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PhotoDirector 2011, nouveau venu signé CyberLink

Materiel
28/06/2011 | LAURENT KATZ

CyberLink, dont les logiciels, notamment PowerDVD, sont souvent fournis installés sur un grand nombre de PC, se lance dans la photo. Avec un logiciel loin des canons grand public, puisque sa première mouture s’apparente plus à un Lightroom allégé qu’à un Picassa.

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La section vouée à l’organisation offre plusieurs présentations, en liste, en grille ou comme ici avec une zone de visualisation et un film au bas (cliquer pour agrandir).

PhotoDirector 2011 surprend par son look. On dirait Lightroom, avec trois onglets Bibliothèque, Réglages et Diaporama… qui seront complétés à n’en pas douter dans le futur. Sauf que fonctionnellement, les outils sont moins nombreux et moins fins. Tant en importation, classement, retouche et surtout impression et galerie Web. Les commandes de partages vers Facebook, YouTube et Flickr sont quand même présentes. Le logiciel gère une bibliothèque, avec import des photos in situ ou lien vers l’original, et manipule des Collections intelligentes, qui s’enrichissent automatiquement quand les photos respectent les critères associés à chacune d’entre elles.

Hormis quelques maladresses (pas de nom de fichier sous les vignettes par exemple, ni se sortie de planches-index), le premier contact montre un logiciel affichant des ambitions expertes. L’environnement est non destructif, avec un Historique des ajustements. L’esthétique de l’interface est très pro, il y a des outils de retouche locale : correcteur applicable à un lot de photos, pour supprimer les pétouilles provenant d’un capteur pollué, masque dégradé et masque standard appliqué au pinceau. Et des oublis curieux, comme la gestion des courbes de tonalité.

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En retouche, plusieurs modes d’affichage assurent la comparaison avant/après (cliquer pour agrandir).
Notez le graphisme des réglages, qui rappelle furieusement Lightroom.

Il y a bien sûr le décodage du Raw (pas toujours rapide à l’affichage) qui repose sur un traitement « made by CyberLink », sauf pour les images brutes venant de Canon et de Nikon. Là, CyberLink a fait fort, puisqu’elle a pris une licence auprès des deux marques pour obtenir leurs algorithmes de développement. Même si le bouchon n’a pas été poussé assez loin, puisque les Styles d’images de l’un et les Optimisations d’images de l’autre ne sont pas inclus dans la boucle. C’est en tout cas la promesse d’un décodage de qualité et de la reconnaissance rapide des nouveaux boîtiers. Un point crucial, car par exemple ACDSee Pro, dans sa version 4, ne reconnaît toujours par l’EOS 600D. Autre point, montrant les ambitions de l’éditeur : la prise en compte des moyens formats… même si un Focus ou un Capture One Pro ne sont pas prêts d’être détrônés. Déjà parce que les IPTC ne sont pas gérés et que la gestion des couleurs en est absente.

Pour finir, mentionnons le site DirectorZone.com, lié à tous les produits CyberLink. C’est un lieu de partage d’expérience et de jeux de paramètres prédéfinis. Et pour chaque type de preset, une fiche montre le rendu par une photo exemple et détaille les valeurs de tous les ajustements réalisés.

Le logiciel, compatible avec Windows 7 et Vista, en 32 comme en 64 bits, et avec XP SP3, est vendu 99,99 €. Au vu de ses prestations actuelles, c’est beaucoup trop. Le même prix que Photoshop Elements qui en fait dix fois plus. Plus cher que PaintShop Pro qui est au moins aussi riche fonctionnellement que le logiciel d’Adobe. La version actuelle ne lutte donc pas à armes égales. Malgré une certaine ressemblance et un prix, du coup, plus attractif que celui de Lightroom, il n’y a pas photo non plus. Pour un pro ou un amateur très expert, le convertisseur Raw d’Adobe n’a pas de prix, sans parler des corrections qu’il propose et qui sont encore absentes de PhotoDirector. Ce jugement sévère doit être tempéré. L’éditeur annonce que de nombreuses évolutions sont en chantier et qu’elles seront intégrées dans une version prévue dans un délai de six mois. Les corrections optiques devraient être au menu. Ainsi que la gratuité aux acheteurs de la mouture initiale. Incontestablement, nous garderons un œil sur les évolutions, car PhotoDirector 2011 est riche en promesses.

- Le site de CyberLink

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