Proposée par la Maison Européenne de la Photographie, c’est la première exposition accordée par l’artiste chinois depuis sept ans.
Gao Bo est un artiste à part. Depuis plus de trois décennies, il construit, déconstruit et transfigure une œuvre qu’il a débuté en1985, lors de son premier voyage au Tibet pour lequel il avait emprunté deux appareils photo. Dix ans plus tard, il reprend une centaine de clichés réalisés alors et macule de son sang les tirages en y ajoutant une écriture imaginée par lui qui deviendra sa signature. Au fil du temps, l’artiste chinois pousse de plus en plus loin ses expérimentations, « allant jusqu’à recouvrir de peinture noire des tirages monumentaux, ou à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres ».
La disparition, la trace, l’effacement et le renouveau sont autant de thèmes au cœur du travail de Gao Bo : « Me placer à la croisée des chemins de pratiques artistiques très diversifiées au sein desquelles la photographie n’est qu’une composante m’a par ailleurs permis de placer mon élan créatif dans un questionnement permanent sur l’image, dans une mobilité qui a eu la vertu de maintenir à vif mon désir d’explorer le champ des possibles. » A découvrir jusqu’au 9 avril 2017.
Crédit photo d’accueil : © BoSTUDIO. Photo by Ma Xiaochun
Où : Maison Européenne de la Photographie, Paris
Quand : du 8 février au 9 avril 2017
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