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Olympus E-M5 Mark II : évolution mesurée, mais sensible

Materiel
05/02/2015 | Franck Mée

Les derniers Olympus avaient apporté des nouveautés intéressantes, rendant le premier OM-D E-M5 un peu dépassé. La marque a donc mis à jour son modèle historique, avec un bon lot d’améliorations, mais sans vraie révolution.

Présentation

À première vue, l’évolution n’est pas évidente. Olympus ne révolutionne pas son E-M5, modèle emblématique puisqu’il fut le premier des OM-D et lança une vague de compacts à objectifs interchangeables résolument rétros. Extérieurement assez conservateur, le « Mark II » (encore un, après le Canon EOS 7D Mark II et le Sony α77 II !) fait l’impasse sur certaines fonctions espérées, comme le flash intégré : Olympus inclut le sympathique FL-LM3, orientable et tropicalisé, mais déboucher un contre-jour sans accessoire reste l’apanage du pourtant plus abordable E-M10 !

L’utilisateur notera surtout quelques détails ergonomiques : les molettes et commandes sont généralement plus accessibles, l’écran est désormais sur une rotule permettant de l’orienter aussi latéralement et le viseur est plus large et plus défini, repris du modèle professionnel E-M1. Comme prévu, le sélecteur dorsal permettant de dédoubler le rôle des molettes, né sur le Pen E-P5 et généralisé sur les OM-D depuis, fait son apparition.

Électronique revue

Ce relatif conservatisme extérieur ne doit pas pour autant masquer quelques retouches notables. D’abord, le système de stabilisation, toujours mécanique sur cinq axes, est doté de nouveaux accéléromètres plus efficaces et annonce un gain de cinq vitesses selon les normes CIPA (celui de l’E-M5 initial annonçait également cinq vitesses, mais selon une méthodologie Olympus potentiellement plus généreuse).

La vidéo est nettement améliorée, passant à 60 im/s. L’enregistrement en ALL-I à 77 Mbps, la sortie HDMI non compressée et le time code intéresseront les utilisateurs avancés, mais il faudra installer la poignée externe HLD-8G pour profiter d’une sortie casque.

Les photographes apprécieront bien entendu l’aperçu en temps réel des poses longues (inauguré sur les appareils récents) et l’obturateur électronique, permettant un déclenchement silencieux et une vitesse atteignant 1/16 000s – l’obturateur mécanique restant pour sa part inchangé, au 1/4 000s.

Un air de Hasselblad

L’OM-D E-M5 Mark II cache tout de même une innovation majeure. Avec son capteur de 16 Mpxl, il permet d’enregistrer des images atteignant 64 Mpxl ! Pas de magie là-dedans, mais un détournement du stabilisateur : l’appareil prend en fait huit images en décalant légèrement le capteur à chaque déclenchement, permettant de distinguer des détails « entre les pixels ».

Cette méthode n’a en réalité rien de neuf : Hasselblad commercialise depuis longtemps des dos « mulit-shot », qui décalent leur capteur au cours d’une rafale pour multiplier la définition utile – le récent H5D-200MS fournissant jusqu’à 200 Mpxl avec son capteur de 50 Mpxl. C’est en revanche la première fois qu’un appareil grand public propose cette fonction, évidemment inutilisable sur des sujets mobiles, mais qui devrait se révéler fort efficace pour le packshot.

Accessoires en plus

Nous avons déjà parlé de la poignée HLD-8G (149 €), permettant d’ajouter une sortie casque pour contrôler le son en vidéo. Cela n’est qu’un élément de la large palette d’accessoires du E-M5 Mk II : deux autres poignées seront proposées, la HLD-8 (249 €) compatible avec le support de batterie supplémentaire et la ECG-2 (149 €) intégrant un support Arca, à la façon de celle du Fujifilm X-T1.

Plus original, un pointeur à collimateur pourra être installé dans la griffe flash. Baptisé EE-1, celui-ci reprend le système inauguré sur le bridge SP-100EE, et pourrait être pratique avec les longues focales pour centrer aisément un sujet mobile. 119 € reste en revanche un tarif un peu élevé à notre goût, sachant que le viseur de l’E-M5 Mark II devrait être suffisamment réactif pour se passer aisément de cet accessoire.

Enfin, comme la plupart des boîtiers de la marque, le « Mark II » a droit à un caisson dédié, le PT-EP13, permettant de plonger à 45 m de profondeur pour la bagatelle de 1 000 €.

Lancé à la fin du mois pour 1 099 € nu, 1 299 € avec le 14-42 mm pancake ou le 12-50 mm tropicalisé, ou enfin 1 499 € avec la nouvelle version elle aussi tropicalisée du 14-150 mm, le E-M5 Mark II est donc un successeur sérieux, mais peu révolutionnaire, pour un modèle emblématique.

- Le site d’Olympus

Fiche technique

  • Capteur : Mos 4/3", 16 Mpxl
  • Définitions : [4/3] 4 608 x 3 456 pxl [multi-shot Jpeg] 7 296 x 5 472 pxl [multi-shot Raw] 9 216 x 6 912 pxl
  • Vidéo : HD 1080p, 24 à 60 im/s, H.264 (compression ALL-I à 77 Mbps), son stéréo
  • Stabilisateur : Mécanique, avec fonction multi-shot jusqu’à 8 images (64 Mpxl)
  • Monture : Micro 4/3
  • Protection du boîtier : Joints d’étanchéité
  • Sensibilité : 100 - 25 600 Iso
  • Formats de fichiers : Jpeg, Raw (ORF), AVI (vidéo)
  • Espace de couleurs : AdobeRGB, sRVB
  • Mise au point auto. : Détection de contraste
  • Mise au point  : Automatique, automatique continu, manuelle
  • Mode d’exposition : iAuto, PASM, scènes, filtres artistiques, Photo Story, vidéo
  • Compensation d’exposition : +/-3 IL par 1/3, 1/2 ou 1 IL
  • Bracketing d’exposition : 2, 3, 5 vues sur +/- 3 Il (par 1/3, 2/3 ou 1 IL)
  • Vitesse : 1/4 000 à 60 s (obturation électronique jusqu’à 1/16 000s)
  • Rafale : 9 im/s
  • Balance des blancs : NC
  • Divers : Live composite (y compris via smartphone), fonction clips
  • Flash intégré : - (FL-LM3 fourni, NG=9 pour 100 Iso)
  • Viseur : Électronique 2,36 Mpts, 1,48x
  • Écran : 3", 1 040 kpts, orientable latéralement et verticalement, tactile
  • Stockage : SD - SDXC
  • Alimentation : Accu Li-Ion
  • Dimensions : 121 x 89,6 x 41,9 mm
  • Poids : 425 g (avec SD et accu)

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