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Osez la vidéo avec votre appareil photo !

Materiel
09/12/2016 | LAURENT KATZ

L’idée qui sous-tend le livre est intéressante : inciter les purs photographes à appuyer sur le bouton rouge pour les faire entrer dans l’univers des vidéastes et découvrir l’autre facette créative de leur appareil photo.

Les deux auteurs, principaux animateurs du blog Photopassion, se sont mis dans la tête d’ouvrir les chakras vidéos des amateurs : le livre « s’adresse avant tout à tous les passionnés de la photo qui ont eu envie de passer à la vidéo, d’appuyer sur ce bouton rouge qui leur fait de l’œil sur leur boîtier, mais qui se sentent un peu perdu au milieu de tous ces termes nouveaux comme Full HD, cadence ou traveling… » annoncent-ils en préambule. La démarche est séduisante, mais le chemin emprunté contestable. Globalement, on trouve dans le livre ce qu’il y avait à écrire (enfin presque), à commencer par une liste de défaillances que chacun constate vite lors du premier visionnage des clips, concernant le son, la stabilité ou encore l’exposition. Alors oui, l’amateur va y apprendre beaucoup de choses, être sensibilisé à la plupart des aspects, mais la composante technique liée aux matériels déçoit. Les auteurs semblent baigner dans l’univers Canon et si le mot hybride est cité, c’est par pure convenance, car leurs spécificités ne sont pas mises en avant. Pas un mot sur les zooms motorisés ou le moteur PZ-E1 de Canon destiné au 18-135 IS USM, pour des zoomings fluides. Et on trouve des passages un peu légers, comme sur les cartes mémoire (XQD ignorée, décryptage absent des sigles présents sur les SD…). Et même des affirmations contestables, comme l’idée que l’autofocus ne sert pas en vidéo, quand Olympus, Panasonic et Sony prouvent, avec leurs modèles, qu’il est utilisable au gré des circonstances. Même Canon avec la technologie Dual Pixel de ses récents reflex. Et quelle idée de faire reposer la section Logiciels sur des manipulations issues des produits professionnels (Final Cut Pro, Adobe Premiere) quand l’amateur qui débute fera plus appel aux programmes comme iMovie, Windows Media Maker ou Premiere Elements.

Les aspects positifs sont nombreux évidemment, quand la pure technique liée aux matériels contemporains n’a plus sa place. On apprécie le passage sur le scénario, étape indispensable à la fois pour raconter une histoire, mais aussi anticiper les plans à réaliser, pour dynamiser le récit. Mais les auteurs n’oublient pas de vous narrer un autre scénario, celui de la préparation au sens le plus large du terme allant des accessoires aux consignes de voyage. Leur expérience de professionnels de la photo pour l’une et de vidéaste pour l’autre se ressent. Cette logique initiatrice visant à sensibiliser le vidéaste en herbes sur nombre d’aspects, certains relevant aussi de la pratique du photographe, est le point fort, qu’une vue plus avertie sur les dernières évolutions matérielles aurait renforcée.

- Sommaire

  • Les six problèmes à contourner en vidéo
  • Les préparatifs
  • Des réglages pour chaque sujet type
  • Le montage et la diffusion

-  Osez la vidéo avec votre appareil photo ! de Céline et Guillaume Manceron

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  • Je suis d’accord avec les remarques pointées ici par Laurent Katz.
    Etant concerné par le sujet abordé dans ce livre et ayant eu l’oportunité de le feuilleter au dernier salon de la photo à Paris chez Eyrolles, je dois avouer ma déception. Bouquin très incomplet et pas vraiment cohérent. Dommage.

  • Et bien pas moi ! En désaccord TOTAL. Qu’on en juge :
    - les types de cartes SD : quel rapport avec le sujet du livre ?
    - l’autofocus : un non sens total pour qui s’intéresse au sujet avec un peu de sérieux (il n’en va pas de même, bien entendu s’il s’agit de films de vacances, mais aucun film pro n’est tourné avec reflex ou une caméra utilisant l’autofocus : imaginez un problème de point sur la seule prise valable : horreur totale des cinéastes, imaginez un pompage de l’autofocus.
    - tous les films pro sont tournés avec des Canon, pas des Olympus ou que sais-je.
    Il n’y a pas de FF chez Olympus (OK un vieux débat). Un A7 à la limite, pourquoi pas...
    Bien évidemment tous ces points que je soulève ne valent pas une cacahuètes en cas de films de vacances.
    Reste à voir (je n’ai pas lu ce livre) à qui se destine cet ouvrage. : de vrais amateurs ayant l’idée de faire un tournage ou à des personnes ayant envie de faire un film de vacances. Le trépied sur la couv’ laisse plutot penser que le cible est plutôt toute personne désireuse de faire un film. Vous savez, le genre de truc avec un scénario. Une autre preuve est dans la liste des logiciels proposés.
    Donc je trouve la critique de Laurent injuste. Mais pour confirmer mes propos, il vaudrait mieux que je le lise car je ne fonde ma démarche que sur le ressenti de Laurent et ses remarques.

Ulule Lemondedelaphoto
CEWE