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Le grand livre de la photo urbaine

Materiel
23/02/2021 | LAURENT KATZ

La photo urbaine n’est pas la photo de rue et réciproquement, même si des zones de recouvrement existent. Écrit par un spécialiste anglais du genre, Tim Cornbill qui a remporté en 2017 a remporté le prix de la catégorie Open Architecture des Sony World Photography Awards qui illustre la couverture du livre.

En 2016, un livre presque éponyme d’Adrian Schulz est paru chez Eyrolles avec pour sous-titre Prises de vue d’architecture et d’architecture d’intérieur et une orientation plus technique, même si l’esthétique n’est pas négligée. L’ouvrage de Tim Cornbill revendique l’état de grand livre, ce qui laisse supposer une couverture exhaustive du genre, ce qui n’est pas le cas. Il s’agit plutôt de la vision de l’auteur sur le sujet (encore heureux !), même si, ici et là, des doubles pages mettent en avant quelques photographes qui se sont adonnés à ce genre particulier et montrent que la photo urbaine prend des chemins de traverse que l’auteur n’emprunte pas. Par exemple Michael Tomas pour lequel il présente une photo prise au Nikon D850 muni d’un zoom Nikkor 200-500 mm associé au doubleur de focale pour atteindre les 1 000 mm et photographier une vue londonienne depuis 16 km, montrant que l’on peut quitter les sentiers battus du grand-angle pour photographier la ville.


Sa vision est très occidentale, sur ce que l’urbain a de lumineux, d’architecture moderne et minérale. Rien sur la confrontation du végétal et des bâtiments, sur les magasins et échoppes, les sous-sols, les villes moyennes et encore moins orientales ou africaines (il y a bien Dubai… et ses gratte-ciels), rien sur les zones urbaines comme les favelas ou les bidonvilles. Le regard est particulier… mais cela ne rend pas le livre inintéressant comme premier abord de ce style de prise de vue, par la multitude de conseils.

Comme entrée en matière, il conseille de «  photographier sans compter  », allant à contre-courant de ceux qui prônent un minimum de réflexion. Ce qui ne l’empêche pas de prodiguer de nombreux conseils, notamment avec un chapitre sur la composition. Et les quelques pages sur le Cube de Birmingham (Angleterre) montrent combien un même bâtiment, dès lors que l’on joue sur la couleur, le N&B, la lumière et l’éclairage selon l’heure, la focale, la vue globale ou partielle, conduit à une variété insoupçonnée d’images.

La partie purement technique, sur le matériel et la postproduction, mériterait un recentrage sur le style de prise de vue urbain. C’est souvent le point faible de ce style de livre qui gagnerait à éviter les généralités, que l’on retrouve dans chaque ouvrage sur un genre spécifique, et à se montrer plus informatif sur le choix et l’usage du matériel et des logiciels (ici seul Adobe est évoqué).

Les critiques de certains aspects, justifiées parce que le titre évoque une nature plus encyclopédique du traitement éditorial que ce qu’offre le contenu, ne sont nullement une incitation à éviter le livre pour un public qui aime découvrir ce style particulier. Il constitue une bonne base pour s’y adonner, parfaitement illustrée par les photos de l’auteur et de sept autres « visionnaires » du genre.

Sommaire

  • Équipement et préparation.
  • Photographier la ville.
  • Photo d’architecture.
  • Les citadins (street photography).
  • Paysages urbains.
  • La nuit.
  • Postproduction.

- Le grand livre de la photo urbaine, de Tim Cornbill, traduction de Philip Escartin

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