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Olympus Pen E-P1, premier compact Micro 4/3

16/06/2009 | LAURENT KATZ

16/06/2009 - La prestigieuse gamme argentique des Olympus Pen resurgit sous la forme d’un ambitieux compact numérique, le premier du genre à objectif interchangeable fondé sur le récent standard Micro 4/3.

C’est la fête chez Olympus. Ou plutôt la célébration du cinquantième anniversaire d’une famille de compacts ayant trouvé son aboutissement avec les Olympus Pen FT, dotés d’une visée reflex, tout en gardant l’aspect d’un appareil standard… ou presque. Car l’absence de fenêtre de visée en façade montrait qu’un système de miroir amenait l’image de l’objectif à l’oculaire. Avec le Pen E-P1, cette distinction cosmétique est la même. Comme pour l’instant le système Micro 4/3, avec le capteur très proche de la lentille arrière, ne permet physiquement pas d’incorporer une visée reflex optique, il faut se contenter de cadrer sur le LCD externe de 3 pouces. Qui s’avère non orientable et un peu chiche en pixels (230 kpxl), quand on se serait attendu à en trouver au moins le double. Surtout sur un appareil valant 749 € pour le kit de base. Il faut dire que le boîtier en métal, délicieusement rétro, a fière allure. Il embarque quasiment les atouts d’un reflex E-620 (visée reflex et LCD orientable exceptés), l’expérience acquise pour miniaturiser les E-420/E-450 n’ayant pas été inutile. Et qu’il y a un public de photographes experts en quête d’un compact à objectif interchangeable.

La vidéo HD aussi

La fiche technique ci-contre montre la richesse de l’appareil, muni d’un capteur de 13,1 Mpxl, exploité pour fournir des photos au format 4/3, mais aussi 16/9, 3/2 et 1/1. Plus la vidéo ! C’est la grande nouveauté, puisque le E-P1 filme en HD (1 280 x 720) à 30 im/s avec l’enregistrement d’un son stéréophonique (sans réglage de niveau ni prise de micro externe). Pour d’évidente raison de captation du bruit, le stabilisateur mécanique du capteur est désactivé, cédant la place au traditionnel système numérique, qui consiste à repérer les déplacements de l’image sur l’imageur (pas besoin de tous les pixels de pour filmer en HD), et tenter de les compenser. La mise au point automatique, elle, reste active et c’est aujourd’hui un énorme avantage des appareils Micro 4/3 qui filment, sur leurs concurrents que sont les reflex numériques.

L’appareil intègre les acquis d’Olympus, comme l’exposition iESP, la stabilisation mécanique (gain de 4 vitesses indique le constructeur) et le système antipoussière, plus un renoncement… attendu par beaucoup. En effet, photos et vidéos sont enregistrées sur une carte mémoire et, tenez vous bien, ce n’est pas la xD qui est sollicitée, mais la bonne vieille SD Card des familles. Enfin ! Et tant mieux ! Question réglage, on y trouve les modes PASM, les programmes-résultats et une fonction i-Auto qui analyse l’image et choisit le meilleur mode Scène (c’est Olympus qui le dit...).

De nouveaux objectifs

Du côté optique, apparaissent un pancake F2,8/17 mm (soit 34 mm en angle de champ 24 x 36) et un zoom F3,5-5,6/14-42 mm (28-84 mm) étonnamment ramassé, tous deux livrés sans pare-soleil. Des bagues adaptatrices serviront à monter les optiques 4/3 et les objectifs de l’ancien système argentique OM.

Par ailleurs, l’accessoiriste Novoflex commercialise des bagues pour optiques Canon, Nikon, Pentax, Sony, Leica… qui impliquent une mise au point manuelle.

Viser ou éclairer, il faut choisir !

Si l’E-P1 est dénué d’un viseur optique et ne comporte pas de flash, rien n’est perdu. Olympus propose un modeste flash d’appoint FL-14 qui interdit l’usage du viseur optique externe et optionnel VF-1, qui se fixe également sur la griffe porte-flash. La couverture du viseur est celle du pancake de 17 mm de focale. Rien ne semble prévu pour le zoom, il faudra juste vérifier, lors d’une prise en mains, si cet appendice ne présente pas des repères, pour faciliter le cadrage avec d’autres focales.

L’appareil est à la fois réjouissant et décevant. Olympus, comme beaucoup de fabricants, considère que la visée à hauteur d’œil, ce n’est ni moderne ni fondamentalement utile. Dont acte. Mais vu le prix de vente, on peut imaginer que le type de photographe intéressé (hormis quelques frimeurs, capable d’acheter un Leica parce que la pastille rouge s’accorde bien avec le vert du crocodile Lacoste) n’est pas celui qui se plante face à un monument, écarte les jambes, tend les bras et déclenche.

Sur le versant positif se trouve l’ergonomie des modes Priorité, qui semble réussie, en raison d’une molette qui vient tomber sous le pouce. Autres points forts, l’interchangeabilité des optiques et, on peut le penser au vu des performances des DMC-G1 et E-620, un bon niveau qualitatif à 400 Iso et des photos en 800 Iso bien meilleures qu’avec les compacts.

L’E-P1 est le prélude d’une gamme qui pourrait se décliner selon plusieurs directions : le compact à zoom fixe et le compact haut de gamme à visée électronique incluse, voire télémétrique… on peut toujours rêver, non ? La réalité, elle, sera concrétisée le 13 juillet, date de sortie de l’E-P1.

- Marque : Olympus
- Modèle : Pen E-P1
- Prix : 749 € (avec 14-42mm), 849 € (avec pancake 17mm et viseur optique), 949 € (avec 14-42mm et pancake 17 mm).
- Le site d’Olympus

FICHES TECHNIQUES

Olympus Pen E-P1

- Capteur : LiveMos 4/3, 13,1 Mpxl
- Format : 4/3, compatible 3/2,16/9, 1/1 et 3/4
- Pixels utilisés : 12,3
- Définitions : [4/3] 4 032 x 3 042, 2 560 x 1 920, 1 024 x 768 pixels
- Vidéo : 720p (30 im/s), 640 x 480 (30 ilm/s)
- Durée vidéo : 7 mn (HD), 14 mm (SD), 2 Go maxi
- Stabilisateur : Mécanique en photo, électronique en vidéo
- Nettoyage du capteur : Oui
- Protection du boîtier : -
- Sensibilité : 100-6 400 Iso
- Bracketing sensibilité : -
- Formats de fichiers : Jpeg, Raw (12 bits), AVI (vidéo)
- Espace de couleurs : AdobeRGB, sRVB
- Monture : Micro 4/3 - Coefficient multiplicateur : 2x
- Mise au point auto. : TTL détection de phase
- Zones de mise au point : 11 (détection auto), 225 (choix manuel), détection de visage
- Illuminateur AF : -
- Mise au point  : Automatique, automatique continu, manuelle
- Mode d’exposition : PASM, modes Scènes (14)
- Mesure de l’exposition : TTL
- Plage d’exposition : IL 0 à 17
- Type de mesure : Évaluative multizone (49), pondérée centrale, ponctuelle (2%)
- Histogramme : Visée et consultation
- Compensation d’exposition : +/-3 IL par 1/3, 1/2 ou 1 IL
- Bracketing d’exposition : 3 vues sur +/- 3 Il (par 1/3, 1/2, 2/3 ou 1 IL)
- Vitesse : 1/4 000 à 60 s
- Vitesse de synchro X : 1/180 s
- Rafale : 3 im/s (10 Raw, selon carte en Jpeg)
- Retardateur : 2 s et 12 s
- Balance des blancs : Auto, préréglée (8), manuelle (1), correction +/-7 sur axes rouge/bleu et vert/magenta, 2 000° - 14 000 °K
- Bracketing balance des blancs  : 3 vues sur +/-2, 4 ou 6 mireds
- Réglages divers : Contraste, saturation, accentuation, mode N&B (4 filtres et 5 tonalités), gradation tonale, filtre bruit, filtres artistiques
- Prise flash : Griffe
- Contrôle du flash : TTL Auto, Auto, Manuel, FP TTL Auto, FP Manuel
- Flash intégré : -
- Compensation d’exposition au flash : +/-3 IL par 1/3, 1/2, 2/3 ou 1 IL
- Flash sans fil : -
- Commentaires sonores : 30 s
- Visée : Viseur optique externe optionnel
- Moniteur : LCD TFT (3 pouces/230 kpxl)
- Écran LCD de contrôle : -
- Visée sur le LCD : Prévisualisation de l’exposition, grille de composition, loupes 7x et 10x, histogramme
- Affichage en lecture : 2x-14x, index (4, 9, 16, 25, 49 ou 100), accès calendaire, diaporama, hautes/basses lumières
- Stockage : SD.SDHC
- Interfaces : Hi-speed USB/AV vidéo, mini HDMI
- Configurations utilisateur : 2
- Mémoire à l’allumage : -
- Touches personnalisables : -
- Divers : Filtres artistiques, SAT (ajustement des ombres), surimpression (3 photos), indicateur de niveau biaxial
- Télécommande : opt.
- Logiciels : Olympus Master
- Accessoires fournis : Accu et chargeur/adaptateur secteur, bandoulière, 1 câble USB, 1 câble vidéo
- Alimentation : Accu Li-Ion
- Dimensions : 120,6 x 70 x 36,4 mm
- Poids : 335 g nu

M.Zuiko Digital 17 mm F2,8

- Construction : 6 éléments (1 asph.) en 4 groupes
- Distance mini de map : 25 cm
- Taux d’agrandissement : 0,11x
- Diaphragme : circulaire, 5 lamelles
- Ouvertures : F2,8 à F22
- Filtre : 37 mm
- Pare-soleil : non
- Dimensions : 57 x 22mm
- Poids : 71g

M.Zuiko Digital ED 14-42 mm F3,5-5,6

- Construction : 9 éléments (2 asph., 1 ED, 1 HR) en 8 groupes
- Distance mini de map : 25 cm
- Taux d’agrandissement maxi : 0,24x
- Diaphragme : circulaire, 7 lamelles
- Ouvertures : F2,8-5,6 à F22
- Filtre : 40,5 mm
- Pare-soleil : non
- Dimensions : 62 x 43,5 mm
- Poids : 150 g

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