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MBP Nikon

Reflecta ProScan 10T : 10 000 points par pouce !

Materiel
02/04/2014 | Franck Mée

Il n’y a pas que sur les capteurs photo que la course aux pixels perdure : les scanners y ont aussi droit, comme en témoigne le Reflecta ProScan 10T, qui met en avant sa résolution atteignant… 10 000 points par pouce, pas moins.

Une image imprimée est destinée à être observée par un œil humain, qui ne voit guère au delà de 300 ppp ; elle dépasse donc rarement cette résolution. Les films, eux, peuvent enregistrer des éléments beaucoup plus fins, qui seront révélés après passage à l’agrandisseur ou au projecteur ; ils ont donc des résolutions beaucoup plus élevées. C’est donc logiquement que les scanners les plus précis sont ceux spécialisés dans le film, des 4 600 voir 7 200 ppp n’étant ici pas rares.

Avec le ProScan 10T, Reflecta passe tout de même un cap : ce scanner 24x36 mm annonce une résolution optique de 10 000 ppp, pas moins ! Bien entendu, cela aura des conséquences sur le scan, celui-ci prenant environ sept minutes à pleine résolution en 24 bits, mais il devrait ainsi fournir des images de 14 000 x 9 400 pxl à partir d’un négatif ou d’une diapositive 35 mm.

Plus que le maximum

Utile ? À voir. La Velvia 50, considérée comme le film le plus fin du marché, avait un pouvoir résolvant de l’ordre de 160 lignes par millimètre, soit environ 4 000 lignes par pouce. Scanner à cette résolution n’est pas pour autant suffisant : d’après le théorème de Nyquist, il faut en fait la doubler pour être sûr de ne pas souffrir d’interférences. Un scanner à 7 200 ppp est donc déjà extrêmement proche du maximum qu’est capable de produire le meilleur film existant ; 10 000 ppp, c’est nettement au-delà… Et encore tout cela est-il théorique, nécessitant un objectif de résolution supérieure à celle du film et une mise au point adéquate : dans la vraie vie, une photo offrant une telle résolution est rarissime !

Mais de toute manière, il conviendrait également de vérifier la résolution exacte de l’appareil. Comme tous les systèmes optiques, les scanners ont en effet parfois des écarts entre performances théoriques et performances réelles : certains scanners annonçant 7 200 ppp sont en fait incapables de distinguer des lignes correspondant à 5 000 ppp…

Plus intéressante est en fait la densité maximale : avec 3,9, le ProScan 10T dépasse le reste de la gamme, et devrait donc être mieux à même de distinguer des détails aux densités extrêmes du film. En outre, comme beaucoup de scanners à films, il est capable de combiner une image visible et une image infrarouge pour détecter et corriger automatiquement les rayures.

Reste tout de même au moins un regret : pour un modèle haut de gamme lancé à 479 €, Reflecta aurait pu passer en USB 3, pour accélérer le transfert des données et peut-être mettre moins de 7 min pour scanner un négatif…

- Le site de Reflecta

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