alors moins frustrés, et surtout, on apprécierait ce beau leg photographique à sa juste valeur.

Crédits photos : Jerry Schatzberg

Le site de Jerry Schatzberg

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