Il n’est pas encore sorti, juste annoncé, mais voilà un logiciel prometteur, pas par ses fonctions d’organisation, absentes, mais par la richesse de ses outils de retouche et de créativité, associée à l’usage des technologies présentes dans macOS.
Le logiciel, adapté aux écrans Retina, prend en charge les technologies récentes comme le Touch Bar des derniers MacBook Pro ou encore ForceTouch (technologie multitouch sensible à la pression, sur les écrans et les trackpads). Il est d’ailleurs capable d’acquérir des photos via la caméra FaceTime. Il utilise aussi Core ML (ML pour Machine Learning) pour insuffler de l’intelligence artificielle et donc de l’apprentissage. Car l’un des composants de Core ML est l’analyse de l’image. Vous trouverez sur ce lien un impressionnant schéma qui classifie des entités, allant du paysage aux animaux, en passant par le corps humain ou les instruments de musique. Pixelmator Pro utilise cette modélisation de la réalité pour faciliter le masquage automatique, nommer automatiquement des calques en fonction de leur contenu, aligner l’horizon, supprimer des objets et reconstituer l’arrière-plan. On a trop souvent vu de telles promesses ces dernières années, et beaucoup ri devant les erreurs d’interprétation pour être méfiant quant au taux de réussite. Reste que des techniques comme la reconnaissance de visages, de caractères (transformation du texte bitmap en texte éditable) ou de la voix ont fait de tels progrès entre aujourd’hui et le moment où elles ont émergé que l’on attend avec impatience d’avoir Pixelmator Pro sous la main pour en juger.
Pixelmator Pro n’emploie pas un convertisseur Raw maison, il se repose sur celui qui est intégré à macOS. Son fonctionnement non destructif utilise la puissance de la carte graphique. Je reviendrais sur ce logiciel plus en détail… quand une version téléchargeable sera disponible. Ce qui explique l’absence de copies d’écran personnelles. Sachez toutefois que le site multiplie les pages décrivant le champ fonctionnel qui semble immense et tout particulièrement dédié aux photographes créatifs. On y trouve bien sûr les calques, avec vingt-six modes de fusion et de nombreux styles de calques, tous les réglages locaux (avec beaucoup d’outils de sélection) et globaux pour ajuster couleur, tonalité, accentuation ou ajouter des effets (une quarantaine !). Mais aussi des outils de dessin (bitmap ou vectoriel — un logiciel dédié, Vectormator, est en chantier) et une section pour créer du texte, avec des calques de texte et de formes géométriques. Sans parler des effets déformants.
Le contexte non destructif est associé à un historique. Pixelmator Pro s’inscrit sur le papier comme un concurrent fonctionnel d’un Photoshop CC, d’un Affinity Pro… reste à le manipuler pour vérifier si les promesses descriptives de sa fiche technique sont tenues.
L’éditeur propose aujourd’hui une version plus standard, Pixelmator 3.6 Cordillera, ainsi qu’une paire d’extensions pour Apple Photo, Pixelmator Distort Extension 1.0 Violet One et Pixelmator Retouch Extension 1.0 Orange One. Sans oublier Pixelmator for iOS 2.3 Nickel.