Lorsque j’ai rempli mon fourre-tout à Paris, j’ai longuement hésité entre les trois télé-zooms à ma disposition. Il s’agissait du tout nouveau Micro 4/3 de 75-300 mm f/4,8-6,7 II, et des modèles 4/3 suivants : le 50-200 mm f/2,8-3,5 ainsi que le 90-250 mm f/2,8 que vous pouvez comparer ci-dessous, dans l’ordre cité, de gauche à droite.
Malgré leur focale assez proches, j’ai finalement pris les trois. Et c’était le bon choix, car j’ai éprouvé des sensations vraiment différentes à l’usage de ces objectifs qui méritent tous d’être essayés.
La bague adaptatrice Olympus destinée à rendre compatibles les montures 4/3 et micro 4/3 est compacte, légère et efficace. Elle préserve les automatismes d’exposition et transmet les données Exifs (avec les optiques 4/3, l’AF ne fonctionne qu’en détection de phase). Le 90-250 mm f/2,8 (monture 4/3) : équivalent d’un 180-500 mm en 24 x 36, il mesure 124 mm de diamètre, 276 mm de long et accuse plus de 3,3 kg sur la balance : un beau bébé ! Son range est très intéressant et son ouverture constante à f/2,8 en fait le télé-zoom des ambiances sombres (et des arrière-plans flous) par excellence. Avec la bague adaptatrice, en AF ponctuel, il s’est toujours montré véloce et précis pour accrocher le point sur son sujet.
Le 50-200 mm f/2,8-3,5 SWD (monture 4/3) n’a pas démérité non plus. Beaucoup plus compact et léger, mais avec une ouverture plus qu’honnête (vu les focales couvertes - 100-400 mm en 24 x 36), sa taille (assez proche d’un 70-200 mm f/2,8 plein format) présente l’avantage de se faire plus facilement oublier dans le sac.
Le 75-300 mm f/4,8-6,7 II à été la surprise de ce séjour. Au premier contact, les valeurs d’ouvertures de cet objectif m’ont laissé dubitatif et j’ai failli laisser ce cailloux au fond du sac. Je ne connaissais pas la version précédente du 75-300 mm et j’ai été totalement conquis par le fait de pouvoir transporter un 150-600mm (éq. 24 x 36), pesant 420 g et mesurant 12 cm, dans la poche de mon treillis.
La monture est en format micro 4/3, donc directement compatible sans bague avec l’E-M1. La mise au point minimale va de 90 cm à 150 cm aux focales extrêmes. Elle est silencieuse et adaptée à la vidéo. Atout subtil mais pas négligeable : je me suis retrouvé à filmer sur pied en bord de mer et la faible prise au vent est un gros avantage pour limiter les tremblements parasites très sensibles aux longues focales. Lorsque je fais le ratio disponibilité des focales/ encombrement/ qualité d’image/ prix (moins de 500€), cet objectif me semble juste indispensable pour accompagner l’E-M1. Les vrais fans de longues focales pourront cependant hésiter avec les autres zooms du comparatif ci-dessus. Ceux équipés en Panasonic aussi, puisque ni leur boîtier, ni l’objectif ne sont stabilisés. Le pare-soleil LH61E aurait été bienvenue sans supplément.
Je conclurai ce chapitre en rappelant que "dans la vraie vie", un bon objectif doit savoir se montrer pratique et disponible. Il suffit de regarder dans les données Exifs des pages du magazine, le nombre élevé d’images que j’ai réalisées avec le 75-300 mm, pour comprendre à quel point j’ai trouvé cet objectif particulièrement fonctionnel sur le terrain.
Longue focale + mise au point rapprochée = un beau flou de profondeur de champ, même sur un capteur 4/3 à une ouverture de f/6,7.Une photo prise en rampant au milieu de gros cailloux, difficile à réaliser avec un encombrant télé de 3 kg…
Certaines légendes contiennent des erreurs dans notre article consacré à l’Olympus E-M1, paru dans le numéro 63 de MDLP : en effet, la bague MMF-3 n’a servi qu’avec les optiques 4/3 d’Olympus (7-14 mm, 90-250 mm) et non les M.Zuiko conçus pour le Micro 4/3 (75-300 mm, 12-40 mm). Nous vous prions de nous excuser pour ce désagrément, qui incombe à de malheureux copier/coller au moment du bouclage du magazine.
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