Ethno-photographe, Pierre de Vallombreuse mène un travail de l’ombre depuis plus de vingt ans. Son but : « Faire connaître et défendre les peuples autochtones », peut-on lire sur la page d’accueil de son site.
Le site ne brille pas par sa richesse iconographique. On peut le regretter. Mais il permet de découvrir l’ampleur de l’œuvre de Pierre de Vallombreuse. Et de voir qu’elle ne se résume pas à ses clichés. Ce Basque d’origine est bien photographe. Il est aussi ethnologue. Grand voyageur, il met autant de mots que d’images sur ses sujets.
Ainsi, la section Galerie sur son site propose plusieurs portfolios. On préférera les regarder « Par peuples » (on peut aussi les voir « Par thèmes »), l’interface prenant ainsi la forme d’une carte du monde. Plaisant. Quatorze peuples sont localisés dans leur pays : Les Innus au Canada, Les Tatars en Ukraine, les Papous en Indonésie, les Yis en Chine… et ce n’est qu’un aperçu.
« Travailler sur les minorités ethniques, c’est d’abord explorer le monde et ses habitants. C’est s’interroger sur la diversité des réponses à la vie sur terre. Je suis toujours curieux de savoir comment les gens se comportent, ce qu’ils pensent de la vie, de la mort, de l’amour, leur recours ou non à l’extrême violence… »
Une réflexion qui aurait pu s’inscrire dans le récent projet de Yann Arthus-Bertrand, Six milliards d’autres. Mais Pierre de Vallombreuse, tel un chercheur de l’ombre, ne bénéficie pas de la même exposition médiatique. Même si la sortie de son dernier ouvrage, Itinéraires (éditions de la Martinière), a eu un impact certain, en fin d’année dernière.
Son travail est d’ailleurs régulièrement à l’honneur dans les magazines les plus prestigieux (Geo, Le Monde 2) ou les grandes manifestations (Rencontres d’Arles, Visa pour l’image). Un moindre mal.
Crédits photos : Pierre de Vallombreuse