Réservé à l’univers Windows, PhotoInsight, dédié aux anglophones comme aux francophones, se présente comme une visionneuse originale, doublée d’outils encore modestes de catalogage et vendue à un prix susceptible d’intéresser ceux que l’abonnement rebute.
Si votre choix s’est porté sur Affinity Photo, Gimp ou le récent Glimpse, vous aurez vite fait de comprendre que, faute d’une visionneuse, choisir les photos à traiter manque de convivialité et d’ergonomie. C’est là que PhotoInsight intervient. Il ne cherche nullement à concurrencer Lightroom et d’autres catalogueurs, qui sont aussi doués pour la retouche, et offrent une vision adaptée aux professionnels pour qui le catalogage sophistiqué est d’une grande importance.
Le logiciel, pour gérer les photos et bientôt les vidéos dans une version intermédiaire, ne dispose ni d’un dialogue d’importation ni d’affichage de l’arborescence des disques, SSD ou clés USB de votre configuration. Il travaille comme un grand, scrutant tous les lieux de stockage (mais pas encore les nuages informatiques) à la recherche d’images. Avec la faculté d’exclure certains dossiers ou d’en choisir certains. Il reconnaît les Jpeg, Tiff, BMP, PNG et Gif. Et les Raw bien sûr pourvu qu’ils soient gérés par LibRaw, une bibliothèque de décodage de fichiers bruts en usage libre pour les développeurs de logiciels dédiés à la photo.
C’est donc un gigantesque mur d’images qui est affiché, avec des outils de manipulation et d’annotation pour la version Pro, vendue 19 € en licence perpétuelle quand la mouture de base est gratuite. Pour gérer tout cela, des filtres de recherche portent sur les données Exif, les étoiles et les balises colorées. La sauvegarde d’un filtre se traduit par la création d’une collection, selon différentes modalités (ce qui est fortement conseillé à chaque ajout de photo pour disposer d’un affichage sélectif).
C’est donc une autre manière de travailler pour gérer ses photos, car il n’est plus nécessaire de les importer dans des dossiers à la dénomination horodatée ou significative (ce que je déconseille toutefois). L’ajout de mots-clés non hiérarchiques est proposé, mais comment différencier, sans circonvolutions syntaxiques, les photos de sa fille Rose, des fleurs éponymes ou encore des images dont l’ambiance est rose ?
Le logiciel va évidemment évoluer et l’auteur indique, sans s’engager sur une date, que de l’intelligence artificielle va être insufflée dans la version 2, sur la base d’outils de développement mis à disposition par Google ou Microsoft qui travaillent intensément sur la reconnaissance de contenu, ouvrant la porte à l’affectation automatique de mots-clés. Une version intermédiaire apportera probablement la lecture des vidéos, des évolutions ergonomiques et un filtrage plus fin en matière de critères. Pour vous faire une idée, une version d’essai est téléchargeable sur le site.
Un test est prévu dans le numéro 126 du journal.