©Bruno Calendini / www.studionature.com Premières rencontres dans les vallées de Vinales, la région de la culture du tabac à Cuba et une image originale du point de vue de son cadrage pour présenter toute la famille |
Thierry reprend la main en nous proposant de descendre dans la vallée. Un de ses amis paysans pourrait vraisemblablement nous accueillir et nous faire partager son quotidien de cultivateur. Nous acceptons et démarrons sur une petite route serpentant à travers la campagne ensoleillée. Le vert domine largement sur fond de montagnes imposantes. Nous découvrons le monde rural cubain. Nous croisons beaucoup d’hommes à cheval et des chars tirés par des bœufs. De temps en temps, nous arrêtons la voiture pour faire une photo. Parfois même nous shootons par la fenêtre, en roulant, pour ne pas perdre trop de temps !
Nous ne le savons pas encore mais ces heures passées à Viñales vont être parmi les plus riches du reportage. Thierry nous présente ses amis. Des personnes dont on ne peut ignorer l’isolement et les besoins. Pourtant l’accueil dont nous allons bénéficier est tout simplement magnifique de dignité. Une famille nous reçoit dans une cabane modeste au cœur de la vallée. Trois pièces simples que se partagent plusieurs générations. La maisonnette est rudimentaire et le confort est spartiate. Au bout d’un chemin de terre, un homme vient à notre rencontre. Il reconnaît immédiatement Thierry. Ce dernier lui explique que nous sommes journalistes et que nous cherchons à mettre en images son quotidien de cultivateur de tabac. Nous sommes accueillis comme des princes tandis que deux charmants bambins barbouillés au feutre vert tournent autour de nous, regardant avec curiosité nos GX-10 portés en bandoulière.
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De suite, nous partons vers une casa de tabaco, sorte de grange aérée faite de bois et couverte de branches de palmiers, où les feuilles de tabac sont stockées à l’abri du soleil et séchées par de subtils courants d’air. Elles reposent ainsi durant une cinquantaine de jours avant d’être acheminées vers les coopératives et subir leur première fermentation. L’ambiance est très sombre mais devant les attitudes très photogéniques des enfants qui jouent au milieu du tabac qui sèche, nous poussons à 800 Iso et verrouillons les stabilisateurs pour une petite série de portraits.
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Nous retournons à la maison en écoutant l’homme nous décrire les différentes étapes de la culture du tabac et nous nous asseyons autour d’une table pour partager un café agricole et un cigare criollo (gorges sensibles s’abstenir !). Le moment est extrêmement touchant. Nous demandons aimablement l’autorisation de photographier les enfants dans la maison, permission qui nous n’en doutions pas, nous est immédiatement accordée. En de telles circonstances, nous touchons à l’un des gros avantages que peut offrir le numérique : le partage immédiat des images. Sur l’écran de nos GX10 nous faisons défiler les dernières prises de vue. Les parents sont émerveillés de voir ainsi leur progéniture mises en lumière au dos de ces curieux appareils, et les enfants hilares se découvrent comme ils ne se sont jamais vus.
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Assis à l’ombre de la terrasse, l’écran 2,5 pouces du GX10 montre toutes ses qualités de confort de lecture. La série de photos qui défile aux yeux de tous, nous confirme que nous tenons de belles images. Nous en profitons pour les inspecter au plus près, grâce à des petits zooms rapides effectués à l’aide de la roue codeuse. Le GX10 propose cette fonction indispensable et offre un agrandissement des fichiers Jpeg allant jusqu’à 20 fois la taille initiale, ce qui permet d’apprécier les détails les plus fins. Une parenthèse à ce sujet : Les photographes qui travaillent en Raw + Jpeg optent en général pour un Jpeg de qualité minimum, qui leur sert uniquement lors de l’editing, à choisir le fichier Raw qui mérite d’être développé. Bruno est dans ce cas, mais quitte à alourdir le couple Raw + Jpeg, il préfère souvent associer un Jpeg de meilleure qualité (taille 6 Mpxl/qualité maxi) à son fichier Raw, pour mieux apprécier la netteté lorsqu’il zoome sur ses images au dos du boîtier. Nous sommes maintenant adoptés par la petite famille. Nous prenons encore beaucoup de photos, notamment des enfants vraiment craquants et très disponibles. Ces gens simples et posés, aux regards brillants et aux sourires humbles et amicaux, resteront décidemment une magnifique rencontre. De celles qui rendent les voyages inoubliables. C’est à regret, et après des au revoir chaleureux, que nous nous décidons à reprendre la route.