Steve Mc Curry : le mystère afghanmercredi 31 octobre 2007, par Benjamin Favier
« Mon obsession afghane se nourrit d’une histoire née de nombreux voyages. » Photographe de la prestigieuse agence Magnum depuis 1986, Steve Mc Curry a reçu la médaille d’or Capa en 1980 pour son travail sur l’Afghanistan. On ne peut réduire l’œuvre d’un tel artiste à une destination. Mais ce véritable carrefour de l’Asie centrale occupe une place à part dans la vie du photographe. « Si je persiste à y retourner, c’est peut-être parce que l’Afghanistan reste pour moi une énigme. » Ni reporter de guerre, ni documentariste, Steve Mc Curry traverse le pays à contre-courant des événements. « De plus en plus, le théâtre de l’ordinaire, les accalmies de la vie trouvaient le chemin de mon objectif. » Le résultat est saisissant. À l’ombre des montagnes rassemble 110 clichés en couleurs, réalisés sur plus d’une vingtaine d’années. Elles sont volontairement présentées dans le désordre. Et pour cause. De l’aveu de l’auteur, « l’Afghanistan ne change jamais vraiment. » Des scènes de rue, des instants de vie quotidienne, avec des ruines omniprésentes, fondues dans le décor. En fil rouge, des portraits. Magnifiques. Inoubliables. Comme celui, célèbre, de Shabat Gula, cette jeune fille afghane aux yeux verts que Steve Mc Curry photographie en 1980 pour National Geographic. Cet ouvrage en contient beaucoup d’autres. À la fin de l’ouvrage, l’éditeur a eu la bonne idée d’ajouter une partie intitulée Le Contexte des Photographies. Chaque image est décortiquée, replacée dans son contexte, avec des explications du photographe. Un livre essentiel. À l’ombre des montagnes Éditions Phaidon 152 pages - 49,95 €. Chez les libraires et Fnac à partir du 03 octobre. Liens utiles : Réagir à cet article |
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