Tout savoir pour réaliser, optimiser et diffuser ses photos

MBP Nikon

Préparer son impression

technique
06/12/2013 | Yvon Dargery

Si les imprimantes photo permettent d’imprimer directement depuis la carte mémoire
insérée dans les logements, le plaisir de la sélection et de la préparation de l’image avant impression est un moment fort de la vie du photographe dont il serait dommage de se priver.

GIF - 71.6 ko
À trop forcer la définition et le piqué, on arrive à créer une réticulation pire que le mal.

La planche contact des anciens a fait place depuis longtemps à l’affichage à l’écran et les outils de visualisation ont fait de grands progrès. Les classiques Adobe : Photoshop,Photoshop Element ou Lightroom sont la référence, mais dans le domaine des logiciels gratuits, Picassa Web ou XnView font de plus en plus d’adeptes. XnView est un des plus performants, spécialisé dans la visualisation et le traitement par lots des images. Un des problèmes des photographes amateurs est sans doute la sélection : la tendance naturelle est de stocker tout et le disque dur est rapidement encombré de fichiers dont le nom est souvent hermétique (P1060474.JPG ou DSCF0011.JPG apportent peu d’indications sur le contenu). Seule la date de prise de vue peut permettre de s’y retrouver. Les logiciels de visualisation permettent de voir les images sous forme de vignettes et donc plusieurs dizaines à la fois, de visualiser leur qualité à la taille réelle des pixels d’effacer les images peu intéressantes, de renommer par lot les images avec un nom générique plus parlant et de les imprimer facilement voire de faire des retouches de base par lot.

GIF - 70.8 ko
Les logiciels de visualisation permettent de voir les photos affichées en petites vignettes
et d’agrandir à 100 % les images sélectionnées pour les apprécier dans le détail.

Ce premier travail auquel il faudrait s’astreindre régulièrement est le garant de la vie future des images. XnView comme d’autres permet en outre de stocker dans l’identification du fichier des mots-clés permettant ultérieurement de retrouver les photos sur critères.

Classer ses photos
L’écueil majeur auquel se confrontent tous les photographes amateurs est la masse de documents. Outre la capacité et la fiabilité des outils de stockage, la quasi-impossibilité de retrouver rapidement l’image que l’on cherche est une réalité à laquelle nous nous sommes tous confrontés. Vouloir imprimer dans un but précis la photo que nous savons exister dans notre collection et passer des heures à la retrouver reste l’expérience la plus frustrante du photographe amateur. Votre stockage doit par conséquent suivre une logique de classement, la plus simple étant celle des dossiers par année avec des sous-dossiers par mois et des sous/sous-dossier par thème. Le temps passé à affecter des mots-clés à vos images peut s’avérer rentable à terme, notamment lorsque vous aurez besoin d’effectuer une recherche rapide et précise.
GIF - 149.2 ko
L’éditeur de fichier IPTC (International Press Télécommunications Council) permet d’inclure dans les fichiers associés à une image des mots-clés, commentaires, indispensables pour retrouver une photo à coup sûr.

Supprimer

Dure réalité, certaines images ratées seront impossibles à récupérer. Sauf dans le cas d’image/document (les photos de monstre du Loch Ness ou de soucoupes volantes sont souvent très floues !). Il faut se faire violence et accepter l’idée que sur les 2000 photos
de vacances on peut facilement en éliminer la moitié dans un premier temps. En tout état de cause, un nombre encore plus limité justifie l’impression. La première opération
de préimpression consistera à éliminer sans regret les moins bonnes photos du même sujet dans les mêmes conditions, les photos tellement floues qu’on distingue difficilement le sujet, celles contenant un élément parasite (le passage de l’oncle Jules devant l’objectif au moment du déclenchement, etc.) ou plus simplement celles que l’on n’aime décidément pas.

Rectifier

Avant d’imprimer, il peut s’avérer utile, parfois indispensable de reprendre les photos. Le recordage est l’opération de base qui permet de rectifier des cadrages défectueux. Les logiciels de retouche comme Photoshop ou The Gimp seront là pour rectifier une horizontale approximative par rotation degré par degré ou pour isoler une partie de l’image en enlevant des éléments parasites. La composition, partie de la création
qui devrait présider à la prise de vue peut se faire à ce niveau et redonner une dynamique à l’image. Attention, toute opération de sélection d’une partie de l’image se fait au prix d’une perte de définition puisque l’image finale ne représentera qu’une partie de l’image initiale.

Améliorer

La retouche est une opération courante, elle modifie une image brute prise par l’appareil pour l’améliorer. Et comme on évalue la qualité de l’image via l’écran, l’objectivité n’est pas garantie. Une bonne pratique veut que toute image retouchée soit sauvegardée sous un nom différent de celui de la photo brute afin de conserver celle-ci : la règle absolue est donc de conserver l’image initiale lorsqu’on fait une retouche importante. Les éléments le plus souvent modifiés par l’utilisateur touchent à l’image elle-même : couleurs, contraste, élévation des détails ou du piqué, passage en noir et blanc, etc. Ces opérations qui valorisent l’image peuvent s’avérer décevantes à l’impression. Les causes sont le plus souvent les conditions de visualisation à l’écran : un éclairage d’ambiance coloré fausse la perception, l’écran n’est peut-être pas calibré, etc. Autant de raisons de ne pas effacer l’image d’origine pour pouvoir y recourir en cas de besoin.

Les images à modifier

Il y a des cas typiques ou la modification de l’image s’impose. L’erreur de balance de blanc est relativement fréquente : un oubli de réglage en lumière artificielle et toutes les images suivantes seront bleutées. La correction systématique soit en référence à un blanc de l’image soit – plus délicat – en ajout de rouge pour régler le problème. Le réflexe du photographe sera toujours de repositionner la molette de type de prise de vue en mode automatique pour éviter une image mal exposée par la suite. Le voile de brume typique des images prises à partir d’un avion est susceptible d’être corrigé par la commande de niveaux automatique. Les images dont le cadrage est incontestablement mauvais ou perfectible sont également à traiter avant impression en limitant cependant l’importance du recadrage ou en étant modestes quant à la taille de l’impression, puisque l’image retaillée aura une définition inférieure à l’image initiale.

Recadrer
Il faut prévoir la taille maximale de l’impression autorisée par la taille de l’image résultant du recadrage. Il peut parfois être plus intéressant de trouver un compromis entre le recadrage idéal et le réalisme de la taille d’impression. Dans cet exemple, l’image d’origine de 4400 x 3000 pixels soit un peu plus de 12 millions de pixels peut prétendre à une impression de 35 x 25 cm en 250 ppp. L’image retaillée mesure
2600 x 1900 pixels soit un peu moins de 5 millions de pixels, on parvient alors à une impression en 18 x 24 cm à 250 ppp. En A4, elle risque de montrer une pixellisation désagréable. Il serait judicieux de retailler un peu plus large pour une impression plus confortable en A4.

Soyons modestes

Si la préparation de l’impression peut sauver des situations, elle peut également faire pire que l’original : attention aux modifications de couleur et de « piqué », gardez bien à l’esprit qu’une photo ratée à la prise de vue peut difficilement devenir une bonne photo avec le logiciel de retouche. Encore une fois, on mesure l’importance de la sauvegarde de l’image initiale.

Choisir le type d’impression

La dernière étape de la préparation, qui peut aussi être à l’origine de celle-ci, est le type d’impression envisagée. Un portrait peut par exemple devenir une oeuvre d’art s’il est imprimé en noir et blanc sur du papier mat. La préparation de l’image devra en tenir compte dans la méthode utilisée pour réaliser le virage noir et blanc, le réglage du contraste et le piqué. L’expérience fera que l’usage de tel ou tel papier, brillant, mat, semi-mat, vous incitera à réaliser des retouches différentes pour optimiser l’aspect de la photo sur papier.

Pages de l'article

01
02
03
04
05
06
07

Cet article vous a plu ? Notez le et partagez le sur les réseaux sociaux !



Pages de l'article

01
02
03
04
05
06
07
MPB
Archives Le monde de la photo

NOUVEAUTE : Vous recherchez un article, un test ?

Accédez aux archives MDLP