Le pinceau de retouche des tons directs n’est plus ! C’est sans regret pour l’ancien nom que nous passons au pinceau de suppression des défauts qui permet, en plus du nettoyage des poussières, d’éliminer des détails indésirables dans l’image.
Pinceau non-circulaire… Voici un terme très souvent employé depuis la sortie de la Bêta publique de Lightroom 5. Pourquoi parle-t-on de la forme du pinceau ? Tout simplement parce que, jusqu’à présent, l’outil de retouche des tons directs (pour reprendre l’ancien jargon) servait à corriger les poussières, sa forme étant exclusivement circulaire. D’ailleurs, cette fonction est toujours présente et, hormis des algorithmes de détection très améliorés, l’interface ne change pas – en apparence. Le pinceau « non-circulaire » permet, lui, tout simplement de peindre librement dans l’image. Il ne s’active pas à l’aide d’une commande ou en cliquant sur un pictogramme particulier, mais tout simplement en cliquant dans l’image et en maintenant le bouton gauche de la souris enfoncé. Le pointeur se transforme alors en croix et le passage du pinceau est matérialisé par un masque blanc. Dès que vous relâchez le bouton de la souris, la zone peinte est remplacée par un élément cloné de l’image qui s’en rapproche le plus, en termes de luminosité, contraste et couleur. On trouve également un mode semi-automatique utile pour supprimer un fil sur fond de ciel. Cliquez sur le départ puis, en maintenant la touche Maj enfoncée, cliquez sur l’arrivée : le fil va être automatiquement supprimé sur toute sa longueur sans que vous ayez à peindre de manière fastidieuse tout le long.
La retouche dans Lightroom ou Photoshop ? |
Tout dépend de ce que l’on appelle « retouche ». Dans Photoshop, la retouche est associée à la transformation parfois radicale du contenu des images, les fichiers étant de type bitmap (Tiff, PSD), contrairement aux fichiers Raw qui bénéficient dans Lightroom d’un traitement dit « paramétrique », c’est-à-dire que tout est codé et enregistré sous forme d’instructions dans le catalogue. Nous ne pouvons que vous conseiller de faire le maximum au niveau du traitement Raw dans Lightroom, dont le nettoyage de poussières, pour profiter de la latitude et du maximum d’informations de l’image originale. Vous enverrez dans Photoshop un fichier prêt pour la retouche et la transformation. |
L’un des avantages de cet outil est qu’il va certainement convaincre ceux qui essayaient de supprimer des lignes haute tension à l’aide de l’outil de correction de poussières d’arrêter de perdre leur temps pour un résultat aléatoire. Malgré tout, il n’y a pas de miracle à espérer : l’outil se contente de cloner, contrairement à la reconstruction d’images de Photoshop, et par conséquent, son efficacité concrète se limite aux fonds unis, tel un ciel bleu, ou ne comportant que des détails imprécis (nuages, fond de paysage noyé dans le flou…). L’autre problème tient au départ et à l’arrivée de la correction. Dans le cas d’un câble électrique entre deux maisons, l’outil va avoir du mal avec les détails et il faudra tamponner au mieux avec le pinceau non-circulaire ou le correcteur de poussières. Ce n’est d’ailleurs pas facile, car les zones de correction ne peuvent pas se superposer de plus de 50 % de leur diamètre. Deux modes de fonctionnement sont disponibles en cliquant dans le panneau. Le mode Dupliquer est un simple clonage d’une zone de l’image, tandis que le mode Corriger se base sur une analyse des caractéristiques de la photo afin de trouver la zone la plus pertinente à prélever. C’est ce dernier mode que nous vous conseillons d’utiliser en permanence. L’utilisation du pinceau non-circulaire se base également sur des épingles d’édition, à l’instar de la retouche locale de Lightroom, que vous pouvez déplacer et repositionner à votre guise. Néanmoins, l’outil est assez efficace, sans être parfait. Il rend de bons services et a le mérite d’exister. En jouant sur l’opacité de la correction, c’est même un bon auxiliaire en retouche de portraits pour atténuer des problèmes de peau disgracieux sans, là encore, prétendre remplacer les techniques de retouche beauté avec Photoshop. L’outil n’est pas miraculeux, loin s’en faut. Il ne fait que cloner, sans reconstruire l’image, et laisse des artefacts ou des éléments fantômes à l’arrivée ou au départ, qu’il faut soigneusement tamponner avec les moyens du bord. Rien ne permet de distinguer, dans le panneau du pinceau de suppression des défauts, des changements aussi importants. Il existe aussi un mode semi-automatique qui consiste à cliquer au départ d’un élément, puis à l’arrivée (en pressant Maj), ce qui évite le passage parfois fastidieux du pinceau.
La vraie amélioration n’est pas celle que l’on croit. Ayez la curiosité d’aller dans la barre d’outils sous l’image, puis d’activer l’option Activer les défauts (visible uniquement si l’outil Suppression des défauts est activé). Cela va enclencher l’affichage monochrome de l’image : les contours en blanc, tout le reste en noir. C’est un excellent moyen de détecter les poussières et les pétouilles qui ont la mauvaise habitude de passer inaperçues à l’écran, mais se font remarquer sur le beau – et coûteux – tirage sur papier arts graphiques que vous venez de réaliser… Le curseur permet d’atténuer ou de renforcer la présence des contours. Cet outil est un vrai progrès et du pain béni pour la productivité et la rapidité d’exécution.
Éradiquez les poussières |
Voici une méthode ultra-rapide pour nettoyer vos images… Activez l’outil de suppression des défauts en mode Corriger. Activez également Afficher les défauts (affichage monochrome), zoomez à 1:1 dans le coin supérieur gauche de l’image. Déplacez-vous avec la touche Bas de page : quand vous passez sur une pétouille, cliquez dessus pour la supprimer. En arrivant en bas de l’image, pressez encore Bas de page pour passer en haut de la colonne suivante. Haut de page permet de revenir en arrière, et l’une des deux touches combinées avec Maj autorise de vous déplacer à l’horizontale. |