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MBP Nikon

L’autoportrait mis en scène

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09/09/2012 | LAURENT KATZ

Qui n’a jamais dirigé l’appareil photo vers soi ? Pour dire « j’y étais ». Pour réaliser une photo d’identité. Pour accompagner un MMS. Pour se fantasmer dans une autre peau. « L’autoportrait » parcourt, par des ateliers, plusieurs manières de mettre en scène son égo.

Il existe des livres sur le portrait dont un chapitre est consacré à l’autoportrait, mais peu sont dédiés à cette discipline à part entière dont l’engouement ne cesse de croitre. J’en veux pour preuve la sortie d’APN où ce mode est carrément mis en avant, en raison d’un afficheur rotatif. Sans parler des téléphones qui offrent un second objectif, pour la vidéoconférence, mais aussi pour se prendre en photo, quand ce n’est pas pour jouer le rôle d’un miroir électronique !

Pour ce livre, Bernard Jolivalt a endossé le rôle du chef d’orchestre d’un concert où seuls des solistes ont le droit de jouer. Il en fait d’ailleurs partie pour la séance de Photomaton.

Le livre débute par une introduction à l’autoportrait et l’on se « dit, chic ! il n’y aura pas de considérations imitatrices sur la technique photo » que nous infligent trop souvent les livres spécialisés. Perdu. Il faudra qu’un jour Pearson publie un Zoom intitulé Techniques de base pour ceux qui lisent nos autres livres et y fasse référence dans ses ouvrages thématiques. Évidemment, cet agacement n’a rien à voir avec la qualité de ce qui est écrit ni avec certaines pages qui, elles, correspondent au sujet traité.

En page cinquante arrivent les ateliers organisés selon un schéma précis : présentation de l’auteur, analyse du style d’autoportrait, explications techniques et variantes qui montrent l’infinie richesse qui n’a d’autres limites que l’imagination. On remarque que Nadia Wicker et Julienne Rose jouent bien plus la carte de la sensualité, du flou, de la courbe, du « presque-montré », quand Bernard Jolivalt, Benjamin David-Testanière et Richard Vantielcke ont une approche différente, bien moins charnelle, plus désincarnée et aussi plus humoristique. Je vous laisse en tirer les conclusions qu’il vous plaira sur le féminin/masculin et prouver, par votre propre immersion dans l’autoportrait, que le transgenre est à la portée des deux sexes.

Le livre se termine trop vite. On aimerait qu’il se prolonge par un autre volume. Car si la technique de prise de vue est analysée et des conseils prodigués, cela reste est une intriguante plongée dans la manière dont les différents photographes se présentent à nous. Plus ou moins révélatrice.

Pour en savoir plus :

- Sommaire

  • Introduction
  • Fondamentaux techniques
  • Ateliers pratiques
  • L’autoportrait flou
  • L’autoportrait en lévitation
  • Ombres et lumières
  • Le nu féminin
  • L’autoportrait invisible
  • L’autoportrait dyptique
  • L’autoportrait en contre-jour
  • Le photomaton virtuel
  • L’autoportrait multiple
  • L’autoportrait de détail

-  L’autoportrait sous la direction de Bernard Jolivalt, avec Benjamin David-Testanière, Julienne Rose, Richard Vantielcke et Nadia Wicker

  • Collection Les Ateliers du Photographe
  • 126 pages, 17 x 24 cm
  • 21 €, 16 € (édition électronique ePub ou PDF)
  • Éditeur : Pearson

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