Tout savoir pour réaliser, optimiser et diffuser ses photos

MBP Nikon

Le boîtier

Materiel
05/12/2007 | LAURENT KATZ


Qu’Olympus sache faire des boîtiers qui inspirent confiance, c’est connu de longue date et beaucoup se souviennent de la remarquable finition de ses compacts haut de gamme (C8080 ou C5060 par exemple) ou encore des bridges E-10/E-20. Alors, cet E-3 n’échappe pas à la règle, dégageant une impression de solidité, avec un revêtement caoutchouté sur les zones de préhension. Face au E-1, on remarque très vite la présence d’un flash extractible, monté assez haut sur sa potence et guidé par deux petits rails métalliques lors du déploiement. Un degré de finition qui marque la différence avec les modèles d’entrée de gamme. Ce flash interne, d’un nombre-guide de13, est capable de piloter sans fil les nouveaux modèles FL-36R et FL-50R, avec la faculté de gérer trois groupes de sources lumineuses. À l’arrière, on y reviendra, l’afficheur LCD est multidirectionnel.

- Comme il se doit, la construction repose sur un châssis en alliage de magnésium recouvert d’un boîtier tropicalisé, résistant aux projections d’eau et aux poussières. Des joints protègent les trappes d’accès aux cartes mémoire et à l’accu, avec des loquets évitant toute ouverture intempestive.

Lors de la présentation de l’E-3, un officiel d’Olympus n’a pas hésité à l’arroser copieusement !


- Même s’il ne s’agit pas d’un boîtier professionnel au même titre qu’un EOS 1D Mark III ou d’un Nikon D3, on peut regretter que cette fabrication soignée ne se soit pas prolongée par l’intégration d’un grip d’alimentation, dont l’acquisition est optionnelle. Pour 250 €, c’est cher payer vu qu’il n’est pas livré avec un accu supplémentaire. Ce grip assoit vraiment la prise en main, même horizontale, qui, si elle reste correcte avec un zoom standard, devient franchement déséquilibrée - avec un zoom de plus grande amplitude. Sans être court sur patte, le E-3 manque un peu de hauteur pour qu’une main standard se sente vraiment à l’aise… ce qui n’était pas le cas du E-1.

Les commandes

Comme pour tout modèle briguant au professionnalisme, l’E-3 extériorise l’accès aux commandes par de nombreuses touches, assorties de molettes et d’un pavé directionnel, complétés par un viseur informatif qui permet d’agir pendant le cadrage du sujet.

- Sous le déclencheur, une molette et, à sa droite sur la photo, une fenêtre blanche et opaque rappelle que le E-3 reste le seul reflex à utiliser un capteur externe pour affiner l’analyse automatique de la balance des blancs.


- La comparaison avec le E-1 montre aussi une redistribution des commandes. La molette avant, placée sur le dessus, passe sous le déclencheur et le sélecteur de mode d’exposition disparait, ainsi que quelques touches, l’ensemble étant être regroupé sur la gauche, sous - la forme de 3 boutons. Leur activation, selon que la molette avant ou arrière est employée, permet respectivement de gérer : le flash, le mode d’exposition et l’autofocus d’une part, le correcteur d’éclair, les modes cadence et la cellule d’autre part. Comme pour les touches Iso, balance des blancs et correcteur d’exposition et quelques autres, l’E-3 offre deux types d’activation, impliquant ou non, de maintenir enfoncée la touche associée. Tout cela dans l’optique d’éviter tout déréglage qui pourrait survenir quand, dans la précipitation d’un reportage, l’appareil est extrait d’un sac sans précaution particulière.


- L’accès aux paramètres principaux est multiple. Il passe par les touches, l’activation du menu ou encore par la commutation de l’écran d’informations en mode de mise à jour, le pavé permettant alors de pointer sur le réglage à modifier. Le LCD et aussi la visée affichent alors les valeurs, ce qui permet à celui qui maîtrise bien le boîtier d’opérer sans quitter l’œil du viseur.

Pour rester au niveau de la visée, j’apprécie de voir 100% de ce qui sera enregistré et non 95 %, comme sur les modèles plus grand public. Le cadre est plus grand que celui de l’E-1, et le dépoli ne propose pas de quadrillage. Dommage que personne ne cherche à imiter Nikon qui arrive, par un ingénieux système, à « projeter » un quadrillage sur le dépoli. On voit tout de suite, à la position des collimateurs, que le module d’autofocus a été revu, passant à onze zones de détection. Il faut dire que chacun des collimateurs est de type biaxial.


- Si l’on continue à examiner les commandes, on remarque que le pavé directionnel, pour naviguer dans les photos et les menus, surmonte la touche IS d’activation du stabilisateur mécanique du capteur. A sa droite, décalé vers le bas, un loquet verrouille la trappe d’accès aux cartes. A sa gauche, trois touches appellent respectivement le menu, l’écran Info sur le LCD couleur et les options d’affichage. Quand l’écran est rabattu, LCD contre le boîtier pour le protéger pendant le transport, ces touches sont inactives.


Olympus a eu la bonne et indispensable idée de rendre le LCD orientable, pour que le photographe use du LiveView sans contrainte.

Malgré le LCD couleur qui reprend tous les paramètres, un large LCD monochrome, incliné et rétroéclairée, assure la visualisation des principaux réglages opérationnels, en plus du compteur de vues et de la jauge de l’accu. Je préfère cette solution à celle adoptée par Sony qui reporte tout sur le LCD. Cet écran est qualitativement en retrait sur celui d’un Nikon D300 ou d’un Sony Alpha 700.2,5 pouces/230 kpxl contre 3 pouces/921 kpxl. Reste que sa nature multidirectionnelle est un avantage pour certains types de prise de vue (macro, photoreportage).

Un appui sur la touche |o| active le mode LiveView, qui assure des fonctions de zooming (5x,7x ou 10x) sur n’importe quelle zone de l’image et permet de contrôler la profondeur de champ, l’exposition et la balance des blancs (au calibrage/étalonnage de l’écran près !). L’autofocus est d’ailleurs actif dans ce mode si l’on appuie sur la touche AEL/AFL.


Les trappes d’accès aux connecteurs et lecteurs sont protégées contre la pluie.

Le double lecteur de cartes, xD et CF, est exploité de manière minimaliste, sans enregistrement simultané ni bascule de l’un à l’autre en cas de carte pleine. Le choix du type de carte employé est rapidement accessible depuis le LCD principal, quand il passe en mode paramétrage. De l’autre côté de l’E-3, sous des volets protecteurs, se trouvent les prises alimentation, USB high-speed et vidéo, hélas à la norme composite, le standard HDMI n’ayant pas été proposé en complément pour un affichage qualitatif sur un téléviseur. Des bouchons crantés abritent les connecteurs pour un flash et une télécommande filaire.

Principaux accessoires


Les deux nouveaux flashs sont pilotables sans fil.

L’E-3 accepte une poignée (250 €) qui double les commandes pour une prise en main verticale et assure un surcroît d’autonomie (deux accus Li-Ion - 59,9 € pièce - ou 6 accus AA de type NiMH). Le verre de visée quadrillé AS-FS2 vaut 59,9 €.

Les nouveaux flashs pilotables sans fil sont respectivement vendus 239 € et 529 €, les anciennes versions coûtant 229 € et 499 €. Pour la macrophotographie, il existe un flash annulaire RS-FS11 (349 €), un double flash FS-TS22 (569 €) et un contrôleur FS-RC1 (449 €). Un viseur d’angle VA-1, avec grossissement 1x et 2x, est proposé à 229 €.

Nouvelles optiques


Olympus développe régulièrement de nouvelles optiques pour le standard 4/3.

Parmi la gamme d’optique, encore en développement contant, on note quelques nouvelles optiques :

- Le Zuiko Digital ED 12-60mm F2,8-4 SWD (équiv. 24-120mm) accompagne le lancement de l’E3. C’est l’optique transstandard du kit (1 049 €).
- Le Zuiko Digital ED 70-300mm f4,0-5,6 (équiv. 140-600mm), fait partie de la gamme Standard et présente une plage de focales inhabituelle (429 €).
- Le Zuiko Digital ED 50-200mm f2,8-3,5 SWD (équiv. 100-400mm) appartient à la série Pro. Elle concilie encombrement encore raisonnable, plage de focales étendue et bonne luminosité (1 229 €).
- Le teleconverter EC-20 assure un doublement de la focale (499 €).
- Le Zuiko Digital ED 14-35mm f2,0 SWD (équiv. 28-70mm) appartient à la série Pro et sa commercialisation est prévue pour 2008. A noter qu’il fournira l’ouverture de F2, quand ses concurrents de Canon ou Nikon ouvrent à F2,8 (prix NC).

Fiche technique

- Capteur LiveMos 4/3, 11,8 Mpxl
- Format 4/3
- Pixels utilisés 10,1
- Définitions 3 648 x 2 736, 3 200 x 2 400, 2 560 x 1 920, 1 600 x 1 200, 1 280 x 960, 1 024 x 768 et 640 x 480 pixels
- Sensibilité 100-3 200 Iso
- Stabilisateur Oui
- Antipoussière Oui
- Bracketing sensibilité 3 vues (1/3, 1/2 ou 1 IL)
- Formats de fichiers Jpeg, Raw (12 bits)
- Espace de couleurs AdobeRGB, sRVB
- Monture 4/3
- Coefficient multiplicateur 2x
- Mise au point auto. TTL détection de phase
- Zones de mise au point 11 (détection auto ou manuelle)
- Illuminateur AF Oui (par le flash interne)
- Mise au point Automatique, automatique continu, manuelle
- Mode d’exposition Programmé avec décalage, priorité vitesse, priorité diaphragme, manuel
- Mesure de l’exposition TTL
- Plage d’exposition IL 1 à 20
- Type de mesure Évaluative multizone (49), pondérée centrale, ponctuelle
- Histogramme Visée temps réel et consultation
- Compensation d’exposition +/-5 IL par 1/3, 1/2 ou 1 IL
- Bracketing d’exposition 3 ou 5 vues (+/-5 IL par 1/3 ou 2/3 ou 1 IL)
- Vitesse 1/8 000 à 60 s
- Vitesse de synchro X 1/250 s, Super FP jusqu’à 1/8 000
- Rafale 5 im/s (19 Raw, sans limite en Jpeg HQ)
- Retardateur 2 s et 12 s
- Balance des blancs Auto, préréglée (7), manuelle (4), correction +/-7 sur axes rouge/bleu et vert/magenta, 2 000 - 14 000 °K
- Bracketing balance des blancs 3 vues sur +/-2, 4 ou 6 mireds
- Réglages divers Contraste, saturation, accentuation, mode N&B (4 filtres et 5 tonalités), bracketing flash
- Prise flash Griffe, prise synchro
- Contrôle du flash TTL Auto (TTL pre-flash), Auto, Manuel, FP TTL Auto, FP Manuel
- Flash intégré NG 13
- Compensation d’exposition au flash +/-2 IL par 1/3, 1/2 ou 1 IL
- Pilotage flash externe sans fil 4 canaux, 3 groupes
- Commentaires sonores -
- Visée Reflex optique (100 %, 1,15x, 20 mm)
- Moniteur LCD TFT (2,5 pouces/230 kpxl) orientable
- Visée temps réel Oui
- Données visée temps réel prévisualisation de l’exposition, grille de composition, zooms 5x,7x et 10x, histogramme, collimateur actif
- Écran LCD de contrôle Oui
- Fonctions de visualisation 2x-14x, index (4, 9, 16 et 25 vues), accès calendaire, diaporama, boîte à lumière, hautes/basses lumières
- Stockage Compact Flash I/II, xD
- Interfaces High-speed USB , vidéo (PAL/NTSC)
- Configurations utilisateur 2
- Mémoire à l’allumage -
- Touches personnalisables 1
- Divers SAT (ajustement des ombres)
- Télécommande opt.
- Compatibilité impression ExifPrint, PictBridge
- Logiciels Olympus Master
- Accessoires fournis Accus et chargeur/adaptateur secteur, bandoulière, 1 câble USB, 1 câble vidéo
- Alimentation Un accu Li-Ion (7,2 V, 1500 mAh)
- Dimensions 142 x 116 x 74,5 mm
- Poids 800 g nu

Pages de l'article

01
02
03
04
05

Cet article vous a plu ? Notez le et partagez le sur les réseaux sociaux !



Pages de l'article

01
02
03
04
05
MPB
Archives Le monde de la photo

NOUVEAUTE : Vous recherchez un article, un test ?

Accédez aux archives MDLP