Le piqué a été mesuré sur un Nikon D3 avec la mire DxO et le logiciel DxO analyser, pour un format A3+ ; la méthode de mesure n’a pas évolué depuis nos premières rubriques. Les prises de vues étaient faites en RAW, le développement effectué avec Nikon Capture NX (v1) avec un paramétrage « standard » sur l’appareil (donc accentuation 3 sur 9 grades possibles).
Distagon 28 mm f/2 :
Le piqué est superlatif en zone centrale de l’image dès la pleine ouverture puisqu’il atteint la note maximale, et la zone de tiers est très bonne également. A f/2,8 les bords deviennent très bons, et à f/4 tout le champ est excellent, les bords approchant le grande très bon. De f/5,6 à f/16 le piqué est excellent sur toute l’image, sans perte de piqué par diffraction à la plus petite ouverture mesurée. Le fait que les angles soient en retrait aux grandes ouvertures s’explique par un problème de correction de courbure de champ, car aux distances rapprochées où se font les mesures sur mire le centre de la cible est plus proche du centre de l’optique que les angles, et la correction est un peu insuffisante. Nous avons vérifié que l’optique ne souffrait que de ce petit défaut en effectuant une mesure en live view sur les angles : dès lors, c’est le centre qui obtient une note de piqué très faible, alors que la zone des angles mérite la note « très bon ». En pratique, pour l’usage reportage qui sera sans doute privilégié avec un tel objectif, le fait que le centre et les zones de tiers soient au sommet dès f/2 est le critère à retenir, car le fond de la scène serait flou de toute façon quand on « rentre dans le sujet.
Makro Planar 50 mm f/2 :
A part un léger retrait du piqué dans les angles, pour la même raison que sur le Distagon (correction de la courbure de champ) le piqué est très bon sur la plus grande partie du champ à f/2 puis devient excellent à f/2,8. Les angles atteignent cette valeur à f/4, et entre f/5,6 et f/16 il reste toujours dans le grade excellent avec une homogénéité totale de la netteté : changer l’ouverture ne fait que modifier la profondeur de champ. Aucun détail n’échappera au Makro Planar 50 mm !
Makro Planar 100 mm f/2 :
Les superlatifs connaissant un phénomène d’usure, nous ne parlerons plus de « tuerie » comme nous l’avons fait pour le Planar de 85 mm ! En effet on se trouve au grade excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture (le léger écart centre bord à f/2 est lié à un micro décalage de mise au point et absolument invisible pour autre chose que pour le logiciel de mesure) et l’optique est toujours au sommet des notes jusqu’à f/16 ! Le micro contraste est très important et tous les petits détails de la scène semblent soulignés…même en coupant l’accentuation sur le boîtier ! Attention en portrait…aucun petit défaut de la peau ne lui échappera, même à grande ouverture, alors que les photographes aiment souvent les petits téléobjectifs lumineux pour leur douceur…le Makro Planar 100 mm ne mange pas de ce pain là !
La carte de piqué permettra de se souvenir qu’il faut éviter des scènes pleines de détail dans les angles à pleine ouverture du 28 mm et du 50 mm…quand on a fait la mise au point au centre ! Par contre le 100 mm offre des mesures rarement vue à un tel niveau d’excellence que tout le champ à toutes les ouvertures. On observera que pour le reportage les trois optiques sont réellement utilisables en centre et zone de tiers dès f/2 et que les bords sont toujours excellents dès f/2,8.