Après le GF3 vient le GF5, le chiffre 4 n’étant pas bien vu au Japon. Une évolution plutôt qu’une révolution, apportant de nombreuses mises à jour techniques sur l’interface, l’autofocus, le LCD, les effets et la vidéo.
Il y a des marques qui évitent le quatre, chiffre « funèbre » qui se prononce comme le mot « mort ». Mais pas toute. Olympus a produit un OM 4Ti en argentique, Nikon vient de lancer le D4, tandis qu’il n’y a jamais eu d’EOS 4 au catalogue Canon. D’où le GF5 qui reprend le boîtier du GF3, avec de mineures modifications dimensionnelles, il est un peu plus épais, ce qu’explique sans doute la présence d’un LCD tactile de 920 kpts contre 460 kpts. Le grip a été redessiné, le micro doublé pour gagner la stéréophonie et une touche Display jouxte maintenant la commande de lecture.
Si le capteur Cmos pointe toujours à 12 Mpxl effectifs (il faut monter en gamme pour passer en classe 16 Mpxl), il s’agit d’un nouvel imageur doté d’une électronique revue, au rapport signal/bruit plus élevé, ce qui se traduit par une sensibilité maximale de 12 800 Iso. L’autofocus a aussi progressé précise Panasonic, avec 10% de gain en réactivité.
La série GF se situe au début de la famille des hybrides Lumix G, coiffée par la GX, plus experte mais sans viseur (pour l’instant !), par la G avec viseur électronique et LCD orientable, puis par la GH, une sorte de super G offrant le maximum de réglages en vidéo.
L’interface tactile a considérablement été retravaillée. Passons très vite sur les fonds d’écran personnalisables, pour remarquer que la tactilité s’applique enfin aux menus, quand sur le GF3 ou les autres modèles, il faut jouer du pad pour y naviguer. Et un bandeau défilant, optionnel, explique en permanence le réglage sélectionné. Pour les modes Scène, un défilement du type cover flow sert à parcourir les vingt-trois types de prise de vue proposés, assorti d’un guide qui apport des conseils, comme le type d’objectif préférentiel. Le parcours des filtres créatifs est lui aussi revu, bien plus visuel pour mieux montrer l’effet de chacun d’entre eux. Le GF3 en offrait six, le GF5 en dispense quatorze. Reste que l’on n’est pas encore au même niveau manipulatoire qu’un téléphone, l’afficheur n’étant pas multipoint.
Pour le reste, on retrouve les modes PASM et des menus assez abondants. Prouvant du coup que le GF5 montre quelques aptitudes à la photo experte, même si rien n’est prévu pour y placer un viseur électronique, dont le prix (250 €) est en complet décalage avec celui du boîtier qui vaut nu 499 €, 549 € avec le zoom standard (14-42 mm) et 699 € avec le surprenant zoom électrique de la série Premium X qui, replié, ressemble à un pancake.
Pour accompagner la sortie du GF5, avec pour cible le grand public peu enclin à se procurer des optiques complémentaires, Panasonic a développé quatre compléments économiques destinés au pancake 14 mm et au 14-42 mm standard.
Les trois premiers sont regroupés dans un kit vendu 329 €.