Le testlundi 14 mai 2007, par Laurent Katz Comme lors de la prise en main du Nikon, on peut se demander si un certain vent de folie ne souffle pas chez les constructeurs, tant il y a d’écrans de paramétrage. Si Nikon a choisi de rendre accessible les derniers ajustements, par un écran historique pour accéder rapidement aux dernières fonctions sollicitées, le S5Pro ne propose pas cette option, pas plus qu’il n’existe de configurations mémorisables. On remarque aussi une présentation un peu différente des menus, mais vraiment, trop c’est trop ! Une fois que l’on pris bonne mesure des réglages, paramétré l’ensemble, on se dit que l’on pourra ignorer bien des options et faire à la fois confiance aux automatismes et à sa propre expérience. La prise en main du boîtier est très bonne, l’appareil tient bien en main et la visée procure une fenêtre assez large sur la réalité. On est loin des reflex d’entrée de gamme, le D80 de Nikon excepté. Les commandes tombent bien sous la main et l’on apprécie de pouvoir ajuster assez vite la sensibilité, passer d’un mode de mesure à l’autre ou intervenir sur l’autofocus au niveau des collimateurs. Le système autofocus de Nikon n’a plus à faire ses preuves et sa rapidité dépend aussi de l’optique choisie, avec ou sans motorisation ultrasonique. En interne, outre le traitement standard, le S5Pro offre cinq modes de rendu. Si l’on travaille en Raw, leur attribution se fait par voie logicielle, dans Hyper Utility 3. Quand l’image est inscrite en Jpeg, il aurait été souhaitable de pouvoir choisir l’un d’entre eux directement sur le boîtier, sans plonger dans un menu. F1 reproduit les tons chair avec une saturation plus faible et un lissage des transitions, indiqué pour un éclairage de studio courant. Avec un fichier Raw, on retrouve leurs équivalents dans le Hyper Utility 3, sous les références F3, F3a, F3b, F3c, F4 qui, usant de tables de couleurs plus sophistiquées se montre plus précis indique Fujifilm. Ce sont ces modes qui sont illustrés ci-dessous, à partir d’un extrait d’une charte IT8. Inutile de dire, qu’avec eux, paramétrable de surcroît, le choix des espaces sRVB et AdobeRVB et le réglage de la balance des blancs, la colorimétrie peut être taillée à sa guise. Le S5Pro est vraiment très souple pour le travail de studio.
Mode standard
Mode F3
Mode F3a
Mode F3b
Mode F3c
Mode F4 La qualité des automatismes est indéniable, mais en matière d’exposition, surtout avec des scènes à contraste élevé, il est préférable de quitter la mesure matricielle et de passer en ponctuel ou en pondération centrale, et de jouer du correcteur d’exposition. Heureusement, le capteur quasi magique du S5Pro permet des prouesses grâce au doublement des photodiodes, offrant une extension de dynamique dans les hautes lumières. Comme pour les modes films, elle est paramétrable dans un menu et ajustable lors de la transcription en Jpeg ou Tiff d’un fichier Raw. Focus sur la dynamique du capteur
Le traitement du bruit Le bruit, justement, fait aussi l’objet d’un traitement spécifique en deux étapes, l’une sur les hautes fréquences (les détails), l’autre sur les basses fréquences (les aplats ou les zones avec peu de variations). Cette méthode est prise en charge par la version Pro du processeur Real Image qui fait déjà des merveilles sur les compacts Fujifilm. Les résultats sont plutôt positifs, meilleurs que ceux du D200. Entre 1 600 et 3 200 il y a bien sûr du bruit, mais il s’agit plus de grain que d’amas de pixels colorés. On sait qu’obtenir de bonnes performances s’accompagne aussi d’un lissage. Fujifilm laisse alors le choix entre deux formes de réduction de bruit, l’une préservant plus les détails ultrafins, mais un peu moins efficace en matière de bruit. À chacun de voir, selon la sensibilité, la taille des agrandissements, le type de rendu, sa propre subjectivité, lequel activer. Une autre forme d’artefact est le moiré. Avec le S5Pro, Fujifilm a revu la structure du filtre basse bas. Sur tous les détails fins avec répétition d’un motif géométrique, ce défaut gênant n’est plus un problème. 100 Iso 200 Iso 400 Iso 800 Iso 1 600 Iso 2 000 Iso 2 500 Iso 3 200 Iso
Réduction de bruit avec lissage
Réduction de bruit sans lissage Réagir à cet article |
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