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Nikon Z fc : un classique des temps modernes

Materiel
29/06/2021 | Benjamin Favier

La tendance au vintage ne tarit pas. Nikon avait déjà franchi le pas avec le Df. Cette fois, elle propose un modèle APS-C en monture Z, en guise d’hommage au FM2, ancienne gloire des années 80.

Présentation

En novembre 2013, Nikon marquait une rupture dans sa lignée de reflex, avec le Df, un modèle 24 x 36 retro, inspiré du FA argentique, et intégrant des caractéristiques issues des D610 et D4. Les puristes ont apprécié de pouvoir monter d’anciennes optiques grâce à un ergot de couplage, tandis que d’autres fustigeaient la présence d’un mode LiveView, tandis que Nikon faisait l’impasse sur la vidéo. Depuis, la firme nippone n’avait pas réitéré l’expérience. Jusqu’à l’avènement de ce Z fc, « f » pour FM2 et « c » pour classique. Un clin d’œil délibéré au reflex argentique sorti en 1982, qui fait aujourd’hui fureur sur le marché de l’occasion.

Le dernier reflex manuel et entièrement mécanique proposé par Nikon. Le lien de parenté saute ainsi aux yeux en regardant le Z fc de face. Mais ce dernier ressemble aussi beaucoup aux Olympus OM-D et Fujifilm X-T, notamment le X-T30, qui possède lui aussi un écran orientable dans toutes les directions – ce qui est une première sur un hybride Nikon en monture Z. Autre caractéristique commune à ces deux modèles, l’adoption du format APS-C. Rappelons que le FM2 était lui un reflex 24 x 36. Ainsi, le Z fc fait office de pendant vintage au Z50, l’autre hybride en monture Z au format APS-C.

L’ergonomie fait la part belle aux roues et molettes. Sur le dessus, on ajuste – en partant de la droite vers la gauche – la correction d’exposition (avec une position C pour aller au-delà de -/+ 3 IL), le temps de pose, puis, de l’autre côté de la griffe flash, la sensibilité Iso, et pour finir, les modes priorités PASM, via un sélecteur dédié. Près du déclencheur, une fenêtre indique l’ouverture effective (un usage détourné du compteur de vues sur le FM2).


La bascule photo/vidéo est bien là, tout comme la touche Rec pour lancer un enregistrement, en 4K UHD à 25 im/s, sur 8 bits, sans recadrage, à moins de solliciter la stabilisation électronique. En 1080p on accède à une cadence de 100 im/s, intéressante pour le slow motion.

Si les Nikon Z 24 x 36 intègrent un système de stabilisation sur cinq axes, ce n’est pas le cas, pour l’instant en tout cas, sur les modèles APS-C en monture Z, puisque ni le Z50, ni le Z fc n’en sont pourvus. Les deux zooms, DX 16-50 mm f/3,5-6,3 VR et 50-250 mm f/4,5-6,3 VR, proposés en kit avec le Z fc, sont ainsi stabilisés. Le capteur est identique à celui du Z50, soit un Cmos de 20 Mpxl avec filtre passe-bas, dont la plage de sensibilité est par défaut comprise entre 100 et 51 200 Iso (50-204 800 Iso par extension).

Nous l’avons dit un peu plus haut, l’écran LCD arrière, de 3 pouces et 1,04 Mpts, est tactile et orientable dans toutes les directions, alors que celui du Z50, et globalement ceux de tous les autres membres de la famille Z, sont uniquement inclinables. Un atout en vidéo, ou en Vlog, Nikon ciblant également les producteurs de contenus vidéos en ligne : un kit est prévu, avec une télécommande ML-L7, un trépied Manfrotto et un micro externe signé Sennheiser. Pour cela, exit la sortie USB 2 du Z50 et place à un port USB 3 Type C, qui assure une alimentation en continu pendant un tournage, ainsi qu’une recharge via un chargeur nomade. Un chargeur classique figure néanmoins dans la boîte. Et on retrouve l’accu EN-EL25, celui qui alimente aussi le Z50.

Ceux qui préfèrent la visée à hauteur d’œil solliciteront l’EVF Oled de 2,36 Mpts. En termes de performances et de système de mise au point, le Z fc fait jeu égal avec le Z50. On photographiera à 11 im/s en mode AFC. Et le système hybride à détection de phase et de contraste repose sur 209 points, avec une couverture d’environ 90 % de la surface du capteur. L’AF à détection des visages, des yeux ainsi que des animaux, en photo, en vidéo, est de la partie. Pas de flash intégré en revanche (le Z50 en a un). Le stockage passe par une carte SD (port compatible avec la norme UHS-I), dont le logement se situe sous la même trappe d’accès à la batterie. Pas de joints d’étanchéité, le Z fc fait office de poids plume (395 g nu contre 450 g pour le Z50), et n’offre pas le même niveau de construction que ses grands frères plein format.

Histoire d’appuyer un peu plus le clin d’œil au FM2, Nikon dévoile une focale fixe 28 mm f/2,8 (couvrant le 24 x 36) dans une édition spéciale, avec une bague argentée, pour un kit dédié au Z fc, en attendant une version plus classique à la rentrée prochaine. Le zoom 16-50 mm fait lui aussi l’objet d’une version spéciale.

Plusieurs accessoires seront proposés, dont un grip GR-1, destiné à améliorer la prise en main.

Le Z fc sera disponible le 28 juillet au prix de 999 € boîtier nu. Jusqu’au 30 septembre, vous pourrez bénéficier d’une remise de 100 €, pour l’achat d’un Z fc nu ou en kit.

- Le site de Nikon

Premier avis

Séduire un large public, y compris la génération Z, avec un boîtier rétro n’a rien de nouveau. Surtout sur le marché des appareils sans miroir à optique interchangeable sans miroir, où Olympus et Fujifilm proposent des modèles rétro, dans leurs gammes OM-D et X-T. Nikon abat cette carte à son tour, sur le segment des hybrides vendus sous le millier d’euros nu, après le semi-échec du Df, lancé il y a huit ans.

Il se place en concurrent direct du X-T30, qui garde pour lui une définition plus élevée avec son capteur X-Trans de 26 Mpxl. Et le Z fc est en quelque sorte le frère du Z50, dans une version vintage, qui se veut donc un hommage au FM2. Nous aimerions pour notre part un tel modèle pourvu d’un capteur 24 x 36, afin de retrouver les sensations éprouvées avec ce mythique reflex argentique, et exploiter ainsi pleinement le 28 mm f/2,8 qui sort à la même occasion : sur le Z fc, il équivaut à un 42 mm en 24 x 36.

Par rapport au Z50, quelques évolutions sont les bienvenues et seront même décisives, selon les usages. Nous pensons bien sûr à l’écran LCD, désormais orientable dans toutes les directions (à quand une telle implémentation sur un Z 24 x 36 ?), mais aussi à la possibilité de charger l’appareil en USB tout en l’utilisant. L’absence de stabilisation reste un regret, surtout en vidéo, la stabilisation électronique entraînant un recadrage supplémentaire, outre celui inhérent au capteur APS-C (1,5x). Mais au moins, la vidéo est bien présente, alors que sur le Df, Nikon avait choisi de s’en passer… tout en proposant un mode LiveView ! Rendez-vous à la rentrée pour un test complet.

Fiche technique

  • Capteur : Cmos BSI APS-C de 20 Mpxl avec filtre passe-bas
  • Définition maximale : 5568 x 3712 pixels (3/2)
  • Montures/Coefficient : Z/1x
  • Sensibilités : 100-51 200 Iso (50-204 800 Iso par extension)
  • Vidéo : 4K UHD à 30 im/s sur 8 bits
  • Formats de fichiers : Raw (Nef) 12 à 14 bits, Jpeg, Mov, MP4
  • Protection du boîtier : -
  • Stabilisateur : -
  • Visée : Oled 2,36 Mpts, 100 %
  • Moniteur : LCD 3 pouces, 1,04 Mpts, orientable dans toutes les directions et tactile
  • Flash intégré : -
  • WiFi/Bluetooth/GPS : Oui/Oui/-
  • Autofocus : Détection de phase et de contraste sur 209 points ; couverture à 90 % environ ; sensibilité jusqu’à -4 IL
  • Vitesses : 1/4000s à 30s, pose B, pose T
  • Rafales : 11 im/s
  • Stockage : 1 SD (UHS-I)
  • Interfaces : USB 3 Type C, HDMI Type D non compressée, accessoires, micro, griffe flash
  • Alimentation : accu Li-Ion EN-EL25, 1120 mAh, 7,6V
  • Dimensions/Poids : 134,5 x 93,5 x 43,5 mm / 395 g (avec accu et SD)

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