260 000 €. C’est le prix atteint par le monumental tirage Le Festin des barbares, vendu le 18 mai dernier à l’étude Pillon SVV, dans le cadre des Floralies de Versailles. L’auteur, Gérard Rancinan, devient ainsi le photographe français vivant le plus cher de l’histoire.
Le tirage argentique de 235 x 350 cm, monté sous Diasec, encadré d’un aluminium noir et numéroté 1/1, est l’œuvre qui clôture La trilogie des Modernes, entamée par l’artiste il y a environ sept ans.
Cette série a été réalisée en collaboration avec la journaliste et écrivain Caroline Gaudriault. Gérard Rancinan critique notre société moderne, dans ses dérives et ses incohérences, avec un style allégorique et théâtral qui lui est propre, détournant pour cela des œuvres artistiques de différentes époques.
Le Festin des barbares en est donc la dernière mise en scène et a fait l’objet, à lui seul, d’une exposition dans le cœur de la chapelle du Musée des Arts et Métiers à Paris, d’octobre à novembre 2013.
Estimé entre 80 000 et 100 000 €, c’est au prix de 260 000 € hors frais qu’a été adjugé ce tirage exceptionnel réalisé en Allemagne. « Un record mondial pour un
photographe français vivant », selon le communiqué de presse établi à cette occasion par l’agence Catherine Dantan.
L’épreuve d’artiste correspondante, également en tirage unique, sera exposée avec les autres œuvres de La Trilogie des Modernes de septembre à décembre 2014, au Musée d’art contemporain Himalayas de Shangaï, dans le cadre du cinquantenaire des relations diplomatiques franco-chinoises.