Après le lancement de l’Osmo Pocket, sa caméra de poche stabilisée, DJI s’attaque aux caméras tout-terrain avec l’Osmo Action. Avec en ligne de mire GoPro le leader (et inventeur) de ce marché. Saura-t-il convaincre ?
Pour sa première caméra tout-terrain, DJI ne réinvente pas la la poudre et épouse le design parallélépipèdique adopté par la grande majorité des acteurs du marché. Petite différence toutefois, Osmo Action embarque un écran LCD couleur non tactile en face avant afin de faciliter le cadrage des égo-vidéos que l’on souhaitera réaliser. Il complète ainsi l’écran tactile arrière sur lequel s’affiche le généralement la visée ainsi que l’interface de commande. Celle-ci se manipule au doigt ou éventuellement à la voix à condition de maitriser le mandarin ou l’anglais.
Côté technique, l’Osmo Action embarque un capteur 12 Mpxl de 1/2,3’’ ainsi qu’un objectif ouvrant à f/2,8 et possédant un angle de vision de 145°. La stabilisation électronique RockSteady se substitue à son équivalent mécanique, pour l’instant jugé trop fragile pour équiper une caméra de baroudeur.
A en croire DJI, RockSteady devrait procurer une stabilisation plus efficace que celle de la Hero7. La captation vidéo s’effectue en 4K 60p maxi à un débit de 100 Mb/sec. A noter que RockSteady est efficace à ces débits et cadences à condition d’opter pour la 4K 16/9, la stabilisation étant inactivée si on capte en 4K 4/3. Le HDR vidéo est de la partie tout comme un mode ralenti 240 im/s Full HD ainsi que le slow motion. La captation d’images fixe s’effectue en Jpeg ou en RAW/DNG. L’Osmo Action ne propose pas de mode d’enregistrement équivalent au ProTune de GoPro.
La charge s’effectue par le port USB-C intégré. DJI précise que l’autonomie varie énormément en fonction des modes actifs. A titre d’exemple, on peut atteindre 60 minutes en 4K p60 stabilisé, 75 minutes en 4K p30 ou 100 minutes en Full HD. Les connexions sans fil sont assurées par le couple Wifi + Bluetooth, ceux-ci servant essentiellement à communiquer avec un smartphone équipé de l’app compagnon Mimo (iOS ou Android).
Enfin, DJI affirme que sa caméra est étanche « jusqu’à 11 mètres de profondeur » sans toutefois préciser dans quelles conditions. Pour descendre plus profondément, il faudra opter pour un caisson optionnel. A ce sujet, le constructeur annonce la commercialisation de quelques accessoires comme un chargeur de batteries externe, un jeu de filtres ND ou encore une poignée. Connaissant la lenteur du constructeur dès qu’il s’agit de les commercialiser (on attend toujours certains accessoires de l’Osmo Pocket, disponible depuis décembre dernier), on sera soulagé de savoir que l’on pourra opter pour ceux conçus pour les GoPro (hors caissons).
Avec l’Osmo Action, DJI s’aventure sur un marché pour le moins complexe où le leader GoPro perd régulièrement des parts de marché au profit de constructeurs tiers. En ciblant le haut de gamme, DJI compte sur sa bonne réputation en matière d’image afin de séduire des utilisateurs exigeants. Cela marchera-t-il ? Difficile de le dire, même si le prix relativement contenu de l’Osmo Action peut séduire par rapport aux GoPro, réputées chères (même si cela change progressivement).
Osmo Action de DJI, 379 €
Disponible dès aujourd’hui.
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