Rencontres ...lundi 1er octobre 2007, par Michel Lion Le réveil est douloureux mais nous avons rendez-vous avec une personne que nous a recommandé Martine. Fabrice Torrito est français et travaille dans un des élevages les plus respectés d’Espagne. Par passion, Fabrice a tout quitté quinze ans plutôt pour élever des taureaux de combat. Nous rencontrons un homme posé qui a un talent certain pour faire partager sa passion. Nous discutons une heure et convenons de nous revoir plus tard, dans une période plus calme, hors féria. Nous partons alors à la découverte de Séville.
Nous prenons le pouls de la ville en nous immergeant dans son ambiance très plaisante. Nous y rencontrons des habitants peu stressés et aimables déambulant à toute heure dans de jolies ruelles ou autour de joyaux architecturaux comme la superbe cathédrale. Ici, le taureau est roi et il est omniprésent à tous les niveaux de la culture locale. Le cheval tient également une place de choix dans cet univers.
Nous sommes samedi, jour de la grande corrida où vont s’affronter des têtes d’affiche, dont le fameux Rivera Ordonez. Nous guettons l’arrivée trois toreros du jour pour tenter de les photographier, dans une ruelle chahutée par une cohue inimaginable. Après de longues minutes d’attente, les trois hommes finissent par arriver, entourés d’un service d’ordre impressionnant. Boîtier à bout de bras, il s’agit d’anticiper sur la trajectoire des toreros qui fendent la foule tête baissée, encadrés par des policiers qui les protègent. Ensuite, il faut pouvoir déclencher au jugé, au milieu de la bousculade, en croisant les doigts pour qu’au moment de la photo, un bras ou une tête ne vienne pas se coller devant l’objectif … pas simple ! La corrida qui s’ensuivra sera décevante. Nous ferons bien quelques images mais nous ne verrons dans ce « spectacle » que de pauvres taureaux anémiques abattus par des matadors sans panache. Dans l’avion qui nous ramène sur Paris nous réfléchissons à la suite des évènements et à notre prochain voyage en Andalousie. Nous reviendrons bientôt compléter notre reportage en nous intéressant de plus près à l’élevage des taureaux, une facette de la tauromachie à laquelle Hemingway était très attaché.
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