03/03/09 – Le nouveau concept de bridge, lancé sur la base du Micro 4/3, peut vraiment se déployer avec le GH1, qui dispose de la vidéo Full-HD dont on avait regretté l’absence sur le G1.
C’était l’été dernier et le couple Olympus/Panasonic dévoilait une évolution prometteuse du format 4/3, le Micro 4/3 permettant le développement d’appareils à optique interchangeable d’une plus grande compacité. Au prix d’une nouvelle baïonnette et du remplacement de la visée reflex par un viseur électronique ultra défini, mais non dénué de défauts. Étonnamment, le DMC-G1 faisait fi de la fonction vidéo, ce qui était incompréhensible de la part de Panasonic, un des leaders du genre, avec ses téléviseurs à écran plat, ses caméscopes et ses équipements dédiés au monde professionnel. Incompréhensible ! Même si les officiels japonais nous disent que c’était normal, et qu’il faut même s’attendre à voir des modèles dénués de la vidéo dans le futur, ce dont il est permis de douter.
Le dernier opus du système Lumix G1 s’enrichit de la lettre H qui invite à la vidéo haute définition : en 1080p (1 920 x 1080 pixels, mode progressif), au format AVCHD, à 24 im/s, mais aussi en HD simple à 60 im/s, pour obtenir des ralentis parfaits. Pour enregistrer le son stéréophonique, avec l’aide de la technologie Dolby Digital Stereo Creator, la potence supportant le flash s’orne d’une paire de microphones. En outre, sur le côté, la prise télécommande accepte aussi le branchement d’un micro externe, comme le nouveau DMW-MS1 optionnel qui se fixe sur la griffe porte-flash. Il offre, via deux commutateurs, le traitement mono ou stéréo du son, et l’activation du système anti-vent. Cependant, il n’y a nulle trace d’un ajustement manuel du niveau d’enregistrement dans les menus de l’appareil.
La vidéo bénéficie du système de stabilisation intégrée à l’optique et du zooming, puisqu’il agit au niveau de l’objectif. Avec le LCD orientable (3 pouces /460 kpxl), c’est donc un véritable caméscope, doté d’une sortie HDMI (qui ne sort que du 1080i et non du 1080p indique le tableau des spécifications). Les premières vidéos entr’aperçues sur le salon montrent un rendu plutôt qualitatif.
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Panasonic a soigné les réglages, dotant le DMC-GH1 des modes Priorité et de la technologie iA (y compris en vidéo), pour choisir le mode Scène le plus adéquat. Cet iA intègre aussi la détection de visage intelligente, pour faire le point sur la personne reconnue comme appartenant à la base de données interne des visages, avec la mention d’une priorité si plusieurs têtes sont présentes sur la même photo. Une technologie introduite récemment sur certains compacts. Le capteur de 12 Mpxl du DMC-G1 est reconduit et envoie images et films vers le Venus Engine HD, doté d’une paire d’unités de calcul. Une puissance indispensable pour filmer en continu jusqu’au remplissage de la carte.
Un nouveau zoom est lancé à l’occasion. Le 14-140 mm F4-5,8 ASPH OIS, qui bénéficie d’une conception silencieuse, pour ne pas perturber la prise de son. D’où la signalétique HD, en rouge qui va distinguer les optiques aux émissions sonores réduites. Du côté du grand-angle, cette PMA est l’occasion de voir le prometteur 7-14 mm F4 ASP non stabilisé. Panasonic fait d’ailleurs valoir, à juste titre, tout l’intérêt d’une optique interchangeable par rapport à un caméscope ou à un bridge.
Le prix du DMC-GH1, décliné en noir, rouge ou or, n’est pas établi, mais il semble qu’il ne sera pas donné, supérieur à celui du DMC-G1 actuel, d’autant que le zoom 14-140 mm a un coût de production significatif. Le cibler à 1 200 € officiel, voire plus, ne serait pas étonnant. Mais il faut savoir pondérer les tarifs conseillés. Par exemple, Pixmania propose le DMC-G1 à 659 €, ce qui laisse espérer que la barre des 1 000 € sera, dans la pratique franchie dans le bon sens.