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La tonalité automatique et ses petits secrets

technique
10/03/2009 | Gilles Théophile

Dans ce nouveau tutoriel consacré à Lightroom, Gilles Théophile nous dévoile un outil simple et méconnu du logiciel pour corriger automatiquement la tonalités de ses fichiers numériques. Il nous détaille son mode de fonctionnement caché.

La tonalité automatique et ses petits secrets

Lightroom dispose de nombreux outils de réglage de l’exposition et du contraste, tous aussi sophistiqués les uns que les autres, que ce soit l’histogramme, la courbe ou, tout simplement, les nombreux curseurs du module Développement. Tout comme Camera Raw, on y trouve également un outil de correction automatique de la tonalité. Adobe a profité de la refonte de la version 2.0 de son logiciel pour revoir les algorithmes qui, jusqu’alors, ne se montraient pas toujours très convaincants.



Nous allons d’abord voir comment se comporte la tonalité automatique en fonction d’une image type, avant de vous dévoiler une astuce qui vous donnera à la fois plus de contrôle sur les corrections, tout en accélérant votre travail.





Cette photo (fig.1 ci-dessus) montre une plage de tons très riche, s’étalant d’un bout à l’autre de l’histogramme (fig.2 ci-dessus) avec, toutefois, des valeurs légèrement écrêtées à chaque extrémité (tons foncés et hautes lumières).



Le bouton Auto (fig.3 ci-dessus) se situe dans le module Développement, panneau Réglages de base, juste au dessus du curseur Exposition.





Après avoir cliqué dessus, on constate que Lightroom tente de mieux caler les tons dans l’histogramme (fig.5), pour rattraper les valeurs écrêtées correspondant, notamment aux hautes lumières présentes dans les portes translucides du hangar (fig.4). C’est assez réussi en ce qui concerne ce problème particulier, mais au détriment de la luminosité (trop basse) et du contraste (trop élevé) des tons moyens, comme vous pouvez le constater dans l’histogramme.

Si seulement il était possible d’appliquer une correction automatique, mais seulement de certains outils... Eh bien, il existe une option cachée qui permet de profiter des joies de l’automatisme, de manière individuelle pour chaque outil. C’est une possibilité très peu connue des utilisateurs de Lightroom, qui trouve ses origines dans les boutons Auto à cocher qui garnissaient les curseurs des anciennes versions de Camera Raw.

Pour retrouver cette fonctionnalité, il suffit de double-cliquer sur un curseur tout en appuyant sur la touche Maj du clavier.

Dans notre cas, nous voulons simplement récupérer les valeurs écrêtées à chaque extrémité de l’histogramme, tout en conservant la luminosité originale et en améliorant le contraste.



Tout d’abord, on fait Maj+double-clic sur le curseur Récupération. Les tons clairs se décalent en deçà de la limite droite de l’histogramme (fig.6, côté droit) - sauf les reflets spéculaires - et le contraste global diminue. Ensuite, on corrige les noirs avec Maj+double-clic sur le curseur Noirs. Là encore, les tons foncés extêmes reviennent dans les limites de l’histogramme (fig.6 ci-dessus, côté gauche).
Nous ne toucherons pas à la Luminosité puisque l’automatisme aura tendance à la diminuer pour rééquilibrer les tons moyens par rapport aux tons clairs, ce qui ne sera pas un avantage dans notre exemple.





Par contre, la récupération des hautes lumières entraînant toujours une diminution du contraste, nous allons rattraper celui-ci en faisant un Maj+double-clic sur le curseur adéquat. Nous obtenons ainsi une image bien équilibrée (fig.7 ci-dessus), avec une plage tonale mieux répartie dans l’histogramme (fig.8 ci-dessus), que les puristes pourront continuer à travailler, s’ils le désirent, avec les autres outils à leur disposition.



En utilisant la tonalité automatique de manière classique, l’image aurait été trop dense, comme vous pouvez le voir dans la comparaison de la fig.9 ci-dessus (tonalité auto appliquée à l’image du haut).





Les autres figures vous montrent les valeurs des curseurs par la tonalité automatique (fig.10 ci-dessus), puis par notre méthode sélective (fig.11 ci-dessus).

Bien entendu, cette méthode se base sur une analyse pertinente de vos images, mais je vous encourage vivement à vous y mettre, quitte à vous tromper plusieurs fois. N’oubliez pas que tout est réversible et, avec un peu d’expérience, vous ferez des corrections automatiques sélectives rapidement et sûrement.

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