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MBP Nikon

Nico le bricolo

18/03/2008 | Bruno Calendini

Comme tous les photographes qui ont travaillé pendant des années en argentique, je possède un stock considérable de diapositives. Mais les clients désormais habitués aux fichiers numériques prêts à l’emploi, sont de plus en plus réticents à accepter du film. Beaucoup de mes diapos reposent donc pieusement dans des armoires à dossiers suspendus, bien classées dans leur pochette P56 de Panodia en attendant de continuer leur vie sous un nouveau nom terminé par .Tiff ou .JPG


Reproduction de diapo réalisée avec le S5 Pro + 60 mm micro Nikkor

J’ai un scanner à transparents qui me donne d’excellents résultats, mais aucune envie de consacrer des mois à numériser mes montagnes de diapos ! Je cherchais donc une solution plus pratique, au moins pour des petites numérisations ponctuelles destinées à des parutions presse quand Nicolas, un ami photographe, me rappela l’existence du Nikon Slide Copying Adapter ES-1. Muni de sa bague d’adaptation BR-5, ce tube métallique se fixe devant un objectif macro. Au bout de cet engin télescopique se trouve un verre dépoli derrière lequel on glisse une diapo.


A gauche : le Slide Copying Adapter ES-1 et une diapo prête à glisser dans son logement.
– En avant plan : les 5 montures de filtres superposées et la bague adaptatrice BR-5. Derrière, le 60 mm micro Nikkor f/2.8

En théorie, c’est assez simple : commencez par un coup de bombe à air dépoussiérant sur la diapositive, mettez vous sur pied devant une source lumineuse type boîte à lumière, mesurez la puissance de l’éclair qui parvient jusqu’à votre objectif, reportez vitesse et diaphragme en mode manuel, faites la mise au point, et vous voila prêt a réaliser des duplicata très corrects avec votre reflex numérique. Mais en argentique comme en numérique, les reproductions d’ektas engendrent souvent une perte de détails due à une exagération des contrastes. Voilà donc un exercice idéal pour le S5 Pro et son capteur.


La Velvia 50 est un film saturé et contrasté et sa reproduction est souvent délicate. Une dynamique étendue comme celle du Fuji S5Pro est donc particulièrement indiquée pour une utilisation de ce type.

Mais il y a un hic : Notre Slide copying adapter est un outil qui était initialement prévu pour des 24x36 argentiques. Devant le capteur APS-C du Fuji S5 Pro, l’objectif cadre à l’intérieur de la diapo et tronque une partie de l’image. Mon pote « Nico le bricolo », lui, a résolu le problème pour une dizaine d’euros : 5 montures de vieux filtres à vis superposées (sans les verres bien sur) et intercalées entre l’objectif et le Slide copying. Le bon tirage ainsi retrouvé permet de cadrer la diapo entièrement…. Il ne reste plus qu’à appuyer !


Même si je passe par la retouche pour optimiser mes fichiers, ce système a l’avantage d’aller assez vite. La qualité est suffisante pour des impressions presse ou papier, même si ces duplicata n’atteignent pas la perfection des fichiers générés par un scanner professionnel.


Se lancer dans la repro de « vieux » reportages permet aussi de retrouver des photos oubliées qui sont devenues les témoignages d’une époque : fin des années 80, la House Music investit les soirées underground de Paris, New York, Londres ou Ibiza, où d’étranges créatures peuplent des fêtes incroyables.


Sur cette image, le S5 Pro restitue quasiment tous les détails de matière présents sur la diapo au niveau de la combinaison en vinyle blanc. Le même test réalisé avec la même optique et des Nikon D2X et D40X restitue des zones blanches moins détaillées à ces endroits précis.

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